Archive for août, 2014

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01. Peux tu nous en dire un peu plus sur toi et ta carrière jusqu’à présent ?

Hello mon nom est Hagen Grohe et je viens d’Allemagne. Je suis le principal chanteur au sein de ce groupe 21 OCTAYNE et je suis un artiste depuis environ l’âge de seize ans. Je poursuis une carrière d’arsite professionnel depuis environ huit ans maintenant à travers d’innombrables groupes, principalement en Allemagne bien sûr.

En 2009 j’ai rejoint Joe Perry d’AEROSMITH au sein de son groupe solo, le JOE PERRY PROJECT et j’ai enregistré en sa compagnie un album qui s’appelle Have Guitar, Will Travel et je l’ai également accompagné sur scène pour une tournée outre-Atlantique avec son groupe solo. Nous sommes également passés au Canada et en Grande-Bretagne en 2009 et 2010. Et maintenant je poursuis l’aventure 21 OCTAYNE à toute allure !

 

02. Que peux-tu nous dire sur cette expérience avec une légende du rock comme Joe Perry ?

Et bien sûr ce fut une expérience superbe et unique, une des plus belles jeunes de ma vie jusqu’à présent. En particulier pour moi car je suis un énorme fan d’AEROSMITH depuis l’age de 13 ans, avant même que je décide de poursuivre une carrière artistique. Et au niveau du chant, Steven Tyler a toujours été une de mes plus grosses influences. Donc ce fut un projet génial, travailler avec une légende comme Joe Perry mais aussi avoir l’opportunité de le connaître au niveau personnel. Nous sommes toujours en contact, amis et nous prenons régulièrement des nouvelles l’un de l’autre. Je n’aurais pu rêver de cela.

 

03. Peux tu nous présenter le groupe et nous expliquer les circonstances de sa création ?

La première étincelle est né dès 2008 lorsque Marco (NDLR : Wriedt, AXXIS) notre guitariste a rencontré notre batteur Alex (Landenburg, Luca Turilli’s RHAPSODY) car il faisait alors partie d’AXXIS, le groupe allemand et il recherchait un nouveau batteur. Alex a rencontré le groupe en postulant pour cette place et les deux se sont de suite entendus comme larrons en foire. Ils parlaient des groupes qu’ils aimaient, ce qu’ils aimaient jouer et donc petit à petit une belle « chimie » artistique s’est créée entre eux. Après cette audition Alex a dit à Marco que quoi qu’il arrive du côté d’AXXIS, il serait bien qu’ils puissent tous les deux travailler ensemble. Finalement Alex a eu le job donc ils ont travaillé tous les deux en commun quelques années et cela a renforcé leur amitié.

En 2010 cette idée de monter un groupe est devenue plus sérieuse mais il fallait des musiciens pour les rejoindre. Alex a tout de suis pensé à Andrew Lauer (basse, Paul Gilbert), notre bassiste car ils se connaissent depuis longtemps pour avoir grandi dans le même coin. Il accepte et dès 2010 ils jamment ensemble et cela confirme que la mayonnaise prend rapidement et qu’ils disposent rapidement de chansons. Manquait donc un dernier morceau au puzzle, un chanteur. Ils pensaient recruter un chanteur scandinave ou aux Etats-Unis car il ne pensait pas pouvoir trouver la bonne personne en Allemagne. Andrew me connaissait déjà car nous avions travaillé ensemble au sein d’autres groupes.

Donc il en a parlé aux autres, ils connaissaient un chanteur ayant bossé avec Joe Perry et qui n’habitait pas très loin de chez eux. Ils ne l’ont pas cru et donc il a montré certaines de mes vidéos sur You Tube et donc ils ont décidé d’essayer en me téléphonant. J’ai été intéressé, nous nous sommes rencontrés dans le local de répétition pour jammer et encore une fois, tout s’est naturellement mis en place parfaitement et la symbiose artistique et personnelle était super ! Nous nous sommes beaucoup amusés car nous avons trouvé de nombreux points communs tous les quatre.

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04. Avaient-ils déjà des chansons à te proposer lors de cette première rencontre dans le local de répétition ?

