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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs MYLIDIAN ?

Notre musique est basée sur un jeu de rôle appelé MYLIDIAN. La première trilogie raconte commet le monde de MYLIDIAN va être créé. Sept entités, les sept seigneurs luttent entre eux et vont arriver sur Terre pour poursuivre ce conflit. Et en parallèle les péripéties d’un groupe d’adolescents dont Antoine est le personnage principal.

 

02. Pourquoi être passé de PHOENIX à MYLIDIAN ?

Un changement de nom s’imposait. Armendar (chant, guitares) avait participé à la création de ce jeu de rôle et nous a proposé au sein de PHOENIX de faire une autre musique, de changer d’orientation musicale. Le tout allait être basé sur cette histoire, la trame narrative allait se construire autour des dialogues. Bref un projet plus conceptuel avec un mélange de styles variés, des voix qui s’adaptent à la psychologie des personnages. Avant nous faisons du heavy, teinté de speed alors que là nous cassons un peu les barrières qui peuvent exister entre le heavy et l’extrême.

Donc tu trouveras désormais des choses plus dures mais aussi du symphonique pas très éloigné d’un THERION par exemple. Un nouveau nom pour une ambition différente. Un album raconte une partie de histoire cadrée et donc nous faisons l’extraction de toutes les scènes importantes pour ensuite composer sur ces scènes et sur les personnages présents.

 

03. Deux mois après la sortie de ce deuxième album comment vous sentez-vous vis-à-vis de ces chansons ?

Nous en sommes toujours très fiers. Bien sûr je l’écoute encore régulièrement, moins qu’avant car il faut aussi avancer mais une grande fierté de notre côté. Ce fut un peu long à accoucher mais ce disque me semble être vraiment dans l’air du temps car des touches symphoniques mais résolument modernes via des refrains accrocheurs, de solides riffs. Nous avons obtenu l’ambiance voulue. Nous sommes allés au bout de notre idée.

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04. De ton point de vue, quelles sont les principales évolutions musicales entre Rise of the Cursed Son et Seven Lords ?

Le premier album finalement marquait une tendance assez heavy, avec quelques passages extrêmes mais le style d’ensemble restait quand même très heavy au niveau stylistique même si le mélange de style était déjà présent. Là nous avons voulu aller plus loin, sans compromis. Ce qui doit être violent va être très violent, ce qui doit être ambiance va être très ambiance. Nous voulions du contraste, mettre en valeur les scènes, comme dans un film. Il nous fallait créer du contraste, du changement, de l’émotion. Il ne faut pas que l’auditeur s’ennuie.

 

05. Que peux-tu nous dire des sessions d'enregistrement de Seven Lords ?

Notre processus est finalement assez simple. Une fois que nous avons fait le découpage des scènes à mettre en musique, je travaille avec Armendar pour la mise en place de la musique. Chacun apporte ses idées de mélodies, de riffs et de voix ou des thèmes d’orchestrations. Ensuite nous répartissons ces idées selon les scènes. Les musiques plus agressives pour les scènes les plus violentes et ainsi nous créons la chanson tous les deux, je ne dirais pas de A à Z mais pas loin en fait. Et puis suite à cette phase de composition, nous travaillons ces chansons en studio avec les autres musiciens qui contribuent au groupe. Des choses changent alors, certains passages ont été entièrement réenregistrées voir recréées en studio pour correspondre mieux à notre attente.

Pour la dernière chanson, tu trouveras à un moment un passage assez long avec des soli, des duels de guitares etc… et donc tout ce passage-là a été créé en studio. A deux, en une après-midi, nous avons tout remis à plat et tout refait. Tout est fait à la base avec Armendar puis dans un deuxième temps tous les musiciens apportent leur touche. Quand nous entrons en studio, tout est déjà très écrit, peaufiné. Nous faisons un gros travail de home-studio pour tout fixer à l’avance. Tout es très « maquetté » pour cet album-là A un moment lors de l’enregistrement, nous avons dû faire un break car le studio a déménagé. Tout s’est passé à Dreux au MI et MII et donc avions soit le choix entre attendre et enregistrer ailleurs avec quelqu’un d’autre que Didier Chesneau. Mais nous avons préféré être patients.

