SloughFeg_DigitalResistanceInfluence annoncée: Iron Maiden, Thin Lizzy et Skyclad
Attentes du chroniqueur: Du metal pêchu, digne descendant du Dance of Death de la vierge de fer et autres collaborations entre l’écossais Ian Anderson et son ami Dickinson.
Résultat final : Des guitares prises au dépourvues par la production, une basse sans inspiration mais pourtant mise en avant, une voix qui traine, traine, et cela malgré les différentes tentatives de sauvetages plus ou moins inspirées.
Slough Feg nous offre ici un album à thème, marqué par la peur des avancées technologiques et de la trace que cela laisse sur les nouvelles générations. Il y a bien un problème de technologie ici pour les américains, mais twitter n’y est pour rien, c’est plutôt au niveau de la table de mixage que le problème se pose. Visiblement, pousser les boutons de haut en bas et essayer diverses combinaisons selon les titres ne suffit pas à produire un album.

Digital Resistance est poussif et peu entrainant, l’auditeur faisant face dès le départ à une intro peu ragoutante qui ne fait qu’annoncer la décontenance à venir. L’inspiration 80’s de la toute puissante NWOBHM est bien présente mais il semble que les américains ont encore une leçon (ou deux, ou trois…) à apprendre à ce niveau-là, puisque les seuls moments de gloires ne sont au final que des riffs prémâchés trop repompés et moins inspirés que les grands moments de Killer et du nombre de la bête des anglais d’Iron Maiden. Comme annoncé précédemment, la production ne sait trop où donner de la tête quand la voix part en débâcle et que les guitares ne retrouvent plus leur chemin. On passe de la production datée mais correcte à la démo peu acceptables et jamais on ne ressent un grand moment tant attendu ou l’on se dit que les choses vont trouver leur place.

Annoncée comme le grand problème de l’enregistrement, la voix ne sait pas trop quoi faire de ses lignes de chant, trop faible ou trop peu convaincante, on se dit que les neufs mois en studio auraient mieux fait de ne pas se terminer, et ce n’est pas en envoyant la basse en éclaireur histoire de couvrir le tout que l’on va rattraper les choses, surtout quand la batterie n’a pas été prévenue de cette stratégie peu avenante et se débat dans le fond pour essayer de garder le rythme sans sonner trop dissonante.

Vous l’aurez compris, Slough Feg ne trouve pas son chemin ici, ne convainc que lors de deux ou trois riffs qui n’ont même pas la dignité de se trouver dans le même titre, et ce n’est pas l’adulation de certains de nos collègues et concurrents qui retrouvent dans ces quelques titres le bonheur d’un album sobre et percutant (parce que c’est bien en ce moment de sonner peu convaincant, ça donne des impressions de grandeur véritable et analogique) qui vont me faire changer d’avis, je ne suis pas convaincu parce que l’on a même pas vraiment chercher à me convaincre, je m’en vais donc vers d’autres horizons et vous laisse avec une note aussi maigre que ces compositions.

Necrotaupslinger (03/10)

Site officiel : www.sloughfeg.com

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Metal Blade Records / 2014

Tracklist (40:41) : 1.Analogue Aengers 2.Digital Resistance 3.Habeas Corpsus 4.Magic Hooligan 5.Ghastly Appendage 6.Laser Enforcer 7. The Price Is Nice 8.Curriculum Vitae 9.The Luddite 10. Warrior's Dusk