Non absolument pas, nous étions d’accord pour faire quelques reprises pour voir ce que cela allait donner et ensuite quand la magie est née, nous avons pu discuter tous les quatre quelle chemin musical nous allions emprunter. Après une demi-heure, nous avons jammé pour créer quelque chose de neuf et ne pas nous contenter seulement de reprises.

Et lors de cette première rencontre une chanson de l’album est née, il s’agit de « Leave My Head », la chanson bonus de la version digipak. Et puis la machine était lancée et nous avons alors composé en vue de cet album.

 

05. Que peux-tu nous dire des sessions d’enregistrement d’Into the Open ?

Oui les choses furent un peu spéciales pour ce disque parce que nous avions déjà enregistré certaines chansons dès 2011 avec un producteur extérieur et nous avions bien avancés, en ayant presque tout enregistré avant de se rendre compte que la direction vers laquelle nous allions ne nous convenait pas. Les titres ne sonnaient pas de la bonne façon à notre goût, cela ne correspondait pas à ce que nous voulions, ce que nous avions en tête. Donc il a fallu prendre alors une décision difficile et tout arrêter, et conclure notre coopération avec ce producteur. Et après finalement pas mal de temps, pour tout remettre à plat, remettre en place et mettre en œuvre une nouvelle stratégie, nous avons décidé de tout enregistrer nous-mêmes.

J’ai pris la casquette de producteur et j’ai assumé la production de cet album. Nous avons travaillé dans mon studio et nous avons tout fait nous-mêmes, la composition, l’enregistrement, j’ai aussi fait le mixage et le mastering, même le visuel de la pochette, bref tout a été fait maison. Avec le recul, cela a été une très bonne décision et la bonne pour assurer que ne serions 100% fiers de notre album. Nous avons pu tout contrôler. Un groupe n’a qu’un album pour faire ses premiers pas et il fallait que le travail soit bien fait.

 

06. Je suppose que pour pouvoir assumer la casquette de producteur, ce n’était pas ta première expérience d’enregistrement ni de gestion mixage, mastering…

Oui effectivement je m’occupe de cela depuis quelques années maintenant. J’ai poursuivis des études pour devenir ingé-son et donc tout cela est en fait mon métier dans un Institut international pour apprendre le métier. J’ai terminé mon cursus en 2006 et j’ai exercé mes talents pour différents groupes avant 21OCTAYNE pour des démos ou des albums complets pour des groupes locaux, rien d’international à part peut-être NASTY BULLETZ…

En plus de cela j’ai monté mon propre studio d’enregistrement pour mener à bien tous ces projets de façon indépendante. Et je compte bien continuer à poursuivre ces activités d’enregistrement et de production d’album.

21 OCTAYNE - Hagen Grohe (Vocals)

07. Quelques semaines après la sortie de ce deuxième album comment vous sentez-vous vis-à-vis de ces chansons ?

C’est une question intéressante et nous parlions justement lors de l’une de mes interviews précédentes. Je dois bien avouer être moi-même encore très surpris du plaisir que je prends à réécouter encore très régulièrement cet album principalement ces derniers temps. En particulier moi car j’ai travaillé sur ces chansons pendant des mois et des semaines pour en assurer la production, le mixage et le mastering.

Donc j’ai écouté ces titres encore et encore. Donc quand tu as fini et que tu envoies le temps au label, normalement je prends une certaine distance avec l’album pendant quelques mois au moins pour m’y remettre ensuite. Là, pour Into the Open, c’est différent et le plaisir est toujours là.

 

08. Quelles seraient tes trois chansons favorites de cet album ?

C’est une question que l’on pose souvent et cela reste pourtant l’une des plus difficile. J’aime toutes les chansons car chacune a une histoire particulière de part sa création ou son enregistrement mais puisqu’il faut choisir disons : « Into the Open », « Me Myself and I » est aussi importante à mes yeux et enfin « She’s Killing Me ».

