Nombreux sont les pisse-vinaigres en France à pester contre l’absence de grands événements métal dans l’hexagone. Le Hellfest a bien sûr mis un sacré coup de pied dans la fourmilière surtout avec l’affiche exceptionnelle de l’édition 2014. Et pourtant, pas loin de chez nous, dans un pays cher à la rédaction de Métal Chroniques, a lieu en avril depuis des années le PPM Fest. Ce festival très sympathique, mené par des passionnés, vous offre l’opportunité de prendre votre pied grâce, encore cette année, à une pléthore de groupes connus et moins connus. Et tout cela à Mons en Belgique, à 250 km de Paris !
Donc les franciliens, les gens de l’Est, du Nord, bref de quasiment toute la France, vous n’avez aucune excuses pour ne pas y aller. Il reste encore des places, ne vous privez pas ! Nous avons pu rencontrer Tony, un des organisateurs pour parler de son événement et en découvrir les coulisses.
01. Peux-tu présenter à nos lecteurs le PPM FEST ?
Bien sûr, c’est un festival qui a commencé en 2010 avec SCORPIONS en tête d’affiche à l’époque. Nous étions sur une journée en 2010 et 2011 et en 2012 nous sommes passés à trois jours. Cette année en 2014 nous serons donc à la cinquième édition. Un long weekend ! On s’est vite rendu compte que les gens qui venaient au PPM voyageaient souvent de très loin. Quand je te dis très loin c’est le Brésil par exemple il donc pour rendre l’expérience plus intéressante, avoir trois jours devant soi c’est plus sympa que tout concentré en une seule journée. C’est le résultat de discussions avec les gens.
02. Quel est la philosophie général pour ce festival et pourquoi avoir lancé cette aventure en 2010 ?
L’idée c’était de vraiment un petit fest, quasiment entre nous, pour faire découvrir à un plus large public deux groupes italiens que j’ai déniché à l’époque. Et puis de fil en aiguille, le truc a grossi grâce à nos contacts et cela a pu déboucher sur la programmation de SCORPIONS ! Oui c’est important et cela fait finalement pas mal de temps que nous sommes dans le milieu donc en connaissant les bonnes personnes tu peux arriver à décrocher des grands noms. Le réseau existe. Et puis tu apprends vite que pour faire quelquechose de correct il faut investir, mettre de l’argent et si tu vises petit, même en y mettant de l’argent tu as les meilleures chances d’en perdre, à la fin de l’argent. Tant qu’à faire, on prend un risque et on y va franchement.
Et nous avons payé cher pour le savoir, pour la première édition, cela a « planté au niveau financier et nous avons perdu de l’argent sur la première édition. Beaucoup même. Nous avons commencé seulement l’année dernière pour l’édition 2013 à rentrer dans nos frais et atteindre l’équilibre. En 2013 nous avions une sacrée affiche avec AVANTASIA, QUEENSRYCHE, HELLOWEEN…
Cette année, en 2014, l’affiche le parait presque plus forte, moins de gros noms peut-être mais des groupes plus rares, plus une programmation de connaisseurs en fait. Notre programmation est exceptionnelle cette année avec des premières mondiales comme EPYSODE. Et puis ajoute PAGAN’S MIND DRAGONLAND et d’autres que tu ne vois pas beaucoup, … DRAGONLAND ils n’ont pas joué depuis 2007 ou alors uniquement en Suède donc les fans européens vont pouvoir se régaler ici. IN EXTREMO pareil, GRENOUER, un groupe russe. L’idée était d’offrir une affiche différente et rare. Si tu viens au PPM et que tu vas après au Hellfest, Wacken ou Graspop, tu ne reverras pas les mêmes. Tu n’auras pas la désagréable impression d’avoir claquer ton pognon pour deux fois la même chose.
03. Comment se fait le choix des artistes ?
Il y a bien sûr les coups de cœur comme EPYSODE ou BOREALIS. Ce dernier, des canadiens, est une super découverte, le groupe qui tue. Même chose pour PERSEPHONE, un groupe d’Andorre avec un niveau technique monstrueux. C’est ça c’est nos découverte et c’est ma partie au niveau organisation. J’aime de fouiller et d’essayer de dénicher des groupes moins connus mais très talentueux. Et en plus de cela il ne faut pas oublier les grands noms comme SAXON ou PAIN et là c’est Greg, l’autre personne en charge de la programmation sua sein du festival qui s’en charge.
Et donc il te faut un équilibre entre les deux, tu ne peux pas faire que des grosses pointures ou que des groupes découvertes. Les deux aspects se nourrissent l’un de l’autre pour le meilleur envers les spectateurs. Chacun gère sa partie mais ensemble. On a des idées et on s’en parle et on avance. Pour le coté extrême nous avions BEHEMOTH l’année dernière. Dans une veine similaire nous avons MY DYING BRIDE cette année. Il faut une affiche éclectique, pour tous les goûts.
