01. Peux-tu présenter à nos lecteurs FRANTIC MACHINE ?

FM est un groupe de Seine et Marne (77) formé en 2003, un premier album en 2009 The Beginning… et un deuxième qui vient juste de sortir là en 2014 Peace of Mind, deux albums travaillés avec Fred Duquesne (MASS HYSTERIA, THE ARRS, BUKOWSKI…). FM c'est avant tout une histoire de potes qui cherchent du bon temps et dans la mesure du possible et de le partager avec un public.

02. Quel est votre état d’esprit quelques semaines après la sortie de Peace of Mind, quels sentiments dominent sur ce disque avec le recul ? Sept années de silence discographique c’est long, non ?

The Beginning... composé en 2007 a vu le jour réellement en 2009, la devise chez FM est de ne pas sortir un produit s'il n'est pas à sa juste valeur, il a fallu attendre quelqu'un comme Fred pour "sublimer" celui-ci. Ensuite, nous avons défendu cet album tout en continuant de composer. Concrètement Peace of Mind a été clôturé (en terme de compos) en 2011, ensuite la vie a prit le relais, un break s'est imposé parce que quasi tous les membres du groupe ont eu des vies privées bousculées et donc il a fallu s’affairer aux priorités.

A ce jour, FM revient avec ce deuxième album "sublimé" ! Et donc prêt à le défendre ! L'état d'esprit de FM à la sortie de cet album est "serein", nous savons ce que vaut ce album et le potentiel qu'il a. Le sentiment global est très positif ! Nous sommes fiers de cette galette, il y a les chansons qui devaient figurer dessus et il est très bon à notre goût, ensuite ce sera au public de trancher ! 7 années de silence discographique peut paraitre long par rapport à la scène actuelle où les groupes enchainent les albums à tour de bras et où je ne comprends pas bien l'approche…(à moins qu'un défi ai été lançé afin de trouver le groupe qui sortira le plus d'albums en une année) alors certes ! le public en a pour son intérêt !

Mais encore une fois ce n'est pas notre état d'esprit ! Nous avons besoin de vivre un album comme une relation quelque chose de construit de réfléchie, de bon ! Sortir un album où pourraient apparaitre deux ou trois chansons faibles n'est pas notre truc, nous privilégions la bonne facture ! Encore une fois, c'est une approche « old school », les groupes avec qui nous avons grandi nous ont fait comprendre qu'un album doit se faire attendre un minimum mais avec un gage de qualité au bout, autant sur les compos que sur la production souviens toi (IRON MAIDEN, METALLICA, SCORPIONS). 

03. Comment s’opère la magie au sein du groupe et nait une nouvelle chanson ? Au niveau des paroles quel message voulez-vous mettre en avant ?

La magie sans prétention aucune apparait à chaque répet ! Il peut se passer un truc à chaque fois que nous sommes tous les quatre dans une salle avec nos instrus ! encore à la dernière répet, Blitz allonge deux notes de basses qu'il boucle et on était parti sur un truc de fou !!! en poussant sur le truc nous avions un titre qui naissait ! Je crois qu'il est important de comprendre que si il ne passe rien entre les zicos, rien de bon ne naitra ! Nous nous connaissons de longue date tous les quatre, FM sans un de nous quatre est en grand danger !

Nous avons monté un projet avec Blitz et Laul (Temple of Silence) mais nous nous sommes vite heurté à ce problème ! Un groupe c'est un peu comme une bande de potes ou un couple ! Et ce n'est pas évident de construire de belles choses avec des gens en qui tu ne crois pas ou avec qui il ne se passe rien de "magique". Chez FM les compos sont naturelles en répet autant que lorsque l'un d'entre nous fait tourner un riff ou un rythme trouvé chez soit ! y'a pas de recette miracle, tout n'est qu'instants à saisir ou pas 😉

En ce qui concerne les paroles, c'est Seb (Guit – Chant) qui a tout écrit, des textes très personnels et introspectifs. Seb n'est pas un grand bavard, là où tu vas raconter 20 phrases de ta dernière soirée, lui te sortira trois ou quatre mots à propos de sa soirée et là tu fermeras ta bouche parce que en deux ou trois mots il t'aura calmé, derrière ses côtés "sauvage" c'est quelqu'un d'émotif et il est en même temps très "droit au but" ! (pourtant le foot il s'en claque les c……s !!!), ses textes sont très intéressants et sincères ! Après pour ce qui est du contenu, libre à chacun de s'approprier les textes ou de comprendre ce que l'on veut comprendre ! Je laisserais Seb en parler si il veut expliquer et développer ses paroles 🙂

04. Que pouvez-vous nous dire des sessions d'enregistrement de Peace of Mind ? Avez-vous changé votre façon de travailler par rapport à The Beginning ?