Cela a nourri notre réflexion car nous étions parti sur un plan plus orienté NIGHTWISH avec l’orchestre très en avant de changer d’idée de de proposer quelque chose de plus moderne avec de grosses guitares, une grosse rythmique et des refrains plus accrocheurs et plus présents.

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06. Comment trouvez-vous l’équilibre au niveau du chant entre les voix masculines et féminines ?

Finalement nous ne cherchons pas vraiment l’équilibre. La voix féminine n’intervient que si cela se justifie par la présence d’une femme dans l’action ou la scène illustrée dans la chanson en question. Pour cet album, un personnage féminin joue un rôle vraiment important d’où l’intervention de Béatrice Descamps sur plusieurs titres. Nous ne nous posons pas la question en termes d’équilibre, cela pourrait être simplement une touche ou même une omniprésence si cela se justifie au niveau de l’histoire. Tu trouveras ici pas mal de dialogue dans les deux chanteurs se répondent. Parfois Béatrice est totalement absente.

 

07. Le chant en anglais est-il une évidence ?

Non non, l’anglais s’est toujours imposé à nous. Globalement nous trouvons que cela passe bien mieux et les groupes chantant en français ne constituent pas forcément notre tasse de thé. Et puis en anglais tu peux toucher un public plus large et te connaître plus facilement hors de tes frontières.

 

08. Que peux-tu nous dire de la pochette plutôt sympa, comment travailler vous avec l’artiste ?

Donc pour celui-là nous avons bossé avec Alexandre Chaigne qui avait déjà réalisé les deux pochettes d’ASYLUM PYRE (http://alexartcreations.fr/). C’est un groupe que nous connaissons bien puisque Armendar y contribue et nous les avions rencontrés au studio chez Didier Chesneau. Nous avions aimé le travail fait sur leur album au niveau du visuel. Donc nous l’avons contacté et il nous a fait quelques maquettes. Il est doué pour retranscrire les ambiances et celle de l’univers Mylidian en particulier via les textures et les couleurs.

C’est du très bon travail et cela fait plaisir de vous un artiste de cette qualité. Bien sûr nous lui avons donné quelques pistes, il fallait le personnage principal, Antoine, transformé en vampire qui tue le cyber-traître, c’est un moment clé de l’histoire. Et pour le décor, nous voulions un paysage post-apocalyptique, l’illustration de la guerre que se livre les seigneurs. Et enfin l’église qui rappelle le côté omniprésent du religieux dans la société.

 

09. Vous annoncez dès le début travailler sur un trilogie. Voici les deux premiers chapitres, où en êtes-vous du troisième opus ?

Bien sûr l’histoire existe déjà. Nous avons des stocks d’idées et de riffs, disons que trois ou quatre chansons sont déjà bien avancées. Les idées sont là pour des instrumentales ou pour ajouter ensuite du chant dessus à voir. Cette année nous allons essayer de continuer à composer en parallèle des concerts avec un enregistrement si tout va bien pour 2015.

 

10. Vous avez partagez des scène avec des groupes divers de MISANTHROPE, VANDEN PLAS, ADAGIO. Comment cela s’est-il passé et qu’avez-vous retiré de ces expériences ?

Nous avons appris… pas tant de chose que cela car nous avons-nous-mêmes une bonne expérience, nous avions déjà fait pas mal de concerts déjà à l’époque PHOENIX. Côtoyer ces groupes n’a fait que confirmer nos impressions, il faut être prêts, être capables de jouer dans différentes conditions. Les gens au final sont très humains et accessibles. Que ce soit dans un petit club ou sur une grosse scène, un groupe vient jouer et donner à faire voir son spectacle et il faut assurer même si tout n’est parfois pas idéal. Ce n’est souvent pas juste tu branches tes instruments et tu joues.

