Le succès – artistique et commercial – de Firebirth (2012)  fut en partie inattendu pour Gotthard. Inattendu mais indéniable : non seulement Firebirth permit au groupe de survivre au décès de Steve Lee, mais doté d'un nouveau chanteur, Nic Maeder, le groupe réussit à enregistrer rapidement un disque de haute tenue, digne des G ou Lipservice de jadis. Chacun put constater que le choix de Nic Maeder était le bon : la voix – différente de celle de Steve Lee – et les talents de composition du chanteur faisaient des merveilles sur cet opus. Et sur scène, le très sympathique Nic Maeder fut aussitôt très bien accueilli par les fans comme on put le voir à Paris, à la Cigale. 

Gotthard n'a pas perdu de temps et propose très vite un Bang ! à la fois proche et différent de Firebirth. Proche, car le style de Gotthard est toujours identifiable et que l'association chant/musique déjà posée sur Firebirth est évidemment reconduite. De telle sorte que l'osmose musicale entre Maeder et les autres musiciens est toujours incontestable. Le hard classique et mélodique de Gotthard est toujours bel et bien là, alternant un peu à la manière d'un Human Zoo ou de Need To Believe, les ballades romantiques (« C'est la Vie » ou « Maybe »), les compositions rock-pop orientées radio (« Feel What I Feel ») et évidemment, en position nettement majoritaire, les titres d'un hard rock puissant et accrocheur (« Get Up 'N' Move On », « Jump The Gun » ou « Spread Your Wings »). 

Ce qu'il y a de neuf

Toutefois, comme nous l'ont expliqué Nic Maeder et Leo Leoni dans un entretien, le groupe s'est essayé à quelques nouveautés. Il y a tout d'abord les claviers – principalement sous la forme d'un orgue hammond – qui s'avèrent bien plus présents que d'habitude. La mémoire de feu Jon Lord inspirerait-elle de plus en plus les musiciens ? C'est en tout cas une très bonne chose puisque les claviers jouent un rôle très positif ici, enrichissant la musique tout en apportant un soupçon de nouveauté. Le résultat est très concluant notamment sur un « Jump The Gun » par exemple, un excellent titre doté d'un gros riff très efficace, se combinant très bien à l'orgue hammond. On pourrait en dire de même sur « Spread Your Wings » qui évoque sur certains points le meilleur Deep Purple, encore une fois du fait de l'apport de l'orgue.

L'autre nouveauté et l'écriture d'un très long titre de dix minutes, « Thank You », qui fournit son lot en variation en ambiance. Attention : il ne s'agit pas de progressif ici mais plutôt d'une composition à tiroir comme pouvait le faire à une époque Elton John. L'essai est assurément concluant même si l'attention de l'auditeur peut parfois s'éparpiller au cours des dix minutes. 

Je serai plus réticent sur l'utilisation d'une voix féminine pour le duo « Maybe ». Il semble que ce soit « au feeling » que la décision ait été prise, mais je trouve que l'ensemble sonne par trop mielleux. Une chose qu'on ne peut dire de « C'est La Vie », certes très orientée radio, mais toutefois très probante. 

La qualité musicale est toujours là

Qu'en est-il de la qualité musicale au milieu de tout ceci ? Elle est là, assurément. Déjà sur tous les titres cités, mais aussi sur « I Won't Look Down » et ses sonorités à la « Kashmir » ou sur « My Belief ». Assurément Gotthard connaît son métier et l'on trouvera peu de défauts ici. Peut-être jugera-t-on que le single « Feel What I Feel », quoique bien troussé, est un peu fade, surtout par rapport à « Starlight ». De même, je pense qu'on aurait pu trouver mieux que « Bang ! » en ouverture : le morceau est efficace mais un peu trop évident. Je lui aurait préféré un « Red On The Sleeve » sans problème, voire un « What You Get » et son super refrain. 

Ces réserves font que Bang ! est un peu moins bon que Firebirth. Il recelle toutefois suffisamment de bons refrains, de bonnes chansons, de bons solos mais aussi de trouvailles et de nouveautés pour justifier très largement son acquisition par tout amateur de hard rock classique. Mine de rien, cela cela plus de vingt ans que Gotthard n'enregistre que de bons disques, même si le style a parfois varié. Qui peut-en dire autant ? Peu de groupes, je pense…  Chapeau bas les gars ! 

