Archive for juin, 2015

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Bien que cet album en particulier soit très orienté métal, JOHNNY B. MORBID était à l’origine beaucoup plus punk aux débuts du projet en 2005. Les différentes influences de divers sous-genres métal n’ont commencé vraiment à émerger qu’à partir du mixage du quatrième opus titré Some Things Are Better Left Undead publié en 2008. Cette métamorphose s’est ensuite encore plus solidifiée avec la parution de notre cinquième album Monsterpiece en 2009. Depuis ce temps-là, notre matériel est devenu plus lourd sans jamais cependant sacrifier fondamentalement mélodique de nos chansons.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Je pense que l’expression « Something for Everyone (quelque chose pour tout un chacun) résumerait bien notre musique et notre démarche car tu trouveras une grande diversité au sein du catalogue de JOHNNY B. MORBID. Le champ de mes influences musicales va du black métal à la pop, au punk, au rock, à la country et tout ce qui se trouve au milieu. J’ai même composé et enregistré un titre a capella/doo-wop ainsi qu’une ballade acoustique. Il faut écouter plus qu’une de nos chansons pour vraiment embrasser notre musique et juger si vous aimez notre style ou non.

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03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Je voulais vraiment écarter toutes les barrières et toutes les limites, pousser mes capacités technique et de compositeur au maximum et ne plus me limiter moi-même en tant que compositeur et performer. Je voulais d’abord écrire pour moi-même, des chansons qui me plaisent et qui je l’espère plairont également à d’autres. Malgré les racines punks rock de JOHNNY B. MORBID, j’ai grandi en écoutant du métal. Le son de PANTERA, EXODUS, METALLICA, BLACK SABBATH et MOTLEY CRUE avait déjà infecté mon esprit alors que je vieillissais et il ne m’est jamais venu à l’esprit d’évoluer ans la vie sans être un véritable métalleux dans l’âme.

Au collège et au lycée, je me suis aventuré plus loin dans le genre et j’ai découvert des groupes comme MORBID ANGEL, SLIPKNOT, GOD DETHRONES, BLIND GUARDIAN, DRAGONFORCE, BEHEMOTH et tant d’autres. Donc quand je compose Fall of the Cicada j’ai pensé qu’il était temps que je libère mon complet potentiel en maîtrisant mes influences. Après des années d’écoute, j’ai pu acquérir une certaine expérience de tous ces styles tout en continuant d’incorporer çà et là des éléments mélodiques.

 

04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

J’ai commencé par d’abord composer toutes les parties de guitares de l’album au complet avant de les envoyer à Miles Austin (batteur). Lui et moi n’avons en réalité jamais répété ensemble aucune de ces chansons et nous n’avons même jamais joué ensemble avant d’entrer en studio le premier jour pour mettre en boite Fall of the Cicada. Je lui ai donné la liberté de jouer en réalité tout ce qu’il voulait après qu’il ait écouté et travaillé sur les parties de guitares que je lui avais envoyé.

Je n’ai commencé à travailler sur les paroles des chansons qu’après avoir finaliser les démos des parties de guitares. Dans la plupart des cas, il est plus facile pour moi de faire coïncider les paroles à la musique à moins qu’une mélodie vocale me trotte dans la tête. Dans ce cas-ci, j’inverse le processus et j’écris la musique tout autour. Il a fallu deux semaines pour faire toutes les prises de l’album. J’ai assisté à l’ensemble des sessions.

