DIVINE SIDE est un groupe français originaire plus exactement de Limoges qui assouvit sa passion depuis plus d’une décennie maintenant. Nos compatriotes proposent dès 2008 une première démo intitulée Dive Inside… histoire de se faire les dents et de se constituer un répertoire original. La veine musicale choisie s’apparente au thrash même si ce terme peut paraître déjà réducteur tant les influences s’avèrent nombreuses et variées. Après bien des péripéties et quelques changements de line-up le voici de retour six ans plus tard avec un premier album autoproduit, Entity.
Le groupe annonce lui-même un melting-pot entre thrash, mélodique, death voire même parfois progressif. Alléchant menu mais si l’auditeur risque de rapidement déchanter tant le premier contact avec la musique de DIVINE SIDE laisse un goût amer. Dès les premières secondes de « Entity » la basse imprime son rythme et les autres instruments entrent petit à petit dans la dance avec force. Le bât blesse dès que le chant commence tant cet aspect semble peu maîtrisé et casse rapidement les oreilles. C’est bien gentil de déclamer ainsi des paroles mais le résultat plombe véritablement l’ambiance. C’est d’ailleurs un peu dommage car la musique possède bien des qualités avec une approche très brute, une belle mandale pour l’auditeur. Le chant typé plus extrême passe mieux et un vrai regret émerge petit à petit à l’écoute du disque tant le chant clair mal assumé prend le pas et gâche un peu le plaisir. Saluons le bon travail de production, le son est bon, à la fois puissant tout en restant clair, chaque instrument apporte sa valeur ajoutée et s’entend distinctement. On devine les moyens du groupe limités et il faut donc les en féliciter. « Kids’ Anthem » séduit par son introduction subtile ainsi que « Satisfy » pour l’énergie dégagée et son refrain à même de faire un malheur sur scène. Les autres compositions séduisent un peu moins et Entity s’essouffle sur la longueur avec les trois derniers titres moins convaincants que la moyenne.
DIVINE SIDE a su mettre son expérience et un véritable talent au service de ce premier album qui aurait pu vraiment rassembler nos suffrages. L’œcuménisme métal de la musique proposée séduit mais un chant en dessous de la moyenne dévalorise l’ensemble et finit par agacer. Le recrutement d’un vrai chanteur s’impose si les français veulent progresser et toucher un public plus large.
Oshyrya (5,5/10)
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Autoproduction – Dooweet Promotion / 2014
Tracklist (55:41 mn) 01. Entity 02. Satisfy 03. Kids' Anthem 04. Feeling Fine 05. Sad, Angry & Blind 06. "Hyde" 07. 7 08. Phoenix 09. Color-Blind 10. Human Livestock 11. Phoenix (Orchestral version) 12. “Hyde” (Orchestral version)
Ce n’est pas nouveau mais il est toujours bon de le dire, l’émergence sans cesse de nouveau groupe dans l’hexagone prouve la richesse et le dynamisme de la scène métal française. 9 FAKE REASONS est un groupe assez jeune, né à Paris en 2011, qui se lance dans le grand bain à travers un premier album intitulé Days of Downfall. Le quatuor n’est pas à son coup d’essai puisque quelques mois à peine après sa naissance, ils ont déjà proposé un EP quatre titres pour se faire connaître. Ils enchainent ensuite par la parution successive de deux singles et des clips vidéos associés. Il était désormais devenu temps de franchir le Rubicon et de montrer ce dont ils étaient capables sur la longueur d’un album. Pour mener à bien leur tâche, 9 FAKE REASONS s’est entourée d’une belle équipe avec de Days of Downfall enregistré et mixé par Stéphane Buriez (LOUDBLAST) au E-Factory Studio. Avec un tel parrain, les parisiens avaient toutes les cartes en main pour se faire plus largement remarqué du public.
Evoluant dans un style métal alternatif, 9 FAKE REASONS ne se fixe pas de barrière stylistique et laisse apparaître dans sa musique des influences très diverses. Ils citent eux-mêmes RAMMSTEIN, GOJIRA, METALLICA, SLIPKNOT ou encore MACHINE HEAD. Cela confirmera que nous amis ne sont pas là pour amuser la galerie et partent à l’assaut dès les premières minutes de « Show Me Your Scars » à travers des riffs tranchants et une section rythmique gorgée de puissance. Cette base musicale en béton armée se voit enrichir d’un chant assez mélodique et accessible assuré par Charles Mulder. Dommage que l’accent franchouillard soit assez évident. Mais il semble finalement que cela ne dérange que les français et que les métalleux étrangers trouvent à certains charme à cette pointe d’accent. La majorité des compositions tournent autour des quatre minutes et vont directement à l’essentiel sans fioritures inutiles. Les riffs s’enchaînent solidement, bien épaulés par l’ensemble basse/batterie. Le chant fixe la direction musicale et doit insuffler une âme à ces chansons. Certains refrains feront mouches (« Oblivion » ou « Poison ») et d’autres tomberont un peu plus à plat (« Show Me Your Scars »).