Baptiste (7,5/10)

Site français

G Records – Replica / 2014

Tracklist : 1. Bang ! 2. Get Up 'N' Move On 3. Feel What I Feel 4. C'est La Vie 5. Jump The Gun 6. Spread Your Wings 7. I Won't Look Down 8. My Belief 9. Maybe 10. Red On A Sleeve 11. What You Get 12. Mr. Ticket Man 13. Thank You

Le chanteur de Gwar, Dave Brockie, plus connu sous le nom d'Oderus Urungus à été retrouvé mort dans sa chambre dans la nuit de dimanche à lundi. Il était âgé de 50 ans.
Randy Blythe chanteur de Lamb Of God, qui est également natif de Richmond, en Virginie à déclaré : « J’ai reçu un très triste appel ce soir de mon copain Chris Bopst, qui était l’un des membres originaux de GWAR, mon ami Dave Brockie, Alias Oderus Urungus, le chanteur de GWAR, nous a quitté et est reparti vers sa planète natale. Il était âgé de 50 ans. Je ne sais pas en détail pourquoi il est mort encore, juste qu’il est décédé à la maison et ses colocataires l’ont trouvé. »

Mise à jour :  Jack Flanaganm , le manager à confirmé cette triste nouvelle : 

"c'est le coeur triste que je confirme que mon cher ami Dave Brockie, artiste, musicien,et chanteur de GWAR est décédé aux environs de 6:50 PM EST Dimanche 23 mars 2014. Son corps a été trouvé dimanche par son groupe chez lui  à Richmond, VA. Les autorités de Richmond ont confirmé son décès. Une autopsie sera faite."

www.gwar.net

www.facebook.com/gwar

​Nos compatriotes nous ont gentiment et courageusement contactés afin que nous donnions notre avis sur leur deuxième EP, Joker Business II. Il faut effectivement une certaine dose d’inconscience pour nous confier leur disque sachant que Mister Patate bouffe des groupes français à son petit déjeuner chaque matin. Enfin c’est ce que voudrait nous faire croire certains de nos détracteurs hexagonaux qui ne supportent pas la moindre critique et trouvent leur musique absolument géniale. Permettez-nous de ne pas être d’accord avec vous et de l’exprimer parfois avec une faconde qui fait tout le charme de notre camarade. Une fois cette mise une point terminée, intéressons-nous de plus près à cet EP.

Rappelons que GAIDEN est loin d‘être un tout nouveau groupe fraichement vermoulu. Le combo parisien est né en 2007 sous l’impulsion de son guitariste Alex. Ils travaillent depuis à définir et parfaire leur son et leur identité. La première démo, Joker Business, parait en 2009 et montre d’emblée de belle promesse dans une veine qualifiée par le groupe de métal progressif. GAIDEN peinera ensuite à transformer l’essai plombé par des soucis de line-up. En 2012, Ego (Chant) succède à Ivan et permet au groupe d’être à nouveau pleinement opérationnel. Ce nouveau chapitre s’ouvre donc avec cet EP. Trois chansons sont au programme et démontre une nouvelle fois le savoir-faire des parisiens. On sent les musiciens appliqués et motivés pour bien faire. GAIDEN propose un heavy métal classique solide et bien exécuté. J’ai parfois du mal à percevoir le côté progressif de ces chansons à part des structures un peu plus complexes qu’à l’ordinaire. Chacun est à sa place et assure une belle prestation. Attention cependant à l’accent au niveau du chant. Le titre « Joker Business » émerge par rapport aux autres avec un riff et un refrain plus accrocheur. Le son est lui aussi propre pour une démo enregistrée avec des moyens que l’on devine limités.

Nos amis sont restés finalement assez sages mais une telle démarche se comprend après un long silence discographique. Joker Business II va permettra au groupe de ré-émerger sur la scène française et constitue une belle carte de visite. Il faudra cependant en donner plus pour la suite afin de se faire un nom dans notre pays. Les bases sont là mais à GAIDEN de démontrer l’etendue de son potentiel à travers pourquoi pas un premier album.

Oshyrya (06/10)

FaceBook Officiel

Autoproduction / 2014

Tracklist (17:12 mn) 01. Twenty Thousand Leagues 02. Awake 03. Joker Business