The Beginning… et Peace of mind n'ont pas du tout été traité de la même façon sur l'enregistrement ! The Beginning a été enregistré au Battle Stud 777 par nos soins (plus particulièrement Eric "Papy" Rubat-ciagnus le batteur) ensuite les bandes ont été mixé par Fred et masterisé par Jean-Pierre Bouquet (Zuul Fx…), Peace of Mind a été enregistré, mixé et masterisé par et chez Fred au Studio Donkey Shot à Paris.

Oui la façon de travailler et d'enregistrer ont été différentes sur Peace ! Nous avions une oreille de plus sur les compos, et certaines choses sur certains morceaux ont évoluées depuis nos "démos" ! Fred nous a montré des nuances de jeux autant sur les instrus que sur les morceaux, en tant que musicien quand un type te sort de tes "reflexes" de jeu c'est assez déstabilisant donc oui l'approche a été totalement différente !!!

05. De votre point de vue quelles sont les principales différences entre Peace of Mind et The Beginning ?

Fred nous a bousculé il nous a fait prendre des risques que nous ne regrettons pas et qui nous ont fait réellement évoluer ! The Beginning… est plus "roots" ! plus punk en quelques sortes ! Peace est très propre, plus rigoureux, plus grosse prod' ! Tout en gardant cette abrasivité qui est celle de FM !

06. Comment avez-vous travaillé l’aspect visuel comme la pochette avec KS Production ?

J'ai connu Kaiser (KS Productions) par le biais de Laul Nico quand nous bossions ensemble sur un projet avec Blitz, ensuite quand FM s'est remis en selle, on s'est interrogés sur la "futur pochette" !!! jusqu'au jour ou Blitz s'est pointé en répète avec un dessin qu'il avait fait et nous le montre ! Là c'est la lumière d'un coup ! Notre pochette était là ! Nous avons envoyé à Kaiser ce dessin de Blitz en lui demandant si il pouvait lui donner toute sa dimension mais avec sa patte en plus. Le résultat tu le connais tu l'as sous les yeux !

Pour ce qui est du livret c'est notre pote Steph Breton (steph web art) qui s'est lâché sur des dessins basés sur son état d'esprit à l'écoute de ces morceaux ! Compris? lol !!! Pas facile à expliquer mais imagine être dessinateur et je te dis "viens nous écouter en répète et laisse ton crayon se balader sur la feuille au gré de ton écoute" ! Le résultat est dans le livret et nous sommes très heureux de son travail aussi ! En gros l'artworks et design de l'album s'est construit autour de trois personnalités bien différentes !!!

07. Quelles sont vos principales influences ?

Nos influences viennent essentiellement des 80's, des 90's, et début 2000 ensuite ça se gâte pour nos oreilles mis à part quelques trucs bien sympa comme les FOO FIGHTERS ou les GODSMACKS toujours très simple et efficace ! Nous avons connu ce que l'on appelait le "Hard Rock" avec des TWISTED SISTER ou des WASP etc…ainsi que le mouvement "Bay Area" ! Bref nous avons cette culture de "chansons", de mélodies, de partage. Nous avons du mal à nous retrouver dans tous ces groupes émergents aussi soient ils plein de talents !!! Il nous manque toujours ce truc qui fait que tu vas fredonner le morceau en repartant du concert !

08. Vous avez-vous-même produit ce second album. Pourquoi avoir fait à nouveau le choix de Fred Duquesne pour le mixage et le mastering ?

Tout s'était très bien passé sur le mixage de The Beginning…, ensuite quand Fred a apprit que nous avions les démos de Peace of Mind prêtent il est passé nous voir en stud, on lui a joué toutes les démos et quelques jours plus tard il nous envoyait un message en nous demandant quand nous commencions les sessions d'enregistrement chez lui ?! Il était emballé par le projet et nous savions qu'il ferait du bon boulot ! le deal était fait !