Quelques solos de guitares et quelques parties supplémentaires ont été assurés par Kyle Smith qui va et vient de la formation live de JOHNNY B. MORBID depuis 2006. Brian Morelli, qui est notre bassiste live, a ajouté quelques parties de piano et de claviers avant que Christopher Jay (guitariste live) se mette son grain de sel via des touches de guitares acoustiques. Les trois musiciens ainsi que Rick Flanegan (ancien guitariste de JOHNNY B. MORBID) ont également continué aux parties vocales, en chœur ou pour le chant extrême, death metal.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Je ne suis pas fou et garde les pieds sur terre mais j’aimerai bien que nous puissions capturer l’attention d’un label indépendant, pouvoir tourner en première partie d’un groupe plus gros et sortir un ou deux nouveaux albums afin de nous faire vraiment décoller. Les espoirs et les rêves ne sont rien s’ils ne sont pas accompagnés par la passion et une certaine ambition afin de les concrétiser.

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Il m’est impossible de répondre haha

 

02. Premier album acheté ?

GREEN DAY – Dookie & THE OFFSPRING – Smash

 

03. Dernier album acheté ?

FAITH NO MORE – Sol Invictus

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Tout a commencé lors d’un week-end dans la maison de mon cousin à l’age de quatorze ans. J’ai commencé à frapper sur sa caisse claire. A partie de là, j’ai su que la musique allait devenir ma passion pour toute la vie.

 

Tous nos remerciements à JOHNNY B. MORBID et Scott (ClawHammer PR).

 

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Nous sommes un groupe qui est devenu par accident assez difficile à catégoriser et étiqueter. Nos priorités ont toujours été de définir notre propre voix et notre propre esthétique tout en peaufinant nos talents en tant que compositeurs. A cause ce cela, nous avons écrit un EP qui semble familier dans un paysage de musique agressive, mais il s’avère unique à nos yeux pur ce qu’il est et tout a toujours évolué autour de notre expression individuelle plutôt que de chercher à remplir une niche dans un genre particulier.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Notre musique est rapide, effrayante et étrange but je pense pour le dire d’une autre façon que ce que nous aimons utiliser relève de mondes de des éléments, de l’immatériel. Nous sommes très influencés par les histoires de fantômes et les films d’horreur. Nous essayons de capturer ce sens de l’effroi, les dissonances en d’autre mots, et nous les amalgamons pour un en faire un objet économique et nous proposons une performance la plus énergétique possible.

 

03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Nous voulions simplement faire émerger et bouillit notre esthétique propre sur notre premier EP, créant quelque chose d’un peu plus concentré et cohérent. Made of Teeth n’est peut-être qu’un EP mais nous avons fait de notre mieux pour le structurer comme un court album.

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04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Nous avons dû faire face à des changements de line-up importants. Donc composer Made of Teeth a aussi constitué pour nous un exercice sur la façon de communiquer avec les autres. Tout s’est assemblé finalement assez facilement donc nous avons sans doute fait les choses comme il le fallait. Le processus d’enregistrement a été drastiquement différent de notre première sortie. Nous voulions proposer un son et un feeling plus direct et organique. Nous avons utilisé des sons de batterie live et avons fait de longues sections en limitant au maximum les différentes prises. Il y a des erreurs sur Made of Teeth mais elles sont là pour donner de l’épaisseur et de la texture.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Nous sommes très fiers de ce que nous avons créé et mais cela appartient désormais au passé et nous avons déjà avancé vers autre chose. Nous continuons d‘explorer les mêmes idées de faire mijoter notre son et notre style et nous espérons mieux trouver notre place parmi nos pairs.

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Je me dois de dire que REFUSED est mon groupe favori de tous les temps. Peut-être que « The Slayer » extrait de l’album Songs to Fan the Flames of Discontent est ma chanson favorite mais c’est difficile comme choix.

 

02. Premier album acheté ?

Mon premier album acheté quand j’avais environ treize ans doit probablement, être Lateralus de TOOL. Mais je crois que le premier de ma collection de vinyles doit être un groupe local de Vancouver appelé BURNING GHASTS. Découvrez ce groupe !

