oshy_26012014_SidilarsÉtonnant de constater mes lacunes musicales. Comme pour MASS HYSTERIA plus récemment, nos compatriotes de SIDILARSEN ont une petite place dans ma mémoire culturelle mais je suis bien incapable de situer précisément le groupe sur la scène rock/métal hexagonale. Je serai donc un peu moins idiot à la fin de cette chronique. Pour paresseusement copier Wikipédia : « SIDILARSEN est un groupe de nu metal français originaire de Toulouse et formé en 1997. Il a sorti quatre albums studio, Biotop (2003), Eau (2005), Une nuit pour sept jours (2008) et Machine rouge (2011) dans un style qui mêle métal et musique électronique. ». Le nu métal n’est pas vraiment ma tasse de thé au contraire de la bonne musique qui me fait sans cesse vibrer. Cette étiquette nu métal est désormais morte et enterrée (ouf !) et surtout cette étiquette m’apparait être bien réductrice à l’écoute de ce nouvel et cinquième album, Chatterbox

A l’image de sa pochette, le premier contact avec le disque est plus que positif avec des titres aussi accrocheurs et rentre-dedans que « Comme on vibre » et « Matière première ». L’énergie proposée par les toulousains fait vraiment plaisir à attendre et flatte en plus, et cela ne gâche rien, nos conduits auditifs. Il faudrait vraiment avoir la mauvaise foi d’Europe Ecologie les Verts pour ne pas sauter et headbanguer à l’écoute de ces chansons optimisées à l’extrême pour obtenir l’enthousiasme des foules. Les sons électro font merveilles, apportant une touche typée indus, les guitares apportent une jolie agressivité et les refrains font, la plupart du temps, mouches. Que demande le peuple ? Oui c’est vrai les ficelles sont un peu grosses mais le résultat reste souvent efficace. Le son est excellent et impulse une belle dose d’adrénaline à ces chansons. Les ressemblances avec les MASS HYSTERIA entre autres sont évidentes et vu la qualité du dernier album de ces derniers, la marche était assez haute pour pouvoir rivaliser. Les similitudes sont également nombreuses dans l’approche et le timbre de voix de David Cancel et Mouss Kelai. Le chant parfois doublé par Benjamin Bury fait aussi son petit effet.

J’entends déjà les chantres de l’orthodoxie métal vouer SIDILARSEN aux gémonies les trouvant trop lisses, accessibles et accrocheurs. Ils n'auraient pas totalement tord même si le groupe a fait du très bon boulot sur Chatterbox. Il contribuent aussi à notre cause commune en amenant sur nos rivages métal un public plus jeune qui ne connait pas IRON MAIDEN ou JUDAS PRIEST. Et puis les toulousains savent aussi envoyer la sauce et proposer des titres bien pêchus et testostéronés à l’image d’un « Unanimes ». Et puis les textes systématiquement engagés font du bien et changent des dragons et damoiselles en détresse. Chatterbox s’avère être un album assez homogène plombé par quelques chansons plus faibles comme « Nos Anciens » plus rap que rock ou encore des chansons trop faciles comme « l'ivresse des maudits » et « Hermanos ». Dommage même si l’impression générale reste encore positive.

Nous sommes finalement des gens simples dans la rédaction de Métal Chroniques. Les étiquettes ne nous intéressent pas, pas d’à priori, simplement la volonté de prendre du plaisir à écouter un album. Vus les wagons de trucs sans odeur ni saveur qui sortent chaque semaine et nous polluent les oreilles, tomber sur le nouvel album de SIDILARSEN fait du bien. Les toulousains ont un son et une personnalité bien marquée et créeront le débat. Certains aimeront et les autres détesteront. A vous de trancher.

Oshyrya (6,5/10)

 

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New Track Music – Sidilarsen / 2014

Tracklist (44:31 mn) 01. Comme on vibre 02. Matière première 03. Unanimes 04. Hermanos 05. Le prix du sang 06. Nos anciens 07. On en veut encore (feat. Béra) 08. L'ivresse des maudits 09. Un écho 10. Si près de la flamme 11. Des milliards