Archive for mai, 2015

The Slow Death – Ark

Metalchroniques.fr se met à l’heure wallabies depuis le milieu de la semaine ! Sashez-le ! Puisque à la suite de Nico et Oshyrya, voici venu mon tour. En effet je me suis penché sur le cas de The Slow Death qui est lui aussi issu de la scène musicale australienne ! Par contre mon sujet ne donne ni dans le Hard Rock ni dans la Pop mais dans le Funeral Doom / Doom Death Metal ! Nous n’avons pas à faire à des bleus du Doom Metal extrême puisque le groupe est en activité depuis 2007 et a à son actif déjà deux albums ainsi qu’un split album : The Slow Death (2008), II (2012) et Majestic Downfall / The Slow Death (split album de 2014). Pour tout vous dire je connaissais déjà le groupe de nom avant que leur dernier album Ark arrive à la rédaction car j’ai découvert par hasard il y a quelques mois les deux autres formations de Mandy Andresen la vocaliste et claviériste de The Slow Death. Je vous recommande d’ailleurs grandement l’écoute de la musique de Murkrat (facebook officiel ici) et Crone (Bandcamp ici) si vous vous intéressez de près ou de loin à la musique Doom Metal !


Quand on regarde dans le détail le line-up de The Slow Death on remarque que Mandy Andresen n’est pas la seule à avoir roulé sa bosse au sein de la scène Doom australienne puisque le multi-instrumentiste Stuart Prickett qui s’occupe ici de quasi tous les instruments et des Deathgrowls,  joue aussi de la guitare en live pour le mythique Mornfull Congregation. Ce n’est pas tout car Yonn Mclaughlin qui tient les baguettes sur cet album officie également avec Mandy Andersen au sein de Crone et que Brett Campbell le guitariste soliste joue également dans l’excellent groupe de Doom américain Pallbearer (bandcamp ici).


Le groupe est en deal avec le label mexicain Chaos Records depuis le Split-album de 2014 et Ark son dernier album sort sur ce même label. Chaos Records est bien connu d’un certain publique underground du Metal extrême pour avoir ré édité entre 2012 et 2014 les albums mythiques de Cenotaphe sortis initialement dans les 90s ou pour avoir signé le allstars band du Death Metal Oldschool international Just Before Dawn. J’en profite pour souligner le superbe travail de ce label en ce qui concerne l’artwork du digipack 16 pages de Ark et saluer la très bonne production qui est l’œuvre de Stuart Prickett himself pour le mixage au Erotic Zombie Studios, le mastering étant assuré par Peter O'Donohue. La production est vraiment chouette tout en gardant un cachet underground ! J’ai vraiment apprécié l’objet et la production ainsi que ses multiples arrangements !


Pour ce qui est de la musique proposée par The Slow Death sur Ark on pourrait la situer entre le Funeral Doom de Shape Of Despair, donc très Ambient et empreint de Heavenlyvoices et le Funeral Doom Death Metal plus physique et organique tel que Ahab le distille sur son dernier album en date. La dualité du chant de Mandy et Stuart est vraiment le moteur de leur Funeral Doom / Death metal. C’est un des nombreux points forts de l’album et nous  avons un bel exemple sur le morceau d’ouverture de l’album « The Chosen Ones » qui prend en son début la forme lancinante et atmosphérique du Funeral Doom de Shape Of Despair mais The Slow Death y impulse un lyrisme et un élan épique par le biais du chant de Mandy ainsi que de solos et leads de guitares de toutes beautés. Un peu dans la veine des longues compositions de Ahab (la chroniquede The Giant par Oshyrya disponible ici).

 
Tous les morceaux suivent le même schéma et on a même droit sur certains à de gros coups de boutoir Doom Death Metal ultimes et implacables comme à la neuvième minute du très long « Declamation » qui fait beaucoup penser à du My Dying Bride de la période The Dreadful Hours ou à la première minute et 10 secondes du second morceau « Severance » et à la neuvième minute du titre « Perpetuate » dont la dernière partie est un véritable délice qui prend des tournures quasi Heavy Metal avec toujours ces solos et guitares leads fatals. Pour vous décrire la richesse des compositions de Ark, on trouve même des arrangements Folks acoustiques ainsi que du piano classique et des plans Progressifs qui sont très présents sur les deux dernières longues plages de l’album « Perpetuate » et « Adrift ».


On a vraiment à faire à un album exceptionnel avec Ark. The Slow Death ne se fixe aucune barrière et là ou un Shape of Despair peut paraître à certain pompeux sur la longueur, lui ouvre son horizon musical et diversifie ses paysages sonores. Dans un autre registre mais avec une démarche similaire à Oceanwake dont je vous ai dit le plus grand bien récemment (chronique ici). Un album parfait donc une très bonne note !


FalculA (9/10)


Facbook Officiel
Bandcamp où Ark est en streaming intégral


Chaos Records / 2015
Tracklist (01:15:07) : 1. The Chosen Ones 2. Severance 3. Perpetuate 4. Ark 5. Declamation 6. Adrift.