 

09. Tu as mentionné le fait que la musique état le fruit d’un effort collectif, qu’en est-il des paroles des chansons ?

J’ai écrit toutes les paroles de cet album alors qu’effectivement, la musique et la structuration des chansons ont été créées tous les quatre ensembles dans la même pièce en condition live. Nous avons d’abord enregistré des versions démos avant de finaliser le tout pour tout mettre définitivement en boite. Avec l’aide de ces chansons à l’état démo, j’ai laissé l’inspiration venir et j’ai écrit toutes ces paroles et les mélodies vocales. Mais cela ne va pas dire que j’ai le monopole des paroles et que cela sera toujours ainsi au sein de 21OCTAYNE. Cette fois-ci cela s’est passé comme cela mais si un des autres membres se sent de le faire cela se fera ainsi.

Les thèmes abordés sont sérieux, il ne s’agit pas d’histoires fantastiques ou de Science-Fiction. Je me suis inspiré d’expériences ou d’émotions personnelles pour écrire selon les images qui me venaient à l’écoute de la musique. Je parle du quotidien, ce que tout le monde peut comprendre et a, sans doute, déjà vécu dans sa vie personnelle. Par exemple une chanson comme « Into the Open » parle du moment dans ta vie où tu dois faire face à un vrai défi, à des choix qui pourront tout changer en bien ou en mal, un pas dans l’inconnu, comme nous en tant que nouveau groupe.

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10. Devons nous comprendre des chansons comme « Dear Friend » ou « She’s Killing Me » comme des messages que tu laisses à des personnes de ton entourage ?

Non pas du tout même si « She’s Killing Me » est probablement la chanson qui a une résonance particulière avec une ironie spécifique, un peu too much, un effet comique avec ces références sexuelles, juste histoire de s’amuser dans une tradition rock. Pour « Dear Friend » parle d’une amitié brisée, je me suis juste imaginé ce que se serait de se sentir trahi par un ami très proche. Je ne fais pas référence à un événement de ma vie personnelle. La haine qui peut naître de cette déception, une collision entre amour et haine.

 

11. Que peut-on vous souhaiter maintenant, quelle est la suite des événements pour le groupe ?

Nous attendons encore des confirmations mais des concerts s’annoncent pour nous pendant l’été et dans les jours à venir. Tout sera sur Facebook. Deux apparitions en festival sont prévues, l’un en juillet en Allemagne et l’autre en août aux Pays-Bas je crois. En dehors de cela, une tournée s’annonce en Allemagne pour novembre et décembre avec URIAH HEEP, une superbe opportunité pour nous. Nous planifions aussi d’autres concerts dans notre pays avant cela, je ne sais pas si nous pourrons proposer des concerts hors d’Allemagne d’ici là.

L’année prochaine sans aucun doute. Sinon nous retournons régulièrement en répétition pour peaufiner les concerts à venir et composer de nouvelles chansons. Chacun de nous a des idées qu’il a accumulé de son côté, des paroles pour moi, des riffs de guitare du côté de Marco. Nous mettrons tout en commun pour voir ce qu’il peut en ressortir. Nous ne partirons pas de zéro mais beaucoup reste à faire.

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Une chanson je ne peux pas, si tu veux un album, je te réponds Bryan Adams avec Waking Up the Neighbours. Je prendrai toujours un grand plaisir à l’écouter quelque que soit le moment choisi ou mon humeur.

 

2. Premier album rock acheté ?

Je pense qu’il s’agit comme premier Cd acheté de MEAT LOAF en 1993 Bat Out of Hell II: Back Into Hell, un autre de mes albums favoris.

 

3. Dernier album acheté ?

Ce doit être le dernier GOTTHARD, Bang.

 

4. Un album en particulier a-t-il créé l’étincelle confirmant que tu voulais poursuivre une carrière de chanteur ?

Non pas vraiment, je suis devenu chanteur par accident, j’ai commencé comme bassiste dans des groupes de jeunes. Ne trouvant alors pas de chanteur j’ai essayé et cela a fonctionné.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

Site internet

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01. Peux-tu présenter à nos lecteurs ARCANIA ?

