Archive for janvier, 2015

ATOJ – s/t EP

ATOJ ArtworkAtoj, quel drôle de nom pour un groupe, vous ne trouvez pas ? A ce propos une vanne de ce cher Oshyrya me hante encore la nuit : "Atoj … les opticiens !" Merci mec car si dans le futur je me souviens éternellement du nom de ce groupe ce ne sera certainement pas à cause de sa musique mais bien de ta vanne ! Trêve de plaisanteries et présentons plutôt ces italiens ayant un premier album à leur actif: Athena qui est sorti dans le courant de l’année 2011. Atoj est en activité depuis 2008, cet EP éponyme est donc leur seconde réalisation et nous allons nous penchez sur le sujet.

Tout d’abord j’ai été assez désappointé car dans leur présentation ils se qualifient de groupe Postcore / Mathcore alors qu’en fait nous sommes confrontés tout du long de ce court Ep à un Postcore dans ce qu’il a de plus basique et Noise. De ce fait, ami de la musique barrée et intense passe ton chemin car il n’y a absolument rien pour toi ici ! Les six titres que nous propose Atoj contiennent pour certains de très légères dissonances voire un blastbeat de quelques secondes par ci ou par là mais de là à qualifier le tout de Mathcore, je dis non ! Il ne faut pas non plus pousser Mémé dans les orties !

En ce qui concerne le Postcore pratiqué, il est convenable et assez bien maitrisé. J’ai apprécié le deuxième morceau "Kakorrharphiophobia" ainsi que les développements des deux titres suivants "Hypothermia" et "Hyperthermia". En gros ça fait penser à du Converge, la folie et l’intensité en moins. C’est à peu près tout et c’est bien maigre sur l’ensemble de cet EP !

J’ai bien peur que si Atoj ne se montre pas plus fougueux et inventif à l’avenir il ne puisse s’extraire de la masse des productions Postcore sortant régulièrement. Il manque cruellement de force de frappe malgré des intentions louables. Je mets donc juste 1 au-dessus de la moyenne et attends de voir un album complet pour savoir si Atoj se gaufre définitivement ou s’il aura su rebondir et nous surprendre en se montant un peu plus fantasque.

FalculA (06/10)

 

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Memorial Records / 2014

Tracklist (19:00) 1. Kleptophobia 2. Kakorrharphiophobia 3. Hypothermia 4. Hyperthermia 5. Phobia 6. Demonophobia

kings_queens_coverEn 2014, croiser le nom de Billy Idol est pour le moins étrange. L'ancien punk reconverti dans le rock hard high tech, star des années 80, est cependant toujours en activité. Le visage s'est quelque peu frippé et et la coupe de cheveux a légèrement évolué, mais l'essentiel est toujours là. C'est surtout au niveau de la périodicité que Billy Idol a beaucoup changé : ce Kings & Queens Of The Underground succède à Devil's Playground, mais 9 ans après les faits. Il est vrai que le temps où les singles de Billy Idol caracolaient en tête des charts est totalement révolue. Il est vrai aussi que Billy Idol a vécu des temps très durs dans les années 90, après l'échec de Cyberpunk (1993) : overdose, cures de désintoxication, silence musical écrasant etc. 

Pourtant en 2014, Billy Idol est plutôt fringuant et ce Kings & Queens Of The Underground en témoigne. D'abord car la voix de Billy Idol tient encore le coup, malgré les abus et les années. Il est même assez sidérant de l'entendre s'arracher avec tant d'aisance sur le superbe « Save Me Now ». Mais dans les registres plus intimes et feutrés (« Bitter Pill » malgré le tempo plutôt rapide du morceau, ou « Kings & Queens Of The Underground »), il n'y a rien à redire non plus. Son timbre fait d'autant plus des merveilles que Kings & Queens Of The Underground est un disque plutôt apaisé, malgré une brochette de titres enlevés : « Can't Break Me Down » et ses chœurs qu'on pourrait croire issus d'une galette de Billy des années 80, « Blue Pill » et ses paroles bien sombres ou le nerveux « Whiskey And Pills ». On remarquera au passage que les paroles de Bill Idol renvoient à un vécu pas forcément léger. 