Mais pour être honnête le concert de BEMEMOTH a été décevant l’année dernière cela n’a pas vraiment accroché. Pendant le show, pas mal de spectateurs sont partis. Mais je pense aussi que c’est BEHEMOTH qui n’a pas joué le jeu. Ils n’ont pas fait leur show, ils ont très bien joué c’est sûr mais ils peuvent s’imposer avec un méchant son sur scène. Un putain de groupe mais là ils ne sont pas rentrés dedans et n’ont pas voulu se prendre à leur propre jeu. Et puis cracher dans la soupe avec Nergal qui fait des commentaires sur STRATOVARIUS s’est un peu dommage. Cela fait partie de leurs personnages mais bon dommage. Alors que ROTTING CHRIST quelques heures avant a remporté tous les suffrages…
04. Meilleur souvenir et pire galère ?
La pire galère s’est assez facile, c’est SCORPIONS. Travailler avec un groupe pareil c’est forcément compliqué. C’est un grand groupe, la première année ou nous organisons donc peu d’expérience et un management impitoyable. Le mec a vraiment voulu m’apprendre comment on n’organise un festival et j’en ai vu de toutes les couleurs avec lui. Il m’a mis à l’envers dans tous les sens et m’a expliqué à la dure comment il fallait faire. Côté business, il m’a expliqué le film. Donc une expérience très formatrice mais cela m’a coûté cher, on parlait d’annulation, donc les enjeux était énormes. Je ne vais pas rentrer dans le détail pour on est passé à deux doigts de la catastrophe pour des broutilles.
Je n’ai jamais connu cela avec d’autres artistes, ce fut complétement dingue. AVANTASIA par exemple avec quelques personnalités aussi, à côté ce fut facile. Nous avons eu des mots de remerciements après pour l’accueil. SCORPIONS aussi mais après. On te modifie le running-order trois semaines avant le festival car ils craignaient les retards et donc de jouer à deux heures du matin. Ils ne voulaient pas monter sur scène après 22h30. Donc tu dois convaincre dix-sept autres groupes de changer le planning… Enfin que des trucs comme ça. Et finalement nous étions dans les temps et je me suis permis de les faire attendre trois minutes avant de démarrer leur show.
J’ai énormément de grands souvenirs. Le plaisir, c’est d’arrivé à la fin du festival, et en nettoyant les loges de trouver un petit mot de remerciements de Tobias Sammet ou de Pamela Moore ou des groupes qui apprécient l’accueil. La rencontre humaine est centrale et fait le charme de ces événements. Que ce soit avec les artistes, les bénévoles et bien sûr le public.
05. Comment vois-tu l’émergence et maintenant la force du Hellfest ?
C’est génial, il faut avoir les couilles. Je n’ai pas vraiment de contact, nous sommes trop petits et je n’ai rien à lui apporter. J’ai quelques échanges avec Bob du Graspop mais rien de plus en général avec les organisateurs d’autres festivals. Je me sens pas comme un concurrent mais certains autres, pas en France, nous prennent pour des ennemis. Et je ne citerai personne. Cette année l’affiche est absolument monumentale, j’ai rien vu d’aussi exceptionnel depuis les années 80 à l’époque des Monsters of Rock. C’est que bonheur et cela reste accessible pour nous.
06. Est-ce un avantage d’avoir lieu tôt finalement, comme un rodage pour les groupes en prévision des festivals estivaux d’envergure ?
Il faut se positionner sur un calendrier pour se faire connaître et être attractif et à partir de mai et juin les gros événements débutent et là c’est mort pour nous. Donc nous ne pouvions qu’ouvrir ou ferme la saison des festivals. Si tu décides de fermer la saison, tu es en novembre et décembre, donc l’hiver avec les problèmes de neige donc avril c’est plus simple. En avril tu peux profiter des tournées des groupes et faire plus facilement des one-shot mais cela coûte aussi plus cher. Et cela pose aussi des problèmes. L’année passée nous avions AIRBOURNE qui était presque finalisé mais les membres du groupe ont dit qu’ils se voyaient mal s’enquiller dix-huit heures d’avion pour un show. Et c’est vrai ! Cela aurait pu se faire avec une tournée autour comme HAMMERFALL ou AVANTASIA. Eux ils ont démarrés leur tournée avec le PPM. SCORPIONS pareil… Là ça fonctionne.
Et les avantages sont là, de faire ton concert de chauffe dans une grande salle tout en restant dans des conditions humaines. Tu commences tranquillement avec six ou sept mille personnes alors qu’un stade de soixante-mille ne pardonne pas. Ce rodage peut-être une façon d’approcher les groupes. Même chose pour les groupes US qui sont souvent alors en Amérique du Sud mais si les plans changent hors dehors de nous il n’y a pas grand-chose. Donc nous sommes une bonne solution.