L’impression générale laissée par Days of Downfall reste très positive sur la longueur. Le groupe maîtrise son propos et assure avec talent bien qu’il reste un peu trop sage et convenu dans ses chansons. Chaque musicien offre une belle performance, sans couac ni faute de goût. Buriez a su faire du bon boulot avec une belle production rendant hommage au travail fourni. Un premier album doit confirmer les promesses entrevues précédemment et ne pas forcément d’emblée renverser la table. Gageons que ce disque ouvrir de nouvelles portes et créera de nouvelles opportunité pour 9 FAKE REASONS. Un groupe a surveiller.
Oshyrya (07/10)
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Dooweet Records / 2014
Tracklist (45:09 mn) 01. Show Me Your Scars 02. Oblivion 03. I'm Not a Hero 04. Poison 05. Breathe 06. Are You Ready 07. Insane 08. Hate After Confusion 09. Throught the Dark Outcome
L’histoire de VICIOUS RUMORS semble être un éternel recommencement. Alors que les américains avaient semblé bénéficier d’une relative stabilité ces dernières années, tous les pions ont encore changé autour du duo inébranlable constitué de Geoff Thorpe (guitares) et Larry Howe (batterie). Pas moins de trois nouveaux membres ont rejoint les rangs en 2013 : le multi-instrumentaliste slovène Tilen Hudrap (THRAW, WARTUNE) a pris la place de Stephen Goodwin à la basse, Bob Capka retrouve ses anciens camarades en lieu et place de Thaen Rasmussen et enfin le néerlandais Nick Holleman (POWERIZED) remplace Brian Allen derrière le micro. C’est ainsi la première fois que VICIOUS RUMORS accueille en son sein deux musiciens européens qui vont apporter du sang neuf et une nouvelle énergie.
Afin de fêter ce nouveau départ et fêter ses trente-cinq années de carrière, le groupe propose à ses fans un album live offrant en pâture treize chansons enregistrées lors du American Punishment Tour à l’automne 2013. Différents concerts sont ici représentés : New York, Chicago, Atlanta et Oakland. Pour satisfaire tous ses fans, VICIOUS RUMORS a mis les petits plats dans les grands et offrent sur ce disque des classiques du groupe jamais enregistrés auparavant comme « Towns on Fire », « Mastermind » et « Worlds and Machines » ainsi que des nouvelles chansons extraites du dernier opus comme « I Am The Gun » et « Electric Punishment ».
A l’écoute de cet album live, il faut d’emblée saluer l’intégration réussie et l’énergie renouvelées apportée par les nouveaux membres du groupe. Comme à son habitude, VICIOUS RUMORS tabasse et donne le maximum à ses fans. Dans un registre toujours aussi varié, Holleman assure avec classe et fait rapidement oublier son prédécesseur. Pas sûr comme tout le monde apprécie ces montées régulières dans le aigus mais cela fait partie de la patte caractéristique du groupe US. Ce disque a été produit par Geoff Thorpe et le mixage/mastering a été confié à Juan Urteaga (MACHINE HEAD, TESTAMENT). Le son s’avère donc très compact, assez brut de décoffrage à l’image de la musique proposée. Pas grand-chose à redire de ce côté-là.
L’occasion était trop belle pour VICIOUS RUMORS de se rappeler au bon souvenir de ses fans et de présenter à tous son nouveau line-up. Après avoir enflammé le 70.000 Tons of Metal festival, le groupe parcourt en ce moment même les routes européennes pour fêter sa longévité remarquable. Dans cette perspective, Live You To Death 2 constitue un solide témoignage des capacités revigorée des américains.
Oshyrya (07/10)
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SPV – Steamhammer / 2014
Tracklist (68:23 mn) 01. Digital Dictator 02. Minute To Kill 03. Towns On Fire 04. Lady Took A Chance 05. Worls And Machines 06. I Am The Gun 07. Electric Punishment 08. You Only Live Twice 09. Mastermind 10. Don`t Wait For Me 11. World Church 12. Hellraiser 13. Soldiers Of The Night