Archive for juillet, 2015

oshy_110725015_KLOGJe dois bien avouer avoir une grande affection pour les italiens de KLOGR qui poursuivent leur chemin contre vents et marrées malgré les nombreux obstacles qui surgissent régulièrement devant eux. Pour les avoir rencontrés deux fois en interviews, ce sont des mecs adorables et passionnés qui comme beaucoup d’autres artistes métal ne comptent pas leurs heures et leurs efforts pour vivre de leur art. Ils sillonnent les routes européennes sans cesse et multiplient les sorties pour éviter que le bateau commun ne tangue et finisse par sombrer. Toutes leurs chansons sont loin d’être absolument géniales mais ils font sans cesse preuve d’innovation et donnent beaucoup à leurs fans. Nouvelle preuve de cet engagement avec ce nouvel EP, Make You Stand, qui présente oui seulement trois nouvelles chansons mais vient avec dix titres capturés live et un DVD bonus.

Afin de poursuivre les bonnes traditions, après chaque albums, les transalpins se rappellent à notre bon souvenir avec un EP. Ce fut le cas de Till You Turn (EP) qui avait succédé à Till You Decay et c’est à nouveau le cas avec Make Your Stand qui suit d’un peu plus d’un an Blacksnow. « Breaking Down » reprend les choses là où l’album les avait interrompues. KLOGR continue de ciseler et parfaire encore et encore ce métal alternatif et moderne à la fois brut, rapide et accrocheur. Le refrain fait mouche et inaugure du meilleur pour ce disque. « Make Your Stand » se veut plus classique du style développé poar les italiens avec ces structures à tiroir et ces nombreux breaks qui parsèment chaque composition. Tout est dit en moins de quatre minutes, on peut reconnaître au groupe une vraie capacité à ne pas délayer inutilement leur propos, à garder leurs chansons le plus simple et accessible possible. Gabriele “Rusty” Rustichelli offre une belle prestation derrière le micro même si son accent transparait parfois lourdement.

En ce qui concerne les pistes live, la prise de son est très bonne et rend hommage à l’énergie déployée par le groupe une fois sur scène. Ces compositions prennent souvent alors une autre dimension en étant plus directes, rapides et agressives. Toutes les disques publiés précédemment sont bien présents et offrent un joli panorama de l’histoire et de l’évolution du groupe. Même constat en ce qui concerne le DVD qui ne manque pas d’attraits. L’image est un peu brut de décoffrage mais c’est bien normal vu les moyens limités du groupe. Mais cela rend bien l’ambiance surchauffée du show. Les bonus ne manquent pas non plus pour illustrer les aventures du KLOGR jusqu’à présent en studio ou sur la route.

Tout cela pris en compte, ce Make Your Stand et ses multiples bonus s’avère être un très bon disque et un super investissement si vous avez quelques intérêts pour le métal alternatif et l’un de ses plus courageux représentants. Petit à petit KLOGR gravit les marches de la reconnaissance. Encouragez-les !

Oshyrya (7,5/10)

 

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Autoproduction – Zeta Factory / 2015

Tracklist (55:08 mn) 01. Breaking Down 02. Make Your Stand 03. Breathing Heart / Live in Trezzo 04. Draw Closer (Live) 05. Zero Tolerance (Live) 06. King of Unknown (Live) 07. Failing Crowns (Live) 08. Vultures Feast (Live) 09. Hell of Income (Live) 10. Silk and Thorns (Live) 11. Bleeding (Live) 12. Guilty and Proud (Live) 13. Guinea Pigs (Live)

Rise to Fall – End Vs Beginning

oshy_110725015_Ris_t_FalIl conviendrait de vérifier cela statistiques à l’appui mais, de l’extérieur, il me semble que l’émergence de nouveaux groupes clonant allégrement IN FLAMES / SOILWORK et l’école suédoise Made in Göteborg en général a tendance à se tarir en ce moment. Si cela s’avérait vrai ce ne serait pas plus mal tant cette vague a pu engendrer des groupes de qualités très diverses. Et ce n’était pas tous les jours simple de séparer le bon grain de l’ivraie tant les sorties se succédaient à vive allure.

Les espagnols de RISE TO FALL avaient agréablement surpris notre camarade Clayman avec leur premier opus Restore the Balance avant qu’il ne se rende compte de la réalité avec le suivant, Defying The Gods (chronique ici), une fois les vapeurs d’alcool évaporées. Trop de similitudes avec les maîtres suédois du genre et malgré la reconnaissance du travail accompli, un gout amer persistait dans la bouche après chaque écoute. Mais nos états d’âmes, les espagnols n’en ont cure et poursuivent joyeusement leur petit bonhomme de chemin avec ce troisième chapitre, End Vs Beginning.