Dallas Frasca – Love Army

DALLASFRASCAUne fois n'est pas coutume, éloignons-nous de la sphère « metal » pour nous rapprocher du rock/pop « mainstream » (ce qui est loin d'être un gros mot). Depuis 2007, Dallas Frasca traîne ses guêtres dans les milieux rock et blues australiens. Après quelques albums confinés à ce pays des antipodes, elle s'est forgée une petite réputation. Ce qui nous amène aujourd'hui à ce dernier album, Love army.

Bénéficiant pour la première fois d'une exposition conséquente, Dallas Frasca possède enfin toutes les chances de percer dans notre belle contrée. Love army est une entreprise de séduction à grande échelle. Explications. Prenez une chanteuse peu avare de ses charmes, une voix délicieusement éraillée à la Kim Carnes, une musique accrocheuse et une ribambelle de tubes : l'affaire est dans le sac. Impossible de résister au très Franz Ferdinand « Success is the best revenge », au bluesy « Suzy's on my mind », au très radiophonique « Today ». Tout est fait pour appâter le chaland et ça marche ! Ici, rien n'est putassier, déplacé. Les mélodies sont solides, le propos et la démarche sincères. Même si on entend rien de nouveau, cet opus possède une grande force : la volonté de bien faire. C'est ce qu'on en retiendra.

Love army démontre en dix chansons qu'il est possible de faire une musique « commerciale » de qualité sans se fourvoyer. De plus, il aiguise l'envie de voir la formation sur scène. La voix de la miss étant taillée pour le live. Il suffit de regarder les vidéos tournant sur la toile pour s'en convaincre.

Nico (7/10)

Site Officiel: http://www.dallasfrasca.com/fr

Very Records / 2015

01. Success Is The Best Revenge 02. You Are Beautiful 03. Today 04. Suzy’s On My Mind 05. Lizard Boy 06. Here All Along 07. The Day That We Were Done 08. Love Army 09. Rise 10. Corazon En La Seda

The Lazys

oshy_19052015_Th_LazA en croire divers media, voici THE LAZYS, la dernière sensation rock venue du pays de nos amis les kangourous. Alors que les parrains du genre, AC/DC, sont en pleine tournée en ce moment même dans nos contrées. L’aventure a débuté en 2007 en Nouvelle-Galles du Sud. Avant d’entamer la conquête de l’Europe, les wallabies peuvent fièrement afficher un large ayant réussi à faire une belle sensation outre-Atlantique au Canada. Ils présentent déjà un joli palmarès avec trois EPs et un premier album, Prison Earth, publié en 2010. Ce disque éponyme s’avère être le premier mis en boite en dehors de l’Australie. Il a été enregistré principalement à Brooklyn.

La tracklist de cet album résume bien le propos: douze chansons pour moins de quarante minutes. La majorité des titres tournent autour des trois minutes, l’idée est vraiment de multiplier les chansons fortes, directes qui doivent obtenir l’adhésion de l’auditeur en quelques secondes, en quelques riffs et refrains accrocheurs. Le format très radiophonique n’est pas non plus un hasard alors que les australiens mettent le paquet sur le marché nord-américain. Musicalement parlant, rien à redire, la tradition est respectée à l’image de ce que propose un AIRBOURNE, tout se veut ici ramené au rock le plus simple et le plus traditionnel. Si tu ne sifflotes pas la mélodie, ne tapes pas du pied et ne secoues pas la tête, nos amis ont échoué dans leur quête artistique. Et disons que THE LAZYS montre un certain talent dans cette démarche, il est quasi impossible de faire preuve d’originalité mais certaines mélodies et refrains touchent franchement la cible. Je pense ici à un “Shake It Like You Mean It” mené pied au plancher ou encore “ Wild Heart Races” dans un registre plus posé et profond. L’ombre des géants du rock australien plane forcément sur THE LAZYS mais on fois cette donnée intégrée et acceptée, tout se passe pour le mieux à l’écoute de cet album.

On pourrait s’étonner de la longue période de silence discographique des australiens depuis Prison Earth. Et pourtant THE LAZYS a eu le courage de faire les choses posément, de ne pas brûler les étapes. Ils ont profité de s ces années pour multiplier les concerts et ainsi encore parfaire leur style et leur identité musicale. Amateurs du bush, vous avez ici la bande son parfaite de vos longues traversées des forêts, bois et broussailles du sud-ouest australien. L’avantage c’est que cela fonctionne tout aussi bien dans la jungle du périph’ parisien parmi les animaux sauvages à deux ou quatre roues.

Oshyrya (07/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Bad Reputation / 2015

Tracklist (39:12 mn) 01.Show Me What You’re Made Of 02. Shake It Like You Mean It 03. Really Ready 04. Love Your Gun 05. All Fire Up 06. Let You Down 07. Howling Woman 08. Wild Heart Races 09. Hard Luck 10. Punk Come’n Get Me 11. Love Sick Boy 12. Anxiety