09. Comment voyez-vous la scène métal française ?

Au niveau local il se passe beaucoup de choses ! il y a un potentiel énorme en France et pour tous les goûts ! je ne parle plus des Benighted et consorts qui commencent à vraiment bien tourner, mais plutôt de toute cette scène "underground" où se trouvent des groupes vraiment intéressants et au potentiel fort ! Des groupes comme TEMPLE OF SILENCE, WIZZÖ, WHEN REASONS COLLAPSE, HELL OF A RIDE, EVENLINE, THE MILTON INCIDENT, MAGOA, BLOODY MARY… bref y'a du lourd en route ! L'avenir du Metal en France n'est pas si sombre ! 😉

10. Quels sont vos espoirs et attentes pour FRANTIC MACHINE ?

Tout ce qui est à prendre sera pris !!! Aussi longtemps que nous kifferons jouer ensemble et partager avec le public nous le ferons ! Nous n'avons plus 20 ans et n'attendons pas d'être les prochains METALLICA ou GUNS N'ROSES dans le monde du Metal ! Nous ne révolutionneront rien ! Nous faisons ce qu'il nous plait et le partageons, ensuite c'est vous les jurés !

Tradition oblige, on vous laisse le mot de la fin…

Nous espérons néanmoins plein de belles choses, de nouvelles expériences, de nouvelles connaissances, de nouveaux partages. Ce que nous faisons nous le faisons avec le cœur et avec nos moyens, notre plaisir est de vous voir aimer ce que nous vous proposons, donc nous nous souhaitons le meilleur pour 2015 et les belles années à venir. Venir vous voir chez vous dans chaque régions, ce sera déjà un beau début que de vous saluer tous autant qui vous puissiez être à aimer FM !!!

Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview :

01. Quelle est votre chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Je n'ai pas de chansons number one ! Par contre quelques indélébiles mais qui se compte en centaine peut être…parmi elles: "Master of Puppets" (METALLICA), "The Number of the Beast" (IRON MAIDEN), "Loving You Sunday Morning" (SCORPIONS), "South of Heaven" (SLAYER), "Dream Evil" (DIO), "Metal Heart" (ACCEPT), "Youth Gone Wild" (SKID ROW), "Welcome to the Jungle" (GUNS N'ROSES)…la liste est trop longue !!! :p

02. Premier album acheté ?

Lovedrive de SCORPIONS (en K7) !!!

03. Dernier album acheté ?

GODSMACK 1000hp

04. Quel son ou bruit aimez-vous ?

Le bruit de la pluie qui tombe quand tu te couches, les oiseaux quand tu te lève, un mec chantonner dans la rue, le bruit du pain quand tu le casses, un liquide qui coule dans un verre.

05. Quel son ou bruit détestez-vous ?

Une porte qui claque, un klaxon, les gens qui parlent fort et qui sont pas drôles, le son d'un accident de voiture ou autre, une détonation de pistolet ou d'arme.

Tous nos remerciements à Elodie (Ellie Promotion)

Chronique de l'album ici

Site internet

Voilà bien un projet musical qui commençait sous les pires augures. Constatez : un opera rock construit autour de l'histoire (on ne peut plus éculée) de Vlad Tepes alias Dracula et de ce vieux requin de Jorn Lande dans le rôle du voïvod maudit. Comme compositeur : Trond Holter, ex-guitariste du groupe de heavy US-glam Wig Wam, qui se voit attribuer la tâche de jouer les Jim Steinman, ce qui ne semble pas a priori un rôle taillé pour lui. Et pour donner la répartie à Jorn Lande en tant que femme du fameux comte : la norvégienne Lena Fløitmoen, inconnue au bataillon si ce n'est pour avoir chanté sur certain tributes (Abba, Prince). Tout ceci semble bien « faisandé » dès l'origine. 

Les a priori se dissipent vite

À y regarder plus prêt, on pouvait avoir quelques espoirs : d'abord car Jorn Lande semble s'être bien impliqué dans le projet puisqu'il co-composé l'entièreté du disque avec Trond Holter. D'ailleurs, la qualité sonore du disque témoigne de cette application : le son – œuvre des deux compères – est excellent. Quant à l'interprétation, si on n'est jamais surpris d'entendre Jorn Lande bien chanter, il faut reconnaître qu'il est à son top ici. Sa performance est une des meilleures qu'il ait produite dans bien longue (et inégale carrière). Du très puissant « Walking In Water » dont un clip a été extrait, au lyrique et épique « Masquerade Ball » en passant par le duo pop mais bien troussé « Swing Of Death ».

On atteint souvent l'excellent dans des registres assez variés, notamment par les efforts de compositions de Trond Holter qui arrive parfaitement à se défaire de ses influences glam/heavy US originelles pour lorgner vers un heavy metal puissant (« Walking The Waters »), un hard classique à la Rainbow (le mid-tempo très intelligent en ouverture, « Hands Of Your God »), ou un pomp rock qui laisse la part aux claviers (« Rivers Of Tears » et surtout le monumental « Queen Of The Dead »). Dans ce dernier cas, on pense évidemment à Queen, à Meat Loaf mais aussi au Savatage de Streets ou Gutter Ballets. Concédons qu'on savait que Trond Holter pouvait bien composer dans Wig Wam dont tous les disques étaient réussis. Mais ici la mue est réussie au-delà de toute attente.

