Archive for août, 2015

oshy_31082015_Luc_Turil_RhapsodJusqu’à présent, le guitariste italien Luca Turilli a réalisé un quasi sans faute. A part son projet DREAMQUEST qui ne cassait pas toujours trois pattes à un canard, il a su tout au long de ces années exprimer tout son talent et enchainer les supers albums en solo ou avec RHAPSODY. En 2012, il frappe un grand coup avec un Ascending to Infinity (chronique ici) magistral, écrasant au passage les concurrents de RHAPSODY OF FIRE et leur très moyen Dark Wings Of Steel (chronique ). Turilli avait su montrer que la magie du groupe reposait beaucoup sur ses épaules et qu’il avait su faire les bons choix en s’entourant de musiciens talentueux. En particulier Alessandro Conti au chant avait impressionné plus d’un observateur. Restait donc à bonifier l’essai et enfoncer encore le clou avec un deuxième opus que voici, Prometheus Symphonia Ignis Divinus.

Tout débute sous les meilleurs auspices avec un très belle pochette et un digipak soigné. Comme son prédécesseur, un intro très bande originale de film, avec voix off, et grandes envolées accueille l’auditeur et leur permet de s’immerger dans l’univers ambitieux du groupe. On attend la suite avec impatience. La suite s’appelle « Il Cigno Nero » une chanson assez bizarre, très joyeuse, rapide et presque dansante qui ferait des merveilles en interludes au milieu de l’album mais en ouverture nous aurions préféré une composition puissante et éclatante à l’image d’un « Ascending To Infinity » sur l’opus précédent. La chanson est loin d’être mauvaise mais on dirait plus FREEDOM CALL que RHAPSODY. Le chant en italien passe sans souci et Conti continue d’assurer avec une classe immense. On se dit alors que ce n’est qu’un faux départ et que les choses sérieuses arrivent avec ce « Rosenkreuz (The Rose And The Cross) » plus direct et rendre dedans. Nouvelle (petite) déception avec un titre encore une fois très correct mais sans la magie et l’étincelle des grandes chansons hyper attrayantes, rapides et épiques auxquelles nous avaient habituées Turilli. Et ainsi de suite sur quasiment tout l’album. Avec le recul, Prometheus Symphonia Ignis Divinus laisse un drôle de goût dans la bouche, un sentiment d’inachevé et d’une certaine lenteur. Presque aucune chanson ne décolle vraiment et ne créera l’enthousiasme comme « Dark Fate Of Atlantis » ou « Clash Of The Titans » avaient su le faire en 2012.

Attention l’album reste agréable bien souvent mais la déception domine quand même nettement. Il manque les tubes imparables qui ont (presque) toujours fait le charme de RHAPSODY. Que toutes les chansons ne soient pas géniales ok mais quelques pépites pouvaient emmener l’album vers les sommets. Ces gemmes manquent ici nettement à l’appel. Les chœurs restent toujours riches et bien construits, les orchestrations impressionnent ainsi que la performance de chacun des musiciens mais nous sommes loin de l’orgasme power métal symphonique d’un Ascending to Infinity qui écrasait tout sur son passage. Turilli nous a habitués à être au sommet et nous sommes alors devenus exigeants envers lui. Les tubes métal imparables sont cruellement absents de Prometheus Symphonia Ignis Divinus. Comme d’habitude nous avons au plat de résistance, un titre fleuve de plus de dix-huit minutes. Pas de défaut majeur même si encore une fois vous ne trouverez pas de quoi pavoiser.

Tous les ingrédients sont là et pourtant la mayonnaise ne prend pas et nous avons un joli plat devant nous alors que nous espérions atteindre les sommets de l’art culinaire. Techniquement rien à redire mais l’aspect cinématographique a encore eté poussé en défaveur de l’aspect Power Métal catchy et enthousiasmant. Nous sommes ici orphelins de hits à même de mettre le feu au public lors de la tournée à venir. Turilli ferait bien de largement piocher dans son premier opus histoire de faire vibrer ses fans. Nous espérions du foie-gras et nous n’avons affaire qu’à un bon pâté de canard. Si l’étiquette avait été tout autre nous aurions été satisfaits mais là, la déception l’emporte.

Oshyrya (07/10)

 

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Nuclear Blast Records / 2015

Tracklist (74:15 mn) 01. Nova Genesis (Ad Splendorem Angeli Triumphantis) 02. Il Cigno Nero 03. Rosenkreuz (The Rose And The Cross) 04. Anahata 05. Il Tempo Degli Dei 06. One Ring To Rule Them All 07. Notturno 08. Prometheus 09. King Solomon And The 72 Names Of God 10. Yggdrasil 11. Of Michael The Archangel And Lucifer’s Fall Part II: Codex Nemesis I. Codex Nemesis Alpha Omega II. Symphonia Ignis Divinus (The Quantum Gate Revealed) III. The Astral Convergence IV. The Divine Fire Of The Archangel V. Of Psyche And Archetypes (System Overloaded) Digipak Bonus: 12.Thundersteel (Cinematic Version)

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Jacob Curwen: Nous sommes ALL HELL originaire d’Asheville en Caroline du Nord (USA). Nous pensons que The Red Sect nous représente bien en tant que groupe puisqu’il incorpore de nombreux styles et influences. C’est un bon portait de notre vision artistique.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Sombre, implacable et exigeant

 

03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Notre idée et notre vision qui sous-tendent ce disque ont été développées et formulées il y a déjà bien longtemps, avant que notre premier album ne soit publié. Notre objectif était de créer une chose qui reflète bien notre vision et notre intensité, tout en exigeant beaucoup de l’auditeur, tissant un récit.

