oshy_15022015_Win_RosLes visuels du groupe où chacun des membres se voit grimés en guerrier barbares sont plutôt amusants et mettront plus d’un amateur curieux dans les bonnes dispositions pour apprécier ce Wardens of the West Wind. Les italiens poursuivent leur quête et enfoncent le clou après un premier album, Shadows Over Lothadruin (chronique ici), plein de naïveté mais également de belles promesses. Comme d’habitude la forme se veut très soignée avec une pochette sympathique, dans les tons bleus, et un joli logo, le tout cherchant à s’inscrire dans les codes canoniques du Power métal symphonique.

Dès les premières notes de « Age Of Conquest » après l’intro instrumentale traditionnelle, on sent un groupe très concerné qui a su apprendre et progresser après deux années de travail sur ce nouvel opus. Les chansons se veulent plus directes, à la fois puissantes et catchy, les transalpins ont su, dans l’ensemble, éviter les digressions stériles et se concentrer sur l’essentiel. La force et la conviction guerrière sont bien au rendez-vous mais le côté mélodique et accrocheurs n’est jamais très éloigné. Moi qui aime les claviers, je suis ici servi puisqu’ils se taillent une part de lion aux côtés des guitares. Le groupe reste jeune mais ils ont reçu un soutien de poids en la personne de Cristiano Bertocchi (ex-LABYRINTH, ex-VISION DIVINE) qui en plus d’avoir produit le premier EP de WIND ROSE en 2010 a officiellement intégré les rangs du groupe en tant que bassiste depuis 2014. Difficile de savoir quel influence il a pu avoir sur ses camarades mais il est évident que le propos des transalpins a mûri, il s’est encore professionnalisé et donne un résultat assez convaincant. Certaines mélodies et certains refrains sont moins réussis que d’autres mais dans la globalité, Wardens of the West Wind s’avère plus convaincant que son prédécesseur.

WIND ROSE perpétue avec talent la tradition du Power métal symphonique made in Italy et démontre encore une fois la vivacité de nos voisins de l’autre côté des Alpes. Ils ne font pas preuve d’une originalité débordante mais le résultat est là, le travail a été mené avec sérieux et application et le groupe peut maintenant en récolter les fruits. Il reste encore du travail face aux leaders du genre. Difficile en effet à l’écoute de cet album de ne pas penser à BLIND GUARDIAN et DRAGONLAND. Ces deux noms restent encore un cran au-dessus par rapport à WIND ROSE qui pêche encore parfois par facilité et naïveté.

J’ai aussi pensé à un autre groupe très cher à mon cœur en écoutant Wardens of the West Wind. L’ombre d’un FAIRYLAND a lourdement plané au-dessus de moi pendant chaque écoute. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, en compulsant le site internet de WIND ROSE j’ai eu le plaisir de lire que le chanteur de WIND ROSE, Francesco Cavalieri, allait collaborer avec Philippe Giordana alors que ce dernier travail dur sur un quatrième album. Moi qui voyait les français moribonds, l’excitation est à son comble dans l’attente de découvrir le successeur au superbe Score To A New Beginning. En attendant, le deuxième album de WIND ROSE constitue un apéritif de qualité et saura nous faire attendre la suite du menu. A découvrir en première partie d’ELUVEITIE et SKÀLMÖLD ces jours-ci près de chez vous !

Oshyrya (07/10)

 

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Scarlet Records / 2015

Tracklist (51:00 mn) 01. Where Dawn and Shadows Begin 02. Age Of Conquest 03. Heavenly Minds 04. The Breed Of Durin 05. Ode To The West Wind 06. Skull And Crossbones 07. The Slave And The Empire 08. Spartacus 09. Born In The Cradle Of Storms 10. Rebel And Free