Metalchroniques.fr se met à l’heure wallabies depuis le milieu de la semaine ! Sashez-le ! Puisque à la suite de Nico et Oshyrya, voici venu mon tour. En effet je me suis penché sur le cas de The Slow Death qui est lui aussi issu de la scène musicale australienne ! Par contre mon sujet ne donne ni dans le Hard Rock ni dans la Pop mais dans le Funeral Doom / Doom Death Metal ! Nous n’avons pas à faire à des bleus du Doom Metal extrême puisque le groupe est en activité depuis 2007 et a à son actif déjà deux albums ainsi qu’un split album : The Slow Death (2008), II (2012) et Majestic Downfall / The Slow Death (split album de 2014). Pour tout vous dire je connaissais déjà le groupe de nom avant que leur dernier album Ark arrive à la rédaction car j’ai découvert par hasard il y a quelques mois les deux autres formations de Mandy Andresen la vocaliste et claviériste de The Slow Death. Je vous recommande d’ailleurs grandement l’écoute de la musique de Murkrat (facebook officiel ici) et Crone (Bandcamp ici) si vous vous intéressez de près ou de loin à la musique Doom Metal !
Quand on regarde dans le détail le line-up de The Slow Death on remarque que Mandy Andresen n’est pas la seule à avoir roulé sa bosse au sein de la scène Doom australienne puisque le multi-instrumentiste Stuart Prickett qui s’occupe ici de quasi tous les instruments et des Deathgrowls, joue aussi de la guitare en live pour le mythique Mornfull Congregation. Ce n’est pas tout car Yonn Mclaughlin qui tient les baguettes sur cet album officie également avec Mandy Andersen au sein de Crone et que Brett Campbell le guitariste soliste joue également dans l’excellent groupe de Doom américain Pallbearer (bandcamp ici).
Le groupe est en deal avec le label mexicain Chaos Records depuis le Split-album de 2014 et Ark son dernier album sort sur ce même label. Chaos Records est bien connu d’un certain publique underground du Metal extrême pour avoir ré édité entre 2012 et 2014 les albums mythiques de Cenotaphe sortis initialement dans les 90s ou pour avoir signé le allstars band du Death Metal Oldschool international Just Before Dawn. J’en profite pour souligner le superbe travail de ce label en ce qui concerne l’artwork du digipack 16 pages de Ark et saluer la très bonne production qui est l’œuvre de Stuart Prickett himself pour le mixage au Erotic Zombie Studios, le mastering étant assuré par Peter O'Donohue. La production est vraiment chouette tout en gardant un cachet underground ! J’ai vraiment apprécié l’objet et la production ainsi que ses multiples arrangements !
Pour ce qui est de la musique proposée par The Slow Death sur Ark on pourrait la situer entre le Funeral Doom de Shape Of Despair, donc très Ambient et empreint de Heavenlyvoices et le Funeral Doom Death Metal plus physique et organique tel que Ahab le distille sur son dernier album en date. La dualité du chant de Mandy et Stuart est vraiment le moteur de leur Funeral Doom / Death metal. C’est un des nombreux points forts de l’album et nous avons un bel exemple sur le morceau d’ouverture de l’album « The Chosen Ones » qui prend en son début la forme lancinante et atmosphérique du Funeral Doom de Shape Of Despair mais The Slow Death y impulse un lyrisme et un élan épique par le biais du chant de Mandy ainsi que de solos et leads de guitares de toutes beautés. Un peu dans la veine des longues compositions de Ahab (la chroniquede The Giant par Oshyrya disponible ici).
Tous les morceaux suivent le même schéma et on a même droit sur certains à de gros coups de boutoir Doom Death Metal ultimes et implacables comme à la neuvième minute du très long « Declamation » qui fait beaucoup penser à du My Dying Bride de la période The Dreadful Hours ou à la première minute et 10 secondes du second morceau « Severance » et à la neuvième minute du titre « Perpetuate » dont la dernière partie est un véritable délice qui prend des tournures quasi Heavy Metal avec toujours ces solos et guitares leads fatals. Pour vous décrire la richesse des compositions de Ark, on trouve même des arrangements Folks acoustiques ainsi que du piano classique et des plans Progressifs qui sont très présents sur les deux dernières longues plages de l’album « Perpetuate » et « Adrift ».
On a vraiment à faire à un album exceptionnel avec Ark. The Slow Death ne se fixe aucune barrière et là ou un Shape of Despair peut paraître à certain pompeux sur la longueur, lui ouvre son horizon musical et diversifie ses paysages sonores. Dans un autre registre mais avec une démarche similaire à Oceanwake dont je vous ai dit le plus grand bien récemment (chronique ici). Un album parfait donc une très bonne note !
FalculA (9/10)
Facbook Officiel
Bandcamp où Ark est en streaming intégral
Chaos Records / 2015
Tracklist (01:15:07) : 1. The Chosen Ones 2. Severance 3. Perpetuate 4. Ark 5. Declamation 6. Adrift.