Nous utilisons des samples pour retranscrire la complexité de notre musique, toutes les orchestrations et une partie des chœurs. Nous ne pouvons pas tout faire seul sur scène. Mais nous mettons l’accent sur notre présence scénique. Nous avons maintenant deux guitaristes sur scène, Armendar au chant mais aussi Béatrice qui assure tous les refrains avec lui. Le bassiste Fabien assure lui aussi beaucoup de chœurs. Malgré les samples, le groupe est là et s’impose sur scène. Nous sommes plus agressifs, plus « métal » sur scène. La musique s’exprime vraiment plus et est moins adoucit par les orchestrations. Les guitares sont plus flagrantes, plus en avant. En studio pour que le son soit propre, il faut que tout soit carré et droit alors que là on se lâche plus.

 

11. Vous avez tourné récemment une vidéo pour la chanson « Cyberduel ». Comment cela s’est-il passé et appréciez-vous ce type d’exercice ?

Cela s’est très bien passé sur deux jours en totalité. Une première petite journée de tournage dédiée au groupe en train de jouer, les scènes live et le lendemain était consacrée à toutes les parties scénarisées, le kidnapping que l’on voit au début, l’opération avec l’implant matriciel. Ce côté-là était assez marrant avec tous les maquillages. Nous voulions des scènes très soignées pour avoir une belle dimension musique de film et donner envie de creuser le concept et l’histoire. Pas juste un groupe qui joue. Nous n’avons pas trop eu d’attente, j’ai surtout assisté à la partie groupe en live.

Tu attends parfois quand sont réalisés les plans musicien par musicien mais l’ambiance est bonne. La personne en charge fait pas mal de clips et de court-métrages et il nous guidait. C’était super réglé et la journée est vite passé avec à chaque fois des plans tournés vite et bien, une organisation très efficace. Si tout va bien, nous devrions encore faire un ou deux autres clips pour ce disque. Normalement nous devrions au moins avoir aussi « Opus Dei ». Avec un prêtre, dans un cadre visuel religieux, un beau potentiel…

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12. Qui a eu l’idée de proposé un string en vente dans la boutique dédiée au groupe ?

Ah ah ah, je ne sais plus qui a eu cette idée, cela date du merchandising du premier album en fait. Nous avons trouvé cela sympa et marrant comme goodies pas cher, que les gens puissent repartir pas simplement avec un T-Shirt. Moi, je ne connaissais que MANOWAR pour faire cela… NO RETURN aussi l’a fait à une époque.

 

13. Vu de Paris/Normandie, comment voyez-vous la scène métal française ?

Je suis le parisien de service, les autres sont en Normandie. La scène française étonne et montre un vrai gros potentiel je trouve. Certains groupes émergent et pourraient connaître un beau succès. Je citerai TANK qui monte sérieusement, ASYLUMP PYRE aussi. Bref du potentiel mais il est toujours très difficile de s’exporter et c’est là que le bât blesse. Il faut aussi se battre pour trouver des dates ou des premières parties dans les salles intéressantes. Il faudrait que nous puissions plus largement nous exprimer. Les groupes collaborent pas mal, ils montent des collectifs, montent conjointement des dates. C’est surtout au niveau des salles que faire jouer un petit plateau métal est périlleux. Ils préfèrent programmer des têtes d’affiche pour les remplir.

 

14. Quels sont tes espoirs et tes attentes pour MYLIDIAN ?

A court terme des avons des concerts comme celui d’Eragny dans quelques semaines. Il faut voir tout cela sur notre site internet. Nous démarchons et finalisons des dates pour 2014. Ce serait une bonne chose si nous pouvions décrocher une belle première partie et cerise sur le gâteau un deal au niveau européen. On démarche les tourneurs et on verra bien.

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Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview

1. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

« Love is All » de Roger Glover avec Dio et « Babe I'm Gonna Leave You » de LED ZEPPELIN

 

2. Le déclic qui t’as fait de lancer dans l’apprentissage de la guitare ?

C’est quand j’ai commencé à écouter AC/DC.

 

3. Premier album acheté ?

Back in Black d’AC/DC

 

4. Dernier album acheté ?

Le dernier JAMES LABRIE (Impermanent Resonance)

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

Site internet