 

03. Dernier album acheté ?

CULT LEADER avec Nothing for Us Here

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Je pense que ma découverte de la musique des DOORS à l’époque du lycée m’a poussé d’une façon ou d’une autre vers l’idée de vouloir être un écrivain, un compositeur. Mais je suis tombé sur REFUSED à quatorze ans et je regardais alors les vidéos de « New Noise » et cela m’a ouvert les yeux sur ce que la musique pouvait faire et être. J’ai su ce que je voulais faire après avoir vu ces vidéos.

 

Tous nos remerciements à WITCH OF THE WASTE et Scott (ClawHammer PR).

 

https://witchofthewaste.bandcamp.com/

https://soundcloud.com/witchofthewaste

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http://witchofthewaste.com/

Lindemann – Skills in Pills

oshy_19062015_LindemaPOUR :

LINDEMANN où la rencontre de deux monstres sacrés de la galaxie métal. Ce projet ne pouvait que susciter des attentes montreuses et n’était-il pas d’avance voué à l’échec ? Le premier single allait déchainer (à juste titre) les passions (ici), votre serviteur, en fan transi de RAMMSTEIN et en grand amateur de PAIN, se voilait la face et prenait malgré tout du plaisir à l’écoute de ce « Praise Abort » pas génial mais dont le refrain tournait en boucle dans ma tête (c’est grave docteur ?). Nos pires craintes se faisaient jour: des mélodies faciles comme le super talentueux Tägtgren sait en pondre quinze par jour, un chant en anglais mal assuré et franchement ridicule dans ses paroles et cerise sur la gateau un clip racoleur au possible. Mais l’espoir aidant, nous nous accrochions au mince espoir que cette chanson n’était qu’un épiphénomène et que Skills in Pills, le disque, allait avoir bien plus à nous offrir.

Et je suis heureux, soulagé même (il n'est jamais agréable de voir deux de ses "héros" se vautrer)  d’écrire que OUI, l'album vaut le coup et les quinze euros dépensés. Après moult écoutes, ce disque répond finalement à nos attentes et nous promet de longues heures de plaisir (pour de nombreuses années). On retrouve le meilleur des deux mondes, la voix caverneuse et hyper expressive de Lindemann mêlé au sens inné de la mélodie qui claque et du super refrain de Tägtgren. Vous ne m’enlèverez cependant pas l’idée que le chant en allemand aurait été préférable et que le côté malsain/porno de certaines paroles ne sert à rien. Mais en dehors de cela un paquet de titres sur Skills in Pills m’ont donné une patate d’enfer. Franchement comment résister au refrain de « Skills in Pills », aux claviers (faciles oui) et aux rythmiques bétons de « Ladyboy » et, de façon surprenante, à la poésie, la douceur d’un « Children of the Sun », d'un « Yukon » ou d'un « Home Sweet Home » ? Cette figure d'un Janus à deux visages, d'un côté scato et bourrin complété en miroir de touches sensibles et poétiques, résume bien la complexité (ou l'opportunisme) du personnage. Les autres titres ne sont pas en reste avec des « Fat », « Fish On » tout à fait honorables. Tout n’est pas absolument génial mais l’efficacité s’avère être au rendez-vous. On pouvait craindre une catastrophe industrielle et on se retrouve finalement avec un disque assez jouissif.

Il me semble retrouver ici et là la recette d’un RAMMSTEIN aux mélodies simples mais accrocheuses, le tout présenté dans un écrin fait de puissance et de force, à coup de riffs furieux complétés de rythmiques martiales. La patte de Peter Tägtgren est omniprésente et certains ne manqueront pas de noter certaines ressemblances avec des tubes de PAIN comme « End Of The Line » ou « Shut Your Mouth ». Après tout, ces chansons sortent du même esprit (malade). Mais le suédois n’arrive pas à la cheville de Lindemann au chant et ce dernier amène les chansons du premier à un tout autre niveau. Skills in Pills est varié avec des titres bien rapides, bourrins côtoyant des compositions plus posées comme « Home Sweet Home ». C’est encore une fois la même recette que RAMMSTEIN avec des « Mutter » ou « Ohne Dich » venant faire descendre la furia indus des teutons. Avec un Tägtgren aux commandes, vous devinez d’avance que la production est aux petits oignons, à la fois super puissante et très limpide. Rien à redire de ce côté-là.