Et effectivement RISE TO FALL ne nous a pas écoutés et poursuit sur la même lancée. Oui ces chansons s’avèrent diablement efficaces, avec une production en béton et des riffs sanglants en veux-tu en voilà mais sur le fond la question reste de savoir si le fan ne ferait pas mieux de rester se contenter des précurseurs suédois. Beaucoup me répondront que RISE TO FALL a bien raison de jouer à fond sa carte alors que le trône du roi vacille à cause d’un dernier album pas vraiment inoubliable, Siren Charms (chronique ici). Les espagnols démarrent pied au plancher et ne lâcheront alors plus le pied de l’accélérateur pour une chevauchée infernale de presque soixante minutes et quatorze titres. Le savoir-faire est là, évident, dans le chant alterné entre voix claires et parties hurlées, la maestria des deux guitares qui se rendent coup pour coup aussi bien en rythmique qu’en lead et enfin grâce à la section basse/batterie pachydermique. Ajoutez à cela des touches électros et des nappes de claviers et vous obtenez… IN FLAMES. Oui je radote mais que voulez-vous il s’agit là d‘une telle évidence qu’il serait ridicule de le passer sou silence. Il manque quand même à End Vs Beginning, malgré bien des qualités, les hits imparables qui vous rentrent de force dans le tête pour ne plus en sortir. L’effet tunnel joue à fond, au bout d’un moment difficile de savoir où nous en sommes et si nous n’avons pas déjà écouté tel ou tel titre.

Ce n’est pas de gaieté de cœur que je fais ce constat assez sévère concernant le travail des espagnols sur End Vs Beginning. Le talent est indéniable mais ils continuent de jouer la facilité en singeant leurs groupes préférés. Oui bien vous trouverez sur ce disque de quoi prendre un certain plaisir mais sur la longueur, l’erstaz fini toujours pas décevoir. Coco-Cola Light ou original, faites votre choix…

Oshyrya (06/10)

 

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Coroner Records / 2015

Tracklist (58:49 mn) 01. End Vs Beginning 02. The Threshold 03. Plastic Scene 04. Burning Signs 05. Parasites 06. Rise Without Drama 07. Thunders Of Emotions Beating 08. Murk Empire 9. Against All Odds 10. Dark Clowns Leading Blinds 11. Emptiness 12. Welcome To… 13. …The Refuge 14. Unspeakable Sins 15. Sustension

Pavillon Rouge – Legio Axis Ka

oshy_110725015_Pavill_RougBon annonçons tout de suite la couleur, votre serviteur est crevé et le soleil qui tape for en ce samedi après-midi estival ne pousse pas vraiment à l’effort et à la réflexion profonde. Donc malgré les récriminations de mes camarades et un professionnalisme rarement mis en défaut jusqu’à présent, je m’apprête à recopier honteusement la biographie officielle du groupe PAVILLON ROUGE charcutée des passages les plus hagiographiques.

"PAVILLON ROUGE naît en 2008 de la rencontre de Mervyn et YVH, qui ont alors le projet de créer une musique totalement novatrice, mêlant la violence du Black Metal et de la Techno Hardcore aux ambiances éthérées de la New Wave des 80s. Le premier album de Pavillon Rouge, Solmeth Pervitine, sort fin 2011 chez Post Apocalyptic Music (NL). Afin de promouvoir son album, les rhodaniens/isérois/savoyards se produisent sur scène aux côtés de CNK, SVART CROWN, DAEDALION…" Quatre années plus tard, les voici de retour avec un second opus, Legio Axis Ka.

L’ambition n’a pas changé et l’aventure Solmeth Pervitine aurait même renforcer ma motivation de ces gaillards dans leur quête du mélange parfait entre métal extrême et sonorités électroniques. Plus d’un vous dirait que ce mariage contre nature ne pourrait qu’être condamné par toutes les autorités spirituelles mondiales. Et pourtant, force est de constater que la mayonnaise prend et que cette musique d’une rare énergie, d’une rare intensité fait mouche et provoque un headbanging frénétique presque immédiatement. Le chant extrême contrebalance et les rythmiques de guitares intelligemment les touches électroniques, «dancefloor», plus mélodiques. En son temps, THE KOVENANT avait prouvé que cette démarche aventureuse pouvait accoucher d’un joli résultat. La dimension martiale et indus d’un « L'enfer se souvient, l'enfer sait » revêt rapidement ses atours hypnotiques et il devient difficile de s’en détacher. L’obscurité et la noirceur ont toujours su provoquer une irrésistible séduction/attraction pour ses victimes consentantes. L’ombre d’un SAMAEL (période Eternal en version très dopée) plane parfois sur ce disque pour notre plus grand plaisir.

Finalement le seul défaut (et à la fois sa grande qualité) de ce Legio Axis Ka reste son intensité. Difficile de suivre ce rythme infernal pendant quarante-sept minutes et l’auditeur finit toujours par décrocher par lassitude avant la fin. Cet album se déguste par petites touches, par petits shots d’adrénaline via deux ou trois chansons. Plus et vous risqueriez l’overdose.

Oshyrya (07/10)

 

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Dooweet Records / 2015

Tracklist (47:11 mn) 01. Prisme vers l'Odyssée 02. L'enfer se souvient, l'enfer sait 03. Mars Stella Patria 04. A l'Univers 05. Aurore et Nemesis 06. Droge Macht Frei 07. Kosmos Ethikos 08. Notre Paradis (Coolio Cover) 09. Klux Santur