Archive for juin, 2015

The Big Jazz Duo – Enemy

oshy_10062015_Th_Bi_JazNe vous fiez pas aux apparences, les italiens de THE BIG JAZZ DUO ne sont absolument pas ce qu’ils prétendent être. Pour résumer en quelques mots, il ne s’agit pas d’un duo mais d’un quintet originaire d’Alessandria en Italie et vous ne trouverez rien de jazz là-dedans mais plutôt neuf salves destructrices Deathcore/Death Metal. Quand je vous disais que l’habit ne faisait pas le moine dans ce cas-ci.

Le groupe est jeune puisque l’aventure n’a débuté qu’en 2013. Très rapidement, cette même année, les transalpins se font remarqués et signent avec Fire Was Born Records pour oublier un premier EP titré Of Imperishable Heroes. Cette belle carte de visite leur permet de multiplier les opportunités scéniques en compagnie de leurs camarades de BETRAYING THE MARTYRS ou encore SKYHARBOUR. Finalement, en 2015, ils franchissent le Rubicon et grave sur bande un premier album qui nous occupe aujourd’hui, Enemy.

Alors on ne va pas se mentir, THE BIG JAZZ DUO ne fait pas la dentelle, le subtil, le mélodieux et le doux. Dès les premières secondes de « Limbo » et pour la demi-heure qui suit, tout le monde aux abris devant la violence de l’offensive. Pour mes chastes oreilles, au moins l’épreuve reste courte avec neuf titres et à peine 30 minutes de sévices. Mais il serait malhonnête de ne pas remarquer que les italiens font preuve d’un savoir-faire certain pour pondre des riffs tranchants typés Death et que la section rythmique basse/batterie martèle comme si elle était damnée. Dans ce maelström de violence calculée une certaine complexité apparait, quelques orchestrations viennent apporter une épaisseur et ampleur supplémentaire aux chansons. Les atmosphères s’avèrent obscures, inquiétantes tout en conservant l’attrait et la séduction du plus profond obscure. Techniquement parlant rien à redire, chaque musicien assure une belle prestation et Thomas Franceschetti growle comme un chef.

Enemy n’est pas un album à mettre entre toutes les mains. Vous avez intérêt à avoir l’estomac bien accroché pour profiter au maximum des offensives italiennes. Malgré son approche extrême mais le disque reste soigné sur le fond mais aussi sur la forme avec un son puissant et clair rajoutant encore à l’efficacité de la déflagration. La joli pochette en plus ne gâche rien. A découvrir.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Fire Was Born Records / 2015

Tracklist (31:23 mn) 01. Limbo 02. The Shepherd 03. Descent 04. RavenHeart 05. All Those Who Wander Are Lost 06. The Hollow Sunset 07. Haunted 08. The Three Beggars 09. This Darkest Hour

KiskeLe projet Kiske / Somerville ressemble beaucoup aux gros blockblusters de l'été : facile d'accès, rutilant de moyens et… à l'espérance de vie artistique assez courte. Ceci dit, il existe des blockblusters plus ou moins bien exécutés. Autant le premier essai éponyme de Michael Kiske et Amanda Somerville m'avait laissé de marbre, autant cinq an plus tard ce City Of Heroes est quand même plus franchement attractif. Peut-être parce que Kiske et Somerville ont travaillé en meilleure entente, se connaissant mieux. Car il faut reconnaître que leurs voix se marient extrêmement bien ici et qu'il n'y a aucune fausse note au niveau des mélodies vocales évidemment très présentes. Il faut dire que Kiske et Somerville sont franchement excellents même si je trouve toujours le timbre de Somerville un peu banal. La découverte du premier single, « City Of Heroes » convaincra sans doute les plus rétifs. 

Un des autres atouts du disque est sa dynamique globale : les compositions sont franchement plus enlevées et plus puissantes que sur le premier opus. On est plus franchement dans le métal mélodique à petites touches symphoniques du fait des gros chœurs que dans l'AOR apaisée du premier disque. Et la qualité des compositions a suivi. Peut-être cela s'explique-t-il par le fait que les deux compositeurs attitrés du projet, Mat Sinner (Primal Fear, Sinner) et Magnus Karlsson (Starbreaker, Primal Fear aussi) œuvrent ici dans un style qui leur convient mieux car plus proche de leur identité musicale originelle. On remarquera toutefois qu'il se débrouille bien quand les compositions se ralentissent (la ballade « Oceans Of Tears » ou la power ballade « Walk On Water » assez pop mais quand même catchy). Le fait que Magnus Karlsson ait soigné ses solos fréquemment très bons (écouter « Open Your Eyes »), montre bien qu'il a pris son boulot au sérieux. 

