CBB-Before_Plastic-cover_2400x2400Il y a un peu de mystère derrière le patronyme de ce groupe suédois : « Captain Black Beard » n'évoque pas grand chose à part peut-être quelque écho de la piraterie au Grand siècle. Et le titre de son second album, Before Plastic, n'est pas bien plus éclairant. L'illustration de Before Plastic a le mérite de nous donner une idée de la dégaine des musiciens de Captain Black Beard : on se trouve au milieu des seventies, sur les traces d'un Thin Lizzy par exemple. C'est dire que nous sommes bien dans la vague de revival hard rock qui fait florès actuellement. Cependant, à la différence de Witchcraft, The Answer, The Dagger ou Black Trip, Captain Black Beard est plus apaisé que ses confrères. 

Sur ce Before Plastic, on ne trouve pas de références à Black Sabbath, ou à Iron Maiden mais plutôt à Thin Lizzy pour les harmonies à la guitare (« Music Man ») et surtout à Kiss pour les refrains et le sens des prononcé de la mélodie (« Aiming For Love » qui commence d'emblée par le refrain). On retrouve même l'influence de grands noms de l'AOR, comme celle des Journey (« Somebody » et son refrain immédiat) et Foreigner, lorsqu'ils conservaient une certaine partie de leurs sonorités 70'. Voici pour le pedigree, somme toute intéressant. Mais pour quel résultat ? 

Il est plus que satisfaisant : réjouissant. Certes la musique de Captain Black Beard n'est en rien prétentieuse, mais Dieu qu'elle s'avère plaisante ! Les riffs groovy s'accumulent, les refrains chatoient, les guitares enchaînent les mélodies (« Keep On Drivin' ») sans que jamais Before Plastic ne s'enlise. Si la première partie est la plus immédiate et accrocheuse à l'image du single évident qu'est « Bad Girl », on recommandera d'explorer la fin du disque qui révèle un important nombre de bon moments, dans un cadre plus remuant et franchement hard rock (« Shout » fait parfois penser au UFO de la meilleure époque et l'influence d'AC/DC se fait sentir).    

Certes, le deuxième disque de Captain Black Beard n'est pas très bien distribué, mais l'avalanche des qualités qui sont les siennes ne peut qu'inciter à chercher qu'est-ce qu'il pouvait bien y avoir « avant le plastique ». Des bonnes choses en tout cas.

Baptiste (8/10)

 

Site officiel

GerMusica – Dead End Exit Records / 2014

Tracklist (38:36) : 01. Please Come Home 02. Somebody 03. New York City 04. Bad Girl 05. Music Man  06. Aiming For Love 07. Keep On Drivin’ 08. Shout 09. Life’s What You Make It 10. Takin’ You Out 11. Listen U