Archive for juin, 2014

oshy_02062014_Embrac_o_DisharmonL’aventure EMBRACE OF DISHARMONY a débuté en 2006 à Rome et ses membres avaient dès l’origine l’ambition de marier le métal progressif sombre et technique des SYMPHONY X et ADAGIO avec l’approche avant-gardiste, extrême et jusqu'au-boutiste des ARCTURUS et autres OPETH. Sacré défi à relever et les transalpins prennent leur temps pour développer leur son et se construire une vraie personnalité. En 2007, ils sortent une première démo éponyme qui leur permet de décrocher des concerts dans leur région d’origine. Ils continuent de progresser et publient en 2010 un EP, Whispers from the Edge of Nowhere. Enfin en 2012, ils décident de se lancer dans le grand bain et entament l’enregistrement de leur premier album que voici, Humananke. Cet opus sera en boîte en octobre dernier et se voit finalement publié en ce mois de mai.

Les Italiens ne manquent pas d’ambition sur le papier, mais le premier contact avec la musique d’EMBRACE OF DISHARMONY montre qu’ils n’ont pas eu non plus froid aux yeux en studio. Ils annoncent la couleur via un premier titre, « Shards of Apocalypse », à la fois sombre, technique épique et violent. Chaque chanson propose un foisonnement de mélodies, d’atmosphères et de tempos à même de faire perdre le nord aux plus doués. Les chants clair et extrême, masculin et féminin se mélangent allégrement et créent un drôle de dédale musicale.

De nouvelles portes s’ouvrent sans cesse devant l’auditeur qui sort de cette aventure désorienté au possible. Les guitares sont bien présentes bien sûr et assurent la toile primordiale, l’ossature de chacune des chansons aussi bien en lead qu’en rythmique. Les riffs sont complexes et techniques, on sent bien que Michael Romeo (SYMPHONY X) a fait des émules. Les claviers ne sont pas en restent non plus et interviennent très régulièrement pour enrichir la tapisserie mélodique constituée sous nos yeux par les italiens. L’ombre de SYMPHONY X est très très présente, cela saute aux oreilles sur « The Eternal Champion » pour ne citer qu’une chanson. Bien sûr le chant est très différent ici avec un duel entre les chants féminins, clair ou lyrique et les chants masculins, clair ou extrême.

Pour mener à bien ce projet complexe, EMBRACE OF DISHARMONY n’a pas hésité à y mettre les moyens et accueille des invités assez prestigieux. Vous retrouverez ainsi sur Humananke des artistes reconnus comme Mike Lepond (SYMPHONY X), Rafael Bittencourt (ANGRA), Kobi Farhi (ORPHANED LAND) et Gabriele Caselli (ELDRITCH). Un bien beau casting. La production de l’album est une vraie bonne surprise avec un son de qualité bien que parfois un peu brut à mon goût. Le mixage a été assuré aux Outer Sound Studios par Giuseppe Orlando (NOVEMBRE, DGM) et le mastering a été pris en charge par with Mika Jussila aux Finnvox Studios.

Alors ce Humananke, réussite ou échec ? Et bien un peu des deux. Autant il faut saluer le travail de fourmis réalisé par EMBRACE OF DISHARMONY, autant il y a de quoi être déstabilisé et franchement perdu devant ce foisonnement à priori mal contrôlé. Tout semble aller dans tous les sens au sein de cet album et la cohérence manque à l’appel. Proposer des compositions complexes, à tiroir, peut être intéressant mais encore faut-il que l’auditeur puisse retomber à la fin sur ses pieds. À trop vouloir jouer avec les compositions à tiroir, les transalpins se sont égarés et nous emmènent dans un cul de sac. Le mystère continue de planer…

Oshyrya (06/10)

 

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My Kingdom Music / 2014

Tracklist (57:59 mn) : 01. Shards of Apocalypse 02. Ab Nihilo 03. The Eternal Champion 04. Identity 05. The Edge of Nowhere 06. Dirge on a Soul Staring at the Stars 07. By the Hands of the Moirai 08. Void 09. A Descent into the Maelström

oshy_02062014_Andre_e_NicolJ’en vois déjà certains d’entre vous froncer les sourcils à la vue de cette chronique. Oui nous sommes ici assez loin du métal mais nous avons reçu le cet album à la rédaction et comme nous sommes des êtres polis, nous en publions une chronique. Maintenant que le contexte est planté, quel est donc que cet OMNI ?

Sans peut-être le savoir, vous connaissez déjà forcément le travail d’Andréas ou de Nicolas. Le duo de chanson française humoristique est né en 2006 à Nantes mais nos deux compères pouvaient déjà faire étalage d’une solide expérience. Citons le travail de Nicolas avec ULTRA VOMIT dont il est le chanteur sous le pseudonyme de Fetus. L’humour et l’approche décalée semble être une deuxième nature. Une première démo intitulée 7 Super Chansons voit le jour en 2007 puis un véritable premier album, Super Chansons, en 2010. Ils écument également toutes les scènes possibles en France, en Belgique et ou Canada et comptent à leur actif plus de 150 concerts. Les voici de retour avec un second opus au titre énigmatique de Singes du Futur.