Quelques réserves apparaissent

Certes, il manque certains titres d'ambition orchestrale ici et on aurait bien un morceau dépassant les sept minutes, mais si les chansons et les parties musicales sont riches d'idées. De même dépasser les 46 minutes n'aurait pas été malvenu quand ont lance un projet au long cours comme celui-là… Quant au choix de Lena Fløitmoen, à la voix trop banale et trop pop, il était perfectible. Le duo « Save Me » aurait sans doute gagné à être chanté par une interpète de caractère. Qu'aurait donné le disque avec une chanteuse de la carrure d'Ida Haukland de Triosphere ? Reconnaissons toutefois que de nombreux duos font mouche et, à sa décharge, qu'il n'est pas facile de chanter à côté d'un monstre vocal comme Lande.

Il n'est reste pas moins que ce Swing Of Death est de très bonne facture : bien joué, produit et construit, dénué de moments faibles, il témoigne surtout du fait que Jorn Lande est un des meilleurs chanteurs de hard rock en activité. Et qu'il peut toujours nous étonner pour le meilleur, comme sur ce Dracula – Swing Of Death.

Baptiste (8/10)

Site officiel de Jorn Lande

Frontiers / 2014

Tracklist : 1. Hands of Your God 2. Walking on Water 3. Swing of Death 4. Masquerade Ball 5. Save Me 6. River of Tears 7. Queen of the Dead 8. Into the Dark 9. True Love Through Blood 10. Under the Gun 

Dire si les britanniques de I, THE LION font de la bonne musique dépendra du goût de chacun. Votre serviteur va vous donner son avis dans les lignes qui suivent mais nous espérons que vous prendrz le temps d’écouter et de vous forger votre propre opinion. Après tout il s’agit bien là de la raison de vivre de ce site, vous encouragez à prendre le temps de fouiller le net à la découverte de nouveaux groupes à même de vous plaire. Nous allons revenir sur la musique mais la démarche des anglais fait en tout cas plaisir à voir. A l’opposé des paillettes et de la consommation musicale facile et prémâchée des émissions télé made in Universal, M6 et TF1, I, THE LION travaille et se construit en saisissant toutes les opportunités qui se présentent à lui. On en compte plus les concerts donnés par le trio outre-manche et personne n’a trouvé de meilleure méthode pour grandir sainement. Après un premier EP, Tides and Tales, publié en septembre 2013, voici le groupe de retour sous le feu des projecteurs avec un second EP et quatre nouvelles chansons.

La veine rock, post-punk, inaugurée en 2013 reste toujours d’actualité. L’approche se veut simple, directe et largement accessible. Les guitares se taillent la part du lion et tissent sous nos yeux un paysage vivant et bourré d’énergie. I, THE LION distille une musique très rythmée ou les hauts et les bas s’enchaînent rapidement. La petite mélodie qui ouvre « Icarus » risque de longtemps vous rester dans la tête alors que l’énergie brute, très punk, devrait rapidement vous faire secouer la tête et taper du pied. Le propos n’est pas hyper compliqué, le trio anglais a joué la simplicité et ce choix s’avère judicieux. En trois ou quatre minute, la chanson est emballée et pesée, elle a fait son boulot en livrant l’énergie et l’adrénaline espérées. Cet EP quatre titres a été enregistré avec Jason Wilson (YOU ME AT SIX, REUBEN, FIGHSTAR) aux Stakeout Studios de Londres pour un résultat très satisfaisant.

Les fans d'AT HE DRIVE, BIFFY CLYRO ou ARCANE ROOTS devraient trouver leur compte avec I, THE LION. Comme nous l’expliquions en introduction, nos amis anglais ont adopté une belle démarche et construisent pas à pas leur carrière. Il faut saluer leur persévérance et le sérieux de leur travail. Ils attaqueront d’ici quelques jours une tournée en Grande-Bretagne. Souhaitons-leur de rencontrer un beau succès, cela serait bien mérité, la juste récompense du travail fourni. A quand un véritable premier album ?

Oshyrya (07/10)

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Autoproduction / 2015

Tracklist (16:15 mn) 01. Hold Strong 02. Icarus 03. Man Made Of Mice 04. Bonny Island