Une bonne partie des titres de ce nouvel opus est constituée de morceaux plus lents. Malgré mes réticences face aux successions de ballades, power ballades (« One Breath Away ») et mid-tempos (« Save Me Now »), il faut reconnaître qu'on ne s'ennuie pas et que les refrains de Billy Idol font quasiment toujours mouche. Dans un tel contexte musical, le grand Steve Stevens est moins à son affaire et se montre plutôt discret. Il a quand même l'espace pour dégainer quelques somptueux solos dont il a le secret (écouter le majestueux shredd sur « Postcards From The Past »), mais on regrettera malgré tout cette présence trop en retrait.

Kings & Queens Of The Underground est album très soigné, parfaitement maîtrisé et étonnant de tenue après tout ce qu'a vécu Billy Idol. Un bien beau disque. 

Baptiste (8/10)

 

BFI records – Replica / 2014

Tracklist : 1. Bitter Pill 2. Can't Break Me Down 3. Save Me Now 4. One Breath Away 5. Postcards From The Past 6. Kings And Queens Of The Underground 7. Eyes Wide Shut 8. Ghosts In My Guitar 9. Nothing To Fear 10. Love And Glory 11. Whiskey And Pills 

Black Veil Brides – IV

90598c73cab79103bfb160a19acccad1« Il ne peut en rester qu’un » pour paraphraser Connor MacLeod. C’est ce que votre serviteur s’est dit à la lecture de la biographie des BLACK VEIL BRIDES. Et cet élu se nomme ici Andy Biersack, le dernier membre fondateur du groupe américain même si trois des quatre autres sont présents depuis 2009 et apparaissent sur tous les disques. L’aventure a débuté en 2006 à Cincinnati dans l'Ohio mais tout a vraiment décollé après un déménagement à Hollywood (Californie) en 2009. En trois albums et avec un joli sens de l’opportunité et du business, nos amis ont réussi à se créer une belle place sur la scène rock outre-Atlantique. Signés sur une major, ils placent régulièrement des chansons au sein des BOF de gros blockbusters comme Avengers ou Transformers ou pour des jeux-vidéo.

Tout cela est bien sympathique mais musicalement parlant il n’a pas de quoi franchement s’extasier. BLACK VEIL BRIDES a tout compris du système et propose un album taillé sur mesure pour connaître un joli succès aux Etats-Unis. Très calibrée, chaque chanson est assez rock pour plaire à la jeunesse rebelle du pays tout en restant mélodique et accessible au plus grand nombre. Cela m’a fait penser au DISTURBED des dernières années. « Heart of Fire » et son refrain facile est très « radio-friendly » alors que « Faithless » montre un peu les dents via des riffs et des rythmiques plus appuyés. Ajoutez à cela des chœurs ou des « ohohoh » bien fédérateurs qui parsèment le disque pour en faire un hit potentiel. BLACK VEIL BRIDES a su accumuler une belle expérience et connait désormais toutes les ficelles pour maximiser son impact. Biersack n’est pas en reste avec sa voix grave et une belle conviction affichée. Les mid-tempo de rigueur sont bien présents comme « Goodbye Agony » et la pseudo-ballade dégoulinante de miel avec « Walk Away ».

Reconnaissons que les américains s’y connaissent pour suivre à la lettre la recette de l’album de rock/métal à même de passer en rotation rapide sur les radios outre-Atlantique ou sur MTV dans l’émission Headbangers Ball. N’attendez ici aucune surprise ni fantaisie, ce sont des gens sérieux et « time is business ».

Oshyrya (05/10)

 

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Lava Records – Universal Republic / 2014

Tracklist (44:02 mn) 01. Heart of Fire 02. Faithless 03. Devil In the Mirror 04. Goodbye Agony 05. World of Sacrifice 06. Last Rites 07. Stolen Omen 08. Walk Away 09. Drag Me to the Grave 10. The Shattered God 11. Crown of Thorns