Il suffit de lire les titres des chansons pour deviner que le délire et le second degré seront au rendez-vous ici. Musicalement parlant, il s’agit d’un rock/pop sucré et très accessible, faisant la part belle aux claviers analogiques et aux mélodies entrainantes. Il faudrait vraiment être de pierre pour ne pas sourire à l’écoute des paroles des chansons et se trémousser en rythme face à certaines mélodies franchement attrayantes. Andréas & Nicolas vivent leur délire à fond et ils se sont vraiment lâchés. Pour les trentenaires tendances geeks comme votre serviteur, les clins d’œil et les références à notre enfance sont légions et s’avèrent vraiment amusante. Oui j’ai ri à l’écoute de « Crazy Clochard », pastiche du générique du dessin animé Lady Oscar (Berusaiyu no bara) diffusé dans les années 90 sur TF1. Les compositions sont dans l’ensemble assez courtes, entre deux et trois minutes, et vont à l’essentiel via une mélodie assez simple, sympathique, facilement assimilable.

L’auditeur a vraiment de quoi s’amuser à l’écoute de ce Singes du Futur ou l’absurde et la légèreté sont roi. C’est déjà pas mal mais une fois la surprise et la découverte passées, je me suis beaucoup ennuyé et je n’ai surtout pas du tout eu envie de réécouter le disque. Les plans scatos et culs sont amusants une fois puis beaucoup moins ensuite. Une fois le délire passé, il ne reste pas grand-chose malheureusement. Autant sur scène la bonne humeur et l’humour déployés par nos deux amis pourra faire mouche autant sur disque, la DLUO s’évanouit rapidement. L’écoute de Singes du Futur m’a rappelé l’aventure du Donjon de Naheulbeuk, une saga sonore disponible sur le net en mp3 (ici), pour ceux qui connaissent. Pour un cadeau bien débile histoire d’égailler une soirée d’anniversaire, pourquoi pas mais pas beaucoup plus.

Oshyrya

 

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Verycords / 2014

Tracklist (44:28 mn) 01. Bienvenue en 4912 02. Les vaches (rencontre du troisième pis) 03. Putain ! Putain ! Putain ! 04. S**** Salope 05. Crazy clochard – feat GiedRé 06. Mon costume de singe 07. Est-ce que tu veux sortir avec moi ? 08. En Abitibi – feat Mononc’Serge 09. Tempête d’astéro hits (inclus les singes, Petit Poney, et j’ai fait caca dans mon cartable) 10. Je t’aime à l’italienne 11. Chatroulette 12. Elephante moi 13. Ma super chérie 14. Arrivée sur Cribule 15. Elle ressemble à un lapin (et pourtant c’est un homme)

Les photos ici

L'an passé, j'avais assisté à la première édition du 'Fields Of War' Festival. Un petit festival avec un line-up composé de groupes locaux. Après une première édition réussie, l'organisation a décidé de remettre le couvert, avec 8 groupes belges au lieu de 4.

À l'affiche:
– Fireforce
– Everglow
– The Guardian
– The Wrong Kid Died
– Moon
– The Metalian
– Wings Of The Fallen
– Soul Collector

Le premier groupe, Soul Collector, est un groupe de Doom metal avec chanteuse qui vient de ma région (eh oui, faut se taper 130 bornes pour découvrir un groupe local, c'est typique). Le Doom, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais ils avaient un bon groove et le côté théâtral était assez plaisant. 

Wings Of The Fallen, le deuxième groupe, avait aussi une chanteuse mais officiait dans un Female Power Metal assez simple mais efficace. C'st aussi un groupe assez jeune et la chanteuse ne me semblait pas tout à fait sûre d'elle sur scène, mais elle est sur la bonne voie. 

The Metalian est le premier groupe qui me convainc vraiment. Au chant, on retrouve le vieux chanteur du The Guardian et son entourage consiste pour le plupart des membres d'Assia, un autre groupe Belge. Du bon vieux FM Metal.

Apres The Metalian, on retrouve un des groupes qui était aussi présent lors de la première édition, Moon, mais avec un line-up radicalement différent. Au lieu du chanteur, on retrouve maintenant deux chanteuses, dont une provenant de Wings Of The Fallen. Apres le set de 'Wings Of The Fallen', on remarque visiblement qu'elle est plus a l'aise, mais le groupe manque du présence, un problème lié au manque d'expérience sans doute.

Bon, apres le Power Metal, il est temps de changer rythme : The Wrong Kid Died est un groupe de Metalcore, et effectivement, c'est du Metalcore : Comme ce n'est vraiment pas mon truc, j'en ait profité pour manger un Burger.

The Guardian alors, qui a aussi changé de line-up : aussi une chanteuse à la place du chanteur… mais quelle chanteuse! Cette dame un peu plus âgée se donne a fond et c'est bon, même très bon! 

Reste alors encore deux groupes…Everglow monte sur scène après The Guardian et, comme l'an passé au Thunderwolf Festival, ils donnent un show de haute qualité : un des groupes locaux prometteurs avec un symphonic power metal bien efficace.

Tête d'affiche, comme l'an passé : Fireforce. Je vous ai déjà parlé maintes fois de ce groupe belge qui a de l'expérience et officie dans un registre Metal classique efficace et traditionnel. Ce n'est pas un groupe de Power, ce n'est pas du Metalcore, c'est du metal pur et dur et j'adore. 

Pour un festival petit et pas cher (5 euros, c'est presque gratuit !), la qualité des groupes était assez élevée et cela prouve encore une fois qu'on doit supporter nos groupes locaux et les initiatives à petite échelle : c'est ce qui maintient la scène en vie !