07. En termes de timing, tu commences à bosser quand sur l’édition suivante ?
Cela représente environ un an de boulot donc quand l’édition précédente est finie, tu attaques de suite l’organisation les premiers contacts pour le festival suivant. Cela ne s’arrête jamais car il faut faire des contacts puis les entretenir. Si tu ne peux pas avoir un groupe une année, tu essayes pour l’année suivante. C’est souvent comme cela pour les petits groupes. Cette année nous avons eu du mal à boucler l’affiche car beaucoup étaient dispo pour l’édition 2015. Donc nous avons déjà de belles perspectives. Je ne dis rien pour l’instant, laissons passer d’abord cette édition 2014.
08. On sait que le Hellfest a eu des soucis avec des associations catholiques. As-tu fait face à ce type de problème ?
Rien de ce type chez nous. Par contre je voudrais des controverses comme celles-là chez nous car finalement si tu y réfléchis, c’est tellement débile que cela se transforme vers une belle pub gratuite. A la fin cela devient rigolo car toute personne sensée prend cela au trentième degré. Au niveau des commerçants nous sommes bien vus, au niveau de la Police s’est parfait car il ne se passe jamais rien lors des festivals, pas de bagarres. Le métalleux est poli, il vient prendre du plaisir avant tout, discipliné, gentil.
Côté sponsors c’est dur car dans la région de Mons, tous les budgets sont déjà partis donc il faut ramer. Les attributions sont faites pour d’autres événements. Financièrement, nous ne sommes aidés que par la loterie nationale et Maes le distributeur de boisson. Tous les autres sont des partenaires avec lesquels nous faisons des échanges au niveau promo, service ou commercial… Ils nous apportent les camions, des hôtels… Dans la réalité les clichés en Belgique de quinze brasseurs et dix baraques à frites n’existent pas.
09. Tu sembles mettre en avant le fait que contrairement à d’autres festivals, les spectateurs pourront voir tous les groupes (32) et n’en rater aucun. Est-ce important ?
C’est très important pour nous car nous sommes aussi nous-mêmes festivaliers et cette frustration est très énervante bien souvent. Et c’est le cas dans tous les grands festivals. Tu as potentiellement deux cents groupes mais tu n’en verras dans de bonnes conditions que quelque uns car ils jouent en même temps ou tellement loin les uns des autres que c’est mort. Donc même ceux que tu veux absolument voir tu ne vas pas y arriver dans de bonnes conditions. Je reviens du Graspop ou du Hellfest et je n’aurais vu que quatre groupes correctement. Je trouve cela frustrant mais l’ambiance est aussi différente par rapport au PPM donc chacun fait son choix selon ce qu’il attend de ce genre d’évènement.
Et nous c’est clair nous resterons avec une scène unique alors que des propositions ont été faites pour faire une scène extrême et une scène power/prog. Je ne vois pas l’intérêt. Le but c’est le ménage et la découverte d’autres genres. Les russes de GRENOUER personne de les connaît et tu n’as pas payé pour cela. La surprise pourrait être très bonne finalement. J’ai de beaux espoirs pour PERSEPHONE aussi cette année. Et si tu ne fais pas découvrir de nouvelles choses, que se passera-t-il quand les mecs d’AC/DC, METALLICA, IRON MAIDEN s’arrêteront, il restera quoi ? Il faut aussi donner de la place aux nouveaux groupes. Il existe énormément de groupes talentueux.
10. As-tu pu envisager de faire cela en plein air ?
Non non nous n’avons jamais pensé faire cela en plein air, la météo est trop capricieuse et nous allions à la catastrophe certaines années. Ou alors il aurait fallu se déplacer dans le calendrier. Mais beaucoup de gens font déjà cela correctement. JE pense que nous comblons un manque dans la calendrier et que nous avons une façon de faire bien à nous. Il nous faut installer ce festival à une période fixe pour grandir. Mais je ne te cache pas que cela va changer au niveau du lieu. Oui la salle est fantastique mais comme nous n’avons aucun soutien cela devient difficile.
Donc on va changer, les contacts sont pris pour aller pas très loin, toujours assez accessible pour tous avec des aéroports, hôtels.. Mais on ne va pas se précipiter et attendre pour aller aussi vers un mieux, moins cher, car le coût de la salle est salé. La salle nous coûte 25 000 euros sans compter les jours de montage et démontage donc une semaine pour tout installer et trois jours pour tout remballer. Alors que quand tu loues un champ cela coûte proche de zéro en comparaison.
11. Sur le prix d’un billet pour un événement comme le PPM, quels sont les grands équilibres entre les différents frais ?