De la sorte que ce City Of Heroes s'écoute avec grand plaisir. Franchement, j'en suis arrivé à la conclusion que le disque constitue une expérience musicale en rien bouleversante ni originale, mais la garantie d'un bon moment musical beaucoup plus digeste que bien d'autres productions sorties récemment. 

Baptiste (7/10)

 

Frontiers / 2015

Tracklist : 1. City Of Heroes 2. Walk On Water 3. Rising Up 4. Salvation 5. Lights Out 6. Breaking Neptune 7. Ocean Of Tears 8. Open Your Eyes 9. Last Goodbye 10. After The Night Is Over 11. Run With A Dream 12. Right Now

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

SURVIVAL existe dans la Bay Area californienne depuis cinq ans maintenant. Shayda s’avère être notre troisième sortie professionnelle et indépendante (parmi beaucoup d’autres). Nous avons dû faire face à bien des hauts et des bas toutes ces années mais nous avons persévéré.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Abrasif, déviant et honnête. Notre musique est lourde, puissante. A nos débuts, notre son lorgnait d’abord vers le thrash mais en grandissant, le son a évolué vers notre propre interprétation des genres métal et hardcore. Beaucoup ne nous reconnaissent pas en tant que groupe et il en va de même de nos albums car notre son appartient à un collectif différent, pas simplement thrash ou hardcore. C’est pourquoi nous n’adoptons pas les codes de ces genres au niveau vestimentaire et nous n’essayons pas de correspondre absolument aux canons métal, hardcore, punk, garage, doom ou d’autres.

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03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

A travers un programme qui s’appelle MusiCares, j’ai pu vivre dans une maison à Hollywwod en Californie tout au long de l’année 2014. Et depuis, nous avons sorti deux autres disques indie. Je me sentais assez seul là-bas (je viens de la baie de San Francisco) et donc je restais assis, j’écrivais… Je me suis finalement retrouvé avec de nombreuses chansons un peu orphelines à enregistrer (c’est encore le cas aujourd’hui, une année plus tard) et j’ai donc décidé de ne pas les laisser patienter plus longtemps donc cela a donné un nouvel album.

 

04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Trois jours en janvier abec Zack Ohren aux SharkBite studios à Oakland. C’est cool d’enregistrer avec lui car souvent il y a beaucoup de gens en studio et donc tu n’avances pas. Là, nous sommes restés concentrés. Nous avons eu le plaisir d’accueillir sur l’album Kyrsten Bean, une musicienne un peu dingue et une amie qui a assuré quelques chœurs (féminins) sur certains titres. Et uh… on s’est bien crâmé !

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Si vous lisez cette interview, allez voir Shayda. Nous voulons vraiment nous produire et jouer en Europe avant de mourir. Si vous aimez le nouvel album, dites-le nous sur Facebook http://facebook.com/survivalbayarea yiii

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Vraiment je ne sais pas. Cette semaine, il s’agit sans doute de DEAD BOYS “Ain't It Fun”

 

02. Premier album acheté ?

Je ne m’en souviens absolument pas. Surement un truc comme SUGAR RAY ou un truc dans le genre au milieu des années 90. Je me souviens par contre avoir acheté Ride the Lightning à l’âge de 11 ans. Ensuite, je suis passé sur Seasons in the Abyss quelques jours plus tard, dans le style junkie…

 

03. Dernier album acheté ?

THUNDERCAT Apocalypse

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Etre un banni / un paria, c’est assez simple. Si j’avais pu correspondre au moule, ne pas avoir connu des problèmes à un jeune âge, ne pas terminer dans des institutions d’éducation… j’aurais aimé être un jeune branché, qui n’avait pas besoin de musique colérique. Et alors là, je jouerais peut-être des titres dans la veine de MUMFORD SONS ou dans le genre.

 

Tous nos remerciements à SURVIVAL et Scott (ClawHammer PR).

 

http://survival1.bandcamp.com

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