oshy_09052015_FenisiFENISIA est un jeune groupe né en 2009 à Rome de l’initiative de Nic et Lian Ciaz, cousins de leur état et surtout musiciens qui ne cachent pas leur amour pour le rock sudiste américain. Ils mettront quelques années pour définir leur son et leur identité musicale. Ce travail va finir par prendre forme avec la parution d’un premier album, Lucifer. Il s’agit d’un disque concept enregistré à Rome et masterisé au Sterling Sound de New York. Armés de cette carte de visite, les italiens multiplient les apparitions sur scène dans leur ville natale en première partie des MISFITS, HOBBS ou Paul Di’Anno. En 2015, voici le deuxième chapitre de cette aventure avec un second opus, Fenisia Café.

Nos lecteurs franciliens seront peut-être heureux de savoir que ce nouvel album puise ses racines et son inspiration au Café Procope, célèbre café établissement situé dans le centre de Paris. Les transalpins utilise ce qu’ils considèrent comme l’un des berceaux du mouvement des Lumières pour continuer à tisser le fil inauguré avec Lucifer. Musicalement, parlant, le propos est un peu moins subtil et intellectuel, FENISIA fait plutôt dans le bon gros rock qui tâche, dopé à la testostérone. Les riffs sont lourds et l’impact direct est recherché avant tout. Les mélodies sont assez simples et visent à obtenir l’adhésion immédiate du public avec ces refrains simples et accrocheurs. Les italiens développent un gros son, très américain sur la forme et sur le fond. L’étiquette ne mentait pas, les références des italiens sont clairement du côté des ALTER BRIDGE, BLACK LABEL SOCIETY ou BLACK STONE CHERRY. Lian Ciaz s’en donne à cœur joie avec sa guitare et enchaine les riffs avec la maestria d’un bûcheron. Le bougre se défend bien mais ne chercher pas ici la virtuosité technique, le feeling passe avec tout. Même chose derrière le micro avec Nic Ciaz aux intonations proches de celles de Steven Tyler (Aerosmith). Le talent et et la savoir-faire sont bien là. Malheureusement, Fenisia Café souffre d’une durée assez réduite, à peine une demi-heure et de chansons qui finissent par beaucoup se ressembler. Les plus perspicaces me signaleront que ce n’est pas être pas plus mal que cela ne dure pas trop longtemps. Je rétorquerais qu’un tel mauvais esprit n’a pas de place sur notre site.

FENISIA réussit l’exploit de sonner plus américain que bien des groupes originaires du pays de l’Oncle Sam. L’écoute de ce Fenisia Café est loin d’être désagréable mais la lassitude s’installe finalement très vite et l’auditeur ne verra pas beaucoup de lumière au bout du tunnel. A moins que vous ne soyez le gérant d’un bar rock, auquel cas ce disque constituera un parfait fond sonore pour votre clientèle enivrée.

Oshyrya (06/10)

 

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This Is Core Records / 2015

Tracklist (31:38 mn) 01. Outpost 02. Adamant 03. Blizzard 04. Jaded Days 05. Live Loyal Die Loyal 06. Wasted Times 07. Legends 08. Mr.Hughes