Au PPM, le budget artistique (avec les frais de voyages) c’est 50% et la structure donc la location de la salle, la scène, la sono… représentent 45%. Le reste c’est les bénévoles le catering. Et le but c’est d’arriver à la fin à rentrer dans ses frais, à zéro. Moi je gagne ma vie de mon côté, je n’ai pas besoin du festival pour faire du fric et vivre. Nous sommes tous des bénévoles, pire nous prenons des sous de notre poche et nous les investissons dans le PPM.
Si on dégage des recettes cela sera réinvesti pour améliorer certains aspects ou pour construire une affiche encore plus forte. Des groupes encore plus exceptionnels. AIRBOURNE ils ne font pas les dix-huit heures d’avion à moins que tu mettes la main à la poche. Il faut avoir des couilles comme Ben pour le Hellfest. Et le souci c’est de tenir. En France vous pouvez aller voir des banques mais en Belgique cela n’en vaut pas la peine, c’est perdu d’avance.
12. Artistes que tu rêves de voir jouer au PPM Fest ?
Je choisirai des groupes avec lesquels nous discutons déjà et que nous avons même failli avoir mais souvent des problèmes de calendrier n’ont pas rendus la chose possible. C’est obligé il nous faut un jour DREAM THEATER, un SYMPHONY X… Sinon pas de groupe de rêve. J’aimerai VANISHING POINT les australiens et cela s’est joué cette année à 15 minutes. Les coups de cœur à moi. Il ne coûte pas chers mais il faut que le calendrier soit avec nous. A force, nous les aurons. Il faut venir cette année puisque le bassiste de SYMPHONY X, Michael Lepond sera là avec EPYSODE sur scène.
13. Que peux-tu nous dire pour donner envie à nos lecteurs de venir ?
Nous avons remarqué que les gens qui viennent au PPM, reviennent au PPM. Plusieurs raisons pour cela : notre programmation est un peu différente, l’accueil est aussi un peu différent car il ne s’agit que des bénévoles. Le mec qui t’accueille et qui contrôle ton billet c’est le même mec que toi, un fan et il t’accueille avec le sourire, il ne regarde pas l’horloge pour prendre sa thune… Venez pour essayer et vous ne serez pas déçus !
14. Que retiens-tu de l’aventure Eight Pieces, One World ?
Une période très chouette, nous n’avons eu que des belles réactions. Je reste quand même au peu déçu parce que je trouve que nous n’avons pas pris assez de temps dans la réalisation, nous avions un deadline vis-à-vis du studio. J’ai écrit les textes, composé les lignes de chant et réalisé mes prises de chant en cinq jours. C’est un peu dommage car nous aurions fait encore mieux avec un peu plus de temps. Mais cela reste que du bonheur sans grande prétention, se faire plaisir et proposer de la musique sympa.
15. Tu n’as fait jouer ton groupe (MAX PIE) que sur certaines éditions et pas systématiquement année après année. Pourquoi ?
Cela n’a rien à voir et il n’y a pas eu de démarche de ce type en créant le PPM. Il faut se rendre compte que quand nous organisons ce type d’évènement, nous recevons entre 15 et 20 sollicitations par jour de la part de groupes. Et toi tu es dans un groupe et tu dis à tes camarades que parce que tu organises les autres vont jouer mais pas toi. Et crois-moi c’est dur à dire et c’est dur à attendre pour tes camarades. Je ne sais pas toujours leur dire non. Pendant le PPM ce n’est pas là où je m’amuse je suis pris et speed du matin au soir à régler tous les problèmes qui surviennent forcément. Donc assurer un concert dans ces conditions-là alors que tu dois tout gérer en même temps, c’est l’horreur. Les deux fois où nous y avons joué, mn m’attrapé quinze minutes avant de monter sur scène, on m’a arraché mes talkies, j’ai changé de fringues et vas-y pour ton concert.
Ensuite je ressors de scène je reprends mes talkies et c’est reparti. Franchement cela n’a rien d’agréable. Je le fais par respect pour tes autres musiciens. On l’a fait l’année dernière car il y avait un intérêt avec la sortie du nouvel album. Mais en 2014, cela ne se justifie pas. Et même à l’inverse le PPM coûte à MAX PIE car j’ai peu de temps à lui consacrer. Cette année j’ai longtemps hésité avant d’accepter le DURBUY ROCK deux semaines avant le PPM. Je ne sais pas dans quel état je serai. Ce n’est pas lors du PPM que tu me verras en forme. Quand j’ai des sous et qu’une équipe d’en occupera oui peut-être.
Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview
1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?
« Hell Patrol » de RAVEN
2. Premier album acheté ?
Je ne me souviens plus mais ce doit être Spellbound de TYGERS OF PAN TANG ou le premier MONTROSE mais je ne sais plus si je l’ai acheté, volé ou s’il s’agit d’un cadeau.
3. Dernier album acheté ?
Le BOREALIS ou le dernier ASTRA.
Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)
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