Nous sommes avant tout un groupe constitué de potes d’enfance créé il y a quinze ans de cela, nous avions alors treize ou quatorze ans avec la volonté de faire une musique proche des groupes que nous aimions, dont nous regardions les vidéos live, les METALLICA, les PANTERA ou encore SLAYER. Nous voulions faire pareil et donc on s’est mis tous ensembles alors que nous ne savions pas jouer de musique. Donc nous nous sommes un peu repartis les instruments et chacun à bosser, à gratouillé pour apprendre et grandir tous ensemble en tant que musiciens. Le batteur de l’époque pratiquait déjà depuis un ou deux ans mais au niveau guitare et basse nous sommes partis de zéro.

 

02. Trois mots pour résumer le groupe et pourquoi ?

Rires : nous passons notre temps à nous amuser et à prendre la vie par le bon bout. L’ambiance est excellente entre nous. C’est le plus important pour moi. Tu dois faire face à assez de galères au quotidien pour ne pas faire de la musique comme une corvée en plus.

Travail : Nous bossons quand même beaucoup entre nous et chacun avec son instrument pour arriver là, rien ne vient tout cuit il faut s’investir à fond pour avancer et progresser. Pour le troisième, je ne sais pas trop…

 

03. Je peux te suggérer « adversité », c’est assez marquant en lisant la bio du groupe…

Oui nous avons expérimentés des hauts mais surtout de sacrés bas dans notre parcours jusque là et ces moments difficiles ont aussi construit notre identité et de ce que nous sommes. Et c’est ce passé qui fait aussi que nous rigolons beaucoup entre nous et que nous profitons au maximum de toutes les opportunités.

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04. Que retiens-tu de la période Sweet Angel Dust ?

Ce album représente pour moi un gros pas un avant, une étape très importante pour nous, la possibilité après presque dix ans d’existence à proposer un produit fini, professionnel, enregistré dans un vrai studio, avec une énorme rigueur des compositions finement travaillées et abouties, des cds pressés, un label, une distribution, la boucle se bouclait. Ce fut un vrai changement de cap dans la bonne direction.

 

05. À la sortie de Sweet Angel Dust vous êtes-vous fait le délire cliché d’aller chez votre disquaire découvrir votre album dans les bacs ?

Oui bien sûr, carrément. Le kiff d’aller le chercher oui bien sûr mais surtout le plaisir de tomber dessus par hasard chez un disquaire d’une autre ville et cela s’est cool. Tu n’y vas pas pour cela, tu flânes et tu peux voir ton disque. Là c’est vraiment le pied… C’est l’aboutissement de quelque chose. Nous ne sommes pas devant la grille du magasin le matin même surtout que les dates de sortie sont fluctuantes mais tu y passes quelques jours après te faire ce petit plaisir.

 

06. Quelques semaines avant la sortie de ce deuxième album comment vous sentez-vous vis-à-vis de ces chansons ?

C’est Season of Mist qui nous distribue et il devrait être disponible pour tout un chacun pour le Hellfest sur leur stand. On tout cas nous croisons les doigts. La sortie officielle dans les bas est prévue aujourd’hui au 7 juillet. C’est long je sais… Le sentiment qui prédomine chez nous est nettement de l’ordre du soulagement de pouvoir le faire écouter à tout le monde. Nous avons hâte d’enfin le présenter à ces nombreuses personnes qui nous suivent depuis nos débuts et qui n’en peuvent plus d’attendre de découvrir ces nouvelles chansons. Cela représente un cap important pour nous.

 

07. De ton point de vue, quelles sont les principales évolutions musicales entre Sweet Angel Dust et ce Dreams are Dead ?

Nous avons surtout essayé de pousser toutes les manettes à l’extrême, d’un point de vue brutalité ou technique, ce qui n’était pas le cas sur Sweet Angel Dust mais aussi du côté mélodique et ambiance. Cet équilibre était important à nos yeux. Ensuite les progrès sont importants ne serait-ce qu’au niveau de la connaissance et de l’apprentissage de nos instruments. De mon côté j’ai du modifié ma façon de jouer ou mon approche de la basse pour proposer et ensuite pouvoir exécuter certains plans. La remise en question s’est avérée nécessaire.

