Le groupe américain de funk rock propose en digital depuis le 6 décembre dernier un single "Shut Up". Il s'agit de leur première nouvelle chanson après onze années de silence. Le reste arrive bientôt sous la fome d'un nouvel album titré, Goody 2 Shoes & The Filthy Beast qui paraîtra dans quelques mois, au printemps. Il s'agira, là aussi, d'un petit événement car le dernier album de nos amis datait de 2003 avec Meta-Funk’n-Physical.
Le groupe actuel comporte dans ses rangs les chanteurs Joyce Kennedy et Glenn Murdock, le bassiste Wyzard et le guitariste Moses Mo, tous les quatre faisant partie du line-up original datant de 1970. Depuis leur comeback en 1989, du sang neuf est venu revivifier les troupes avec l'intégration du guitariste John Hayes et du batteur Dion Derek. Pour acheter ce nouveau single c'est là.
Beyond The Styx est une jeune formation de la région de Tours ayant sorti une démo Ex1le en 2011 et un EP Sloughing Off the Shades en 2012. Ça c’est ce que j’ai trouvé lors d’une brève recherche, chose que je fais à chaque fois que je ne connais pas un groupe dont j’ai à faire la chronique. Comme un cheveu sur la soupe ou une couille dans le potage, c’est selon, ce fût le drame, une vraie guerre intérieure quand je suis tombé sur le terme de la novlangue métallique qui me fout tant les boutons : Deathcore. Un terme que ceux qui ont eu l’occasion de lire ma récente chronique du dernier album d’ Aversions Crown (ici) savent à quel point il me gonfle ! Autant vous dire que le chantier s’engageait plutôt mal concernant Beyond The Styx.
Sauf que voilà, tout ça c’était avant que je ne m’envoie leur skeud Leviathanima ! En effet, ces derniers temps et ce depuis que j’ai commencé mes modestes contributions au sein de Metalchronique.fr, je me surprends à apprécier des formations officiant dans ce style. Un style que je boude encore car deux albums c’est bien peu, deux gouttes d’eau dans l’océan de productions accumulées ces dix dernières années. Mais ces deux-là sortent vraiment du lot je trouve !
En prenant un peu de recul car cela fait bien trois semaines que cet album tourne sur mon lecteur, il est facile de comprendre pourquoi il m’a séduit. Tout d’abord l’artwork qui comme pour leur EP Sloughing Off the Shades est très réussi ! Ensuite le travail de production qui en étant organique et ample accorde une place équitable à tous les instruments. Quant au contenu musical, ils ont trouvé un bon équilibre entre compositions sophistiquées, dynamiques et un bon feeling musical.
Je m’explique, contrairement à la majeure partie des groupes dit de Deathcore, eux ne donnent pas dans une surenchère technique à la mords moi le nœud. Je pense qu’ils ont dû comme moi écouter beaucoup de hardcore et ça doit être ce qui explique les atomes crochus que je me suis découverts avec leur musique. Un peu comme ce que je disais des français de Malkavian (ici), Beyond The Styx parsème ces compos d’un héritage typiquement hardcore. Râââh… ces chœurs bien viriles comme sur les vielles compos de Biohazard ou Madball ! Les compositions se font souvent accrocheuses mais tout en étant aérées avec juste ce qu’il faut de progressivité et de technicité. Beyond The Styx fait souvent mouche, il suffit d’écouter : l’intro « Quo Fala Ferunt » et le morceau qu’il introduit « Autop6gorgones », le pêchu « Code: Orphantage », « Lupas » et son mix étonnant de Doom et de Hardcore ou encore« VenOMEN(On!) » et « Insurr@ction » avec leurs réminiscences Melodeath et Modern Metal, pour se rendre compte de leur force tranquille ! De plus et c’est la cerise sur le gâteau, leur vocaliste Emile Duputie nous fait une prestation des plus convaincantes et ce aussi bien dans un registre Hardcore que dans ses deathgrowls bien puissants.
Tout ça est très prometteur pour la suite de la carrière de Beyond The Styx car en plus ils viennent de signer chez Klonosphere ! Vraiment à tous les niveaux un très bon premier album ! Chapeau bas messieurs car votre pari s’avère gagnant à l’arrivée ! Quant à vous amis lecteurs, je vous conseille vivement l’écoute de cet album. Il se peut que comme moi vous soyez ébranlés dans vos propres certitudes ! A Bon entendeur !
Suite aux absences du label Lion Music, grand pourvoyeur de ce genre devant l’éternel, cela fait bien longtemps que je ne m’étais pas frotté à un disque de guitar hero. Celui-ci est français mesdames et messieurs et se nomme Aymeric Silvert. Il n’est pas inconnu de cette rédaction pour son parcours avec son groupe CENTURY SCREAM et surtout à travers son premeir album solo, Guilty (chronique ici) paru en 2010. Depuis, il avait disparu de nos radars maisle voici de retour avec un album très justement titré I’m Back. Démarche originale et très sympathique, ce disque est disponible sur le site internet du guitariste via le lien ci-dessous mais surtout il est vendu sous forme de bracelet USB qui contient la musique et les différents visuels, le tout en haute qualité. En voilà une idée qu’elle est bonne ! Si la musique était aussi vendue de façon ainsi plus ludique, les ventes pourraient bien à nouveau progresser.
I’m Back nous présente un musicien inspiré et créatif qui n’a pas peur de surprendre, de prendre des risques. Il n’a ainsi pas hésité à, encore une fois, chanter tous les titres en anglais et assure une belle performance malgré un accent pas très discret. Il a gagné encore en expérience, en maturité en soignant particulièrement le travail de composition pour offrir un disque riche et complet, pas un album qui n’aurait de l’intérêt que pour les guitaristes en herbe. Il n’a plus rien à prouver et laisse avant tout parler le feeling même si la technique n’est pas oubliée. Le rock qui déploie ces ailes ici reste toujours assez agréable, la guitare se voit intelligemment enrichie de nappes de claviers et d’une solide section rythmique. L’étiquette d’open rock utilisé pour Guilty continue de bien coller à la peau. Le plaisir des musiciens est évident à l’écoute du disque et cela fait beaucoup pour rendre l’écoute agréable même si I’m Back souffre de quelques baisses de pression sur le dernier tiers de l’album. Il faudra le très pêchu et direct « Miss Take » pour sortir d’une certaine léthargie.
Comme pour Guilty, Aymeric Silvert a su adopter la bonne démarche et ne pas tomber dans la démonstration technique stérile. I’m Back présente douze vraies chansons à même de plaire aux fans de rock. Le disque est varié avec une production soignée. Au cours de sa carrière, il a déjà joué avec de grands noms comme Steve Lukather et Patrick Rondat, il a su apprendre à chaque fois et capitaliser sur ces expériences. Ce deuxième album en est une preuve éclatante.
Tracklist (48:50 mn) 01. Eternal Bliss 02. Falling-The rage inside 03. Sexy silhouette 04. Morning Blues 05. In the doorway 06. Make up your mind 07. I’m Back 08. Time flies 09. Take me higher 10. Miss Take 11. Frozen Inside 12. Messiah Land