oshy_09072015_PowerwA l’image d’un HAMMERFALL qui semblait tout écraser sur son passage il y a de cela une décennie (ou deux, diable que le temps passe), les allemands de POWERWOLF connaissent depuis quelques années une progression ininterrompue vers les sommets. Ne boudons pas notre plaisir, la qualité est au rendez-vous à défaut de l’originalité. Vous serviteur aime et apprécie beaucoup le groupe et attendait avec impatience la cuvée 2015.

On prend les mêmes et on recommence pour à peu près tout. Il faut dire que les teutons auraient bien tort de s’en priver, leur précédent opus se atteignant le sommet des charts outre-Rhin. Blood of the Saints et Preachers of the Night restent des modèles d’albums forts et jouissifs enchaînant les titres puissants, hyper catchy. Les allemands ne réinventent pas la roue mais possède un vrai don pour pondre des hymnes métal imparables. Le concept ne change pas, un univers gothique qui joue sur toutes les croyances populaires, loups garous, vampires, goules et zombies sont de la partie encore et toujours. Ajoutez à cela une pointe de religieux et vous obtenez un cocktail explosif finalement pas très éloigné de la démarche des Suédois de GHOST. Dans les deux cas, une image assez sulfureuse mélange avec une musique quand même assez sage et prévisible. Dès les premières notes de ce Blessed and Possessed, le fan se retrouvera en terrain conquis et déjà très largement connu. Les titres rapides s’enchaînent avec grâce et naturel, POWERWOLF n’hésitant pas à brûler ses meilleures salves dès le début. « Blessed and Possessed » tient bien la route tout en restant très classique. « Dead Until Dark » séduit par un refrain d’enfer tout comme un « Army of The Night » et un « Armata Strigoi » du même tonneau. Rare seront ceux qui pourront résister et ne pas taper du pied et secouer la tête en rythme. Les ingrédients habituels sont bien là, riffs simples mais bien foutus, nappes d’orgue histoire de fixer l’atmosphère et une très belle prestation vocale d’Attila Dorn. Que demande le peuple ? La production est propre avec un son à la fois puissant et limpide dignes de meilleures productions. On sent bien que le groupe a les moyens, devenant l’une des priorités de Napalm Records.

J’ai pris mon pied à l’écoute de ce Blessed and Possessed même si je dois bien avouer avoir eu l’impression d’écouter des titres extraits des précédents opus. Autant les variations peuvent s’avérer infinies autant l’impression de déjà-entendu croit d’autant. A l’écoute de tel ou tel titre on se demande si la chanson n’était pas déjà sur Blood of the Saints ou Preachers of the Night. Cela n’enlève rien au plaisir immédiat de l’écoute mais cela pourrait finir par en écœurer certains. Et le destin assez triste d’un HAMMERFALL en manque criant de créativité depuis quelques années maintenant devrait servir d’avertissement à POWERWOLF. A force de nous resservir sans sens la même soupe, même les plus acharnés ont fini par décrocher. Achtung Gefahr!

Oshyrya (08/10)

 

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Napalm Records / 2015

Tracklist (45:50 mn) 01. Blessed & Possessed 02. Dead Until Dark 03. Army Of The Night 04. Armata Strigoi 05. We Are The Wild 06. Higher Than Heaven 07. Christ & Combat 08. Sanctus Dominus 09. Sacramental Sister 10. All You Can Bleed 11. Let There be Night