J’ai dû modifier par exemple ma position de poignet et mon relâchement pour gagner en rapidité ou passer tel ou tel passage plus technique, pour avoir plus d’impact. Pouvoir suivre la double de la batterie au mediator il a fallu que je m’adapte. Pour tout ce qui est plus mélodique je le joue au doigt pour avoir un son plus global, j’utilise du slap pour les parties plus percutantes sinon j’utilise aussi du tapping. Cette variété est importante pour me faire plaisir et apporter une valeur ajoutée au son et à la musique proposée en général. C’est un défi pour moi de jouer à la basse ce que font la guitare et la batterie. Je veux proposer un jeu intéressant.

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08. Etait-ce naturel pour vous de retravailler avec David Potvin au Dome Studio (Lyzanxia, One Way Mirror, Phaze 1) ?

Oui ce fut naturel mais on s’est quand même posé la question d’avoir voir ailleurs pour obtenir autre chose. Mais entre les deux albums nous avons beaucoup évolué, nous avons gagné en maturité artistiquement parlant et en expérience d’enregistrement. Donc nous sommes arrivés avec un projet réel et ficelé en disant à David nous voulons ça, ça et ça et surtout pas ça, ça et ça. Nous avons discuté avec lui, il était ok et donc c’est parti comme cela.

Nous arrivons en studio avec des compositions bouclées terminées, nous ne pouvons pas laisser d’inconnus en entrant en studio. Nous nous laissons par contre une petite marge au niveau des arrangements, mais sinon tout le reste est fixé au poil près. Et donc pour Dreams are Dead nous avons dû prendre une semaine voir une semaine à demi pour tout mettre en boîte avec quasiment tout le monde en studio pendant tout le process. Pour les sessions de batterie, nous avons consacré trois jours. Notre guitariste soliste habite Quimper donc difficile d’être là en permanence pour lui. Pour les autres, nous devions être quasiment tout le temps pas très loin des studios.

Les guitares ont été enregistrées tout seul avec David, même chose pour moi à la basse… Cela dépendait des possibilités de chacun. Pour la suite je ne sais pas du tout, nous sommes très satisfaits de son travail, c’est un réel plaisir et c’est à côté de chez nous. Nous n’avons pas à aller à l’étranger ou de l’autre côté de la France pour avoir un bon son.

 

09. Comment fonctionne la magie au sein du groupe ou la composition des nouvelles chansons ?

Cyril notre guitariste chanteur compose de son côté et nous propose des structures de chansons très abouties, terminées ou quasiment terminées de A à Z. Les arrangements guitares sont déjà en place reste à travailler les autres arrangements : chœurs, voix, synthés si besoin. Une boite à rythme donne une trame rythmique, bref le titre fini. Il nous envoie cela, chacun fait sa popote de son côté avec son instrument et définit comment il voit son instrument dans le morceau et nous mettons tout en commun dans notre local de répétition.

Le squelette reste le même et tout le reste se fait ensemble en répétition. Pour notre guitariste solo, Niko, il se pose sur les structures existantes et pour l’album il s’est concentré en particulier sur les solos. Nous bossons à trois les noyaux des morceaux, nous habitons proches les uns des autres. Nous bossons beaucoup les bases basse et batterie pour fixer de solides fondations pour que les autres puissent développer et se lâcher sur cette base. C’est très important.

 

10. Comment trouvez-vous l’équilibre entre l’approche purement thrash et les touches plus mélodique, certains diraient progressives ? Comment travaillez-vous cela ?

Très bonne question car nous nous sommes toujours faits, depuis le départ, un point d’honneur à vraiment garder le côté mélodique, partout partout, un coup avec la guitare, un coup avec la basse ou avec le chant ou via les arrangements avec des chœurs en fond ou via la batterie qui peut rehausser un peu la trame principale. Même si nous proposons parfois des parties assez brutales, la mélodie ne sera jamais très éloignée. Parfois avec le recul nous revenons sur certains passages en trouvant cela trop mélodique ou trop brutal mais il faut travailler pour trouver le bon équilibre.

Cela passe parfois par un besoin de remonter le click ou voir quel instrument pourrait apporter le petit plus nécessaire. La trame est déjà là, tout est réfléchi et penser avec précision par Cyril et donc nous ne faisons que des ajustements. Si le morceau n’est pas cohérent, il ne nous le présente même pas.