Finalement le fan que je suis est ravi de cet album qui ne risque pas de quitter ma platine et mon lecteur mp3 avant un paquet de semaines. Oui le résultat s’avère être sans surprise pour ceux qui connaissent l’univers des deux bonshommes mais les craintes nées de « Praise Abort » se sont rapidement envolées. LINDEMANN est loin d’être un projet parfait, les critiques justifiées sont nombreuses mais tant pis, j’ai pris un pied fou !

Oshyrya (08/10)

 

CONTRE

J’ai déjà exposé un avis préalable lors de la sortie de « Praise Abort ». Vous direz donc que je pars avec un a priori crapuleux, que Lindemann n’a aucune chance de trouver grâce à mes yeux et que je vais simplement me faire un malin plaisir à conchier allègrement cette galette. C’est mal me connaître. Comme mon estimé confrère Oshyrya, je suis un fan de tout ce que Till et Peter ont fait dans leur carrière, peut-être même plus que lui (je doute qu’il ait jeté une oreille sur The Abyss) et, malgré la déconvenue de « Praise Abort » et mon inquiétude, je gardais une étincelle d’espoir au fond de moi-même. Après tout, les albums parfaits de bout en bout se comptent sur le doigt d’une main, et le premier single était peut-être donc un simple faux-pas sur cette galette.
Mais non, j’ai beau aligner les écoutes, Skills In Pills est une déception amère, à plus forte raison parce qu’il ne s’agit pas du naufrage absolu que j’attendais. Et le sauveteur ici ne s’appelle pas Till, mais bien Peter. 
Parce que oui, au final, si Skills In Pills n’est pas une catastrophe totale, c’est uniquement grâce à la faculté de Peter de pondre des morceaux catchy as fuck sans tomber dans la facilité crasse. « Praise Abort » est donc, après plusieurs écoutes, un des morceaux les moins efficaces, loin derrière un « Fish On » à la rythmique qui fait secouer les tignasses et son ambiance à mi-chemin entre Rammstein et Pain, ou l’énorme « Fat » et ses orchestrations et son riff pachydermique. Deux constats s’imposent donc :
1. Peter est le maillon fort de ce projet
2. (vous voyez où je veux en venir, non ?)
Voilà, vous avez tout compris, je le prédisais déjà dans mon article précédent et cela se confirme ici : avec Lindemann, Till sombre dans l’auto-parodie, la provoc’ à deux balles (c’est tellement pénible par moments, on dirait du Bad Tripes au niveau des textes), comme si « Pussy » était un mètre-étalon, une référence à suivre. Et finalement, c’est quand il s’écarte de son image de gros lourd libidineux qu’il excelle, avec un « Children Of The Sun » à mille lieues du très mauvais « Golden Shower » (ce brave Till veut gagner l’Urovision avec celle-là ?).
Et c’est justement les quelques bons titres qui me donnent envie d’être si sévère envers Lindemann. Skills In Pills ne parvient que trop rarement à s’élever au-dessus du niveau de la ceinture. Aurais-je été plus indulgent si les textes avaient été moins stupides ? Peut-être, parce que sur un plan purement musical, il y a de l’idée, il y a du bon… Mais Peter aurait pu (dû) exploiter ces idées dans Pain plutôt que de laisser Till les gâcher.

Mister Porn (3/10)

 

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Warner / 2015

Tracklist (45:07 mn) : 01. Skills In Pills 02. Ladyboy 03. Fat 04. Fish On 05. Children Of The Sun 06. Home Sweet Home 07. Cowboy 08. Golden Shower 09. Yukon 10. Praise Abort 11. That's My Heart