oshy_11112014_MaxxweVu de ce côté-là de la frontière et si on se fie qu’aux clichés, la scène rock métal helvétique pourrait prêter à sourire. Et pourtant nos amis helvètes auraient bien des leçons à nous donner avec un public profondément amateur comme nous de sensations fortes et un paquet de groupes confirmés ou en devenir. MAXXWELL vient se positionner avec Tabula Rasa parmi ces formations à surveiller et pourrait peut-être bientôt commencer à souffler dans le coup des GOTTHARD et KROKUS.

Sans qu’ils s’étalent longuement sur le sujet, on comprend rapidement à la lecture du site internet du groupe que ce nouveau disque revêt une grande importante à leurs yeux. Le titre choisi est lui aussi assez parlant. En effet, MAXXWELL ne présente désormais à nous avec une nouvelle voix. Exit Nobi Suppiger et welcome Gilberto Meléndez derrière le micro… Dans ce style hard rock de caractère, le chant doit insuffler une âme aux chansons et ce changement de personnel est loin d’être anodin.

Tabula Rasa commence sous les meilleurs auspices avec des titres forts et rapides « Partykings » et « Fuck It ! ». Et le petit nouveau, totalement inconnu, rassure d’entrée et offre une très belle prestation. Sa voix s’avère chaude et puissante dans un registre beaucoup moins éraillé et donc moins tape sur le système que son prédécesseur. Fondamentalement la recette musicale n’a pas changé et les suisses ont déjà largement prouvés qu’ils savent faire. Le talent est là pour jeter en pâture aux fans des chansons fortes, à la fois bourrées d’énergie et franchement attrayantes avec des mélodies et des refrains qui claquent. Les lucernois enfoncent le clou avec ce troisième album qui les voit reprendre du poil de la bête après un All in (2011) un peu trop convenu. Là on sent un effort pour souligner le fond et la forme avec des compositions plus abouties, plus travaillées.

Pas de révolution à l’horizon, les influences hard rock US restent largement présentes mais MAXXWELL a su continuer à évoluer et gagner encore en maitrise et maturité. Avec un chanteur venu de nulle part mais très talentueux comme Gilberto Meléndez, les suisses ont pris un risque mais ils en récoltent maintenant les fruits avec un album réussi et convaincant. Autant la forme (pochette) de ce disque est convenue et tristoune autant le contenu dégage couleurs et lumière. Ouf, l’essentiel est sauf.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Soul Food Music / 2014

Tracklist (54:47 mn) 01. Partykings 02. Fuck It ! 03. Nothing Changes My Mind 04. Trails Of Hate 05. Cause I'm Loving It 06. Gone Forever 07. Fallin Down 08. Man Of Steel 09. Never Let You Go 10. On Your Face 11. Backstabber 12. Run Or Hide