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04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Le processus de composition pour The Red Sect a été assez simple. J’ai commencé à travailler sur de nouvelles chansons l’année dernière, les retravaillant et les améliorant sans cesse jusqu’à ce que je ressente qu’il était temps d’arrêter. Quand les chansons étaient plus ou moins achevées, je les présentais au reste du groupe et nous pouvions travaillez ensembles les parties rythmiques.

L’enregistrement s’est bien déroulé. Nous avons utilisé quelques jours en studio avec Kris Hilbert de Legitimate Business. Il s’agit d’un très bon ingénieur du son et il connaissait son affaire et donc tout a pu avancer sereinement et sans anicroche. Pour le mixage et le mastering ils ont été confiés à Joel Grind. Il a vraiment saisi notre vision et le son que nous avions à l’esprit pour ce disque. Nous sommes très heureux du résultalt.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Nous voulons continuer à progresser et pouvoir diffuser notre musique et toucher à travers des concerts le plus de gens possible. Pour l’instant, nous travaillons sur des projets de concerts pour promouvoir The Red Sect. Nous espérons multiplier les concerts l’année prochaine.

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

C’est absolument impossible de répondre à cela. Je n’ai pas qu’une chanson favorite mais l’un d’elle s’avère être « Halloween » des MISFITS.

 

02. Premier album acheté ?

En fait j’ai été en contact étant plus jeune surtout avec la musique de mon frière aîné mais le premier album dont je me souviens avoir fait l’acquisition avec mon propre argent doit probablement être CKY avec Infiltrate Destroy Rebuild. Pas un album très métal mais ils ont toujours fait leur propre truc et je respecte cela.

 

03. Dernier album acheté ?

Soit le SATYRICON avec le double cd/dvd Live at the Opera ou alors pou citer une chose toute récente TRIBULATION avec The Children of the Night

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

J'ai su très tôt que je voulais m’impliqué dans le monde musical. Déjà à l’école élémentaire et au collège, j’étais déjà très influencé par des groupes comme THE MISFITS et DANZIG et de là j’ai progressé avec des artistes plus extrêmes. Assister à des concerts métal à mon adolescence n’a fait que confirmer que cette pulsion correspondait bien à ce que je voulais faire. Depuis, ce désir ne m’a jamais quitté.

 

Tous nos remerciements à ALL HELL et Scott (ClawHammer PR)

 

http://www.facebook.com/allhellband

http://allhell.bandcamp.com

On me reproche souvent mon grand enthousiasme quand je parle de musique et plus précisément quand je parle de Metal Extême. Que voulez-vous : quand j’aime quelque chose  j’aime aussi le faire savoir et le partager ! J’ai toujours été comme ça et je ne compte pas changer. Quant au blablabla qui consiste à adopter une posture qui me verrait vous servir de la soupe à la grimace ou pire être soupe au lait. Non, franchement je n’ai pas envie de perdre mon temps à dessouder des trucs et en générale si ça ne me plait pas ben je n’en parle pas. A partir du moment où une formation présente son travail et que je constate que le cahier des charges est rempli à savoir une production qui me convienne ou qui convienne à la musique présentée ainsi que des compositions qui me parlent. Je n’ai aucun scrupule à mettre une note (puisque il faut en mettre une) avoisinant 8/10 voire plus.

 

Ceci étant dit, cela fait une bonne paire d’années maintenant que je dis à qui veut bien l’entendre qu’il existe une scène  Black Metal islandaise assez intéressante et vraiment palpitante avec des groupes comme : Wormlust, Svartidauði, Sinmara, Carpe Noctem, Mannveira, Naðra, Úrhrak, Skáphe et 〇 (il doit encore y en avoir d’autres). Nous allons nous concentrer sur une formation islandaise aujourd’hui avec Misþyrming qui œuvre au sein de cette scène et donne dans un Black Metal couillu mais pas dénué de contrastes et de reliefs. Söngvar elds og óreiðu est le premier album de ce groupe qui s’articule pour le travail de compositions et le studio autour d’un duo D.G. basse, guitares, chant que l’on retrouve aussi dans Skáphe et 〇 et  de H.R.H. batterie jouant également dans  Carpe Noctem. Le duo a été complété au départ  pour le live par G.E.bassiste jouant aussi dans Naðra, Úrhrak et T.Í. guitariste officiant quant à lui dans Carpe Noctem, Naðra et 〇 mais ça a évolué puisque ils font maintenant partie de line-up officiel de Misþyrming. J’en profite à ce sujet pour signaler aux parisiens que Misþyrming sera en concert le 09 Décembre prochain au Glaz'art (Paris, France billetterie en linge ici). Tenez ! Visez un peu ce que ça peut donner (live via youtube ici) car c’est explosif ! 

 

Comme je le disais de Black Metal il est fortement question sur les 43 minutes que dure Söngvar elds og óreiðu mais il est ici distillé un peu à la manière d’un Deathspell Omega (chronique du EP Drought par