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11. Pourquoi avoir pris tant de temps entre les deux disques ?

Plusieurs raisons, d’abord il nous faut du temps pour composer, travailler, arranger et enfin enregistrer tous ces morceaux. Nous n’avons pas d’urgence et donc nous faisons ce qu’il faut pour obtenir le bon résultat. Il a aussi fallu du temps pour pouvoir défendre Sweet Angel Dust sur scène convenablement. Et puis les changements de line-up retardent aussi les choses. Notre premier guitariste, Nicolas Alberny, a du quitté le groupe, il a fallu trouver un nouveau gratteux. Trois ans ce n’est finalement pas énorme, la sortie en bas après ne dépend pas forcément de nous.

 

12. Le chant en anglais est-il une évidence ?

La question s’est posée puisque sur nos premières démos, le chant était en français. Mais nous sommes finalement assez vite passé à l’anglais. Cela s’est fait naturellement, les débats ont été ouverts, Cyril aimait bien moi je n’étais pas très favorable au français… L’anglais s’y prête bien mais on ne sait pas de quoi sera fait l’avenir, c’est un choix global.

 

13. Que peux-tu nous dire de la pochette plutôt sympa, comment avez-vous travaillé avec l’artiste ? Pas très thrash pourtant, vouliez-vous brouiller les cartes ?

Pour casser les codes, nous voulions un visuel assez éloigné des images habituelles utilisées par les groupes qui évoluent dans la même veine que nous. Nous voulions un dessin qui nous représente, sur nos choix à nous, nos influences… Cela a pris beaucoup de temps car d’abord nous n’étions pas d’accord entre nous sur ce que nous voulions voir sur la pochette et ensuite il y a aussi eu des débats sur le rendu final. Pour celle-ci c’est le frère de Cyril qui a fait en peinture la lune et le personnage et Niko Beleg, notre guitariste soliste, qui est aussi infographiste a finalisé la chose. Notre ancienne pochette était l’œuvre de notre ancien batteur. Le titre est le visuel est plus sombre, plus pessimiste si l’on veut… 

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14. Vous semblez avoir une relation étrange avec GOROD. Comment se passe-t-il ?

Ce sont de très bons copains depuis 2004, depuis que nous avons enregistré notre maxi là-bas. Nous avons un super contact avec eux et Nicolas Alberny, notre (ancien) guitariste était de Bordeaux alors que GOROD cherchait un guitariste et son intégration s’est faite assez naturellement. Mais tout va pour le mieux mais il y a une longue histoire commune entre eux et nous. On rigole énormément avec eux, nous avons partagé quelques dates avec eux et ce fut à chaque fois un plaisir.

 

15. Vous avez partagez des scènes avec des groupes divers et même participé au Hellfest. Comment cela s’est-il passé et qu’avez-vous retiré de ces expériences ? 

C’est à chaque fois une expérience importante mais très différente car chaque groupe à sa propre personnalité et tu accroches plus ou moins avec les autres musiciens. GOROD se sont des amis, nous venons de le dire, même chose pour TREPALIUM, BLACK BOMB A nous ne les avons pas vu, ils jouaient après nous, ULTRA VOMIT super contact également, nous avons ouvert pour eux. Cela reste un petit milieu et donc tout le monde se connaît. L’ambiance est bonne et plutôt positive.

16. Comment voyez-vous la scène métal française vue d’Angers ?

De façon très positive, la scène française pullule de très bons groupes, franchement mais le gros point noir reste de trouver des dates de concerts. C’est l’horreur et surtout de pire en pire. Les structures qui accompagnent bien et positivement les groupes sont très rares. Nous arrivons à la catastrophe, c’est un peu n’importe quoi.

 

17. Quels sont tes espoirs et tes attentes pour ARCANIA ?

Nous espérons recevoir un très bon accueil pour ce nouvel album et que cela nous permette de tourner, de donner un maximum de concerts un peu partout. Les jalons sont posés, nous discutons et nous avons certaines perspectives avec GOJIRA bientôt, avec DAGOBA à l’automne… Tout sera annoncé via Facebook.

 

Et enfin "Le Quizz De Métal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview

1. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

« Ars Moriendi » de MR BUNGLE

 

2. Le déclic qui t’a fait de lancer dans l’apprentissage de la basse ?

Le son de l’instrument m’a plu dès le début. Le déclic est venu de PANTERA.

 

3. Premier album acheté ?

J’hésite entre Appetite for Destruction de GUNS N' ROSES et le premier IRON MAIDEN.

 

4. Dernier album acheté ?

Deux tournent beaucoup en ce moment : The Parallax II: Future Sequence de BETWEEN THE BURIED AND ME et Earth Rocker de CLUTCH.

 

Tous nos remerciements à Roger WESSIER (Replica Promotion)

 

Chronique de l'album ici

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Alors que certains labels se la jouent hypocrites et nous dévoilent chaque mois de nouveaux groupes qui ne sont en fait que de pâles resucées de leurs illustres ancêtres (la palme revenant à ceux qui ont signé la chiée de clones de Black Sabbath qui profite du dernier sursaut de vie d'Ozzy pour se faire un peu de notoriété), Century Media a opté pour une voie certes plus mercantile et fainéante, mais plus "honnête" : les rééditions d'anciens albums. Aujourd'hui, c'est au tour de Dark Funeral de passer à la casserole. Le groupe ayant rejoint le label, il semble que Century Media en profite pour dépoussiérer vite fait un classique du groupe, le gonfler avec un peu de live et des reprises, histoire de faire patienter avant la prochaine galette.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas leurs classiques, Diabolis Interium est une violente claque de Black Metal à la suédoise. "The Arrival Of Satan's Empire" déboule sans crier gare, dans un tourbillon de blast, une avalanche de grattes straight out of Satan's Garden et Emperor Magus Caligula dégueule sa haine et ses blasphèmes comme un vrai possédé. C'est rapide, c'est méchant, c'est sacrément bien exécuté (et servi avec une production bien claire, qui filera des boutons aux orthodoxes amateurs de productions hasardeuses et d'enregistrements dans des caveaux) : pas une once d'originalité, mais Dark Funeral compense par une efficacité à toute épreuve.

Et les bonus, dans tout ça ? Une version démo plutôt anecdotique, des reprises plutôt inattendues (il s'agit en fait de celles de l'ep Teach Children To Worship Satan : "The Trial" de King Diamond, un "Dead Skin Mask" plutôt pas mal réussi même si le batteur a dû pas mal s'emmerder, lui qui est habitué à cogner comme un malade, "Remember The Fallen" de Sodom et un "Pagan Fears" de Mayhem qui n'a rien à envier à l'original) et trois titres enregistrés en 2003 lors d'une tournée en Amérique Latine, histoire de montrer que le groupe est tout à fait en mesure de jouer à la même vitesse en live tout en proposant un résultat qui ne tourne pas à la bouillie (mais ça, on le savait depuis les deux DVD sortis en 2007 et 2008).

Alors, cette réédition, on achète ou pas ? Si vous ne disposez pas encore d'une copie physique de cet album (déjà réédité en 2007 par Regain Records avec un deuxième disque reprenant les covers), je dois avouer que c'est une bonne affaire. Les fans du groupe, eux, passeront leur chemin. Personnellement, je trouve que cette campagne de réédition permet, dans certains cas (mais pas ici), d'enfin mettre la main sur certains albums sans devoir payer une fortune pour espérer dégotter un first press. L'initiative est bonne, certes, mais j'espère que Century Media n'oubliera pas de nous proposer aussi de nouveaux groupes qui en valent la peine…

Mister Patate (8,5/10)

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Century Media Records / 2013
Tracklist (xx:xx) 1. The Arrival of Satan's Empire     2. Hail Murder     3. Goddess of Sodomy     4. Diabolis Interium 5. An Apprentice of Satan 6. Thus I Have Spoken 7. Armageddon Finally Comes 8. Heart of Ice 9. An Apprentice Of Satan 2000 10. The Trial 11. Dead Skin Mask 12. Remember the Fallen 13. Pagan Fears 14. Hail Murder 15. Thus I Have Spoken 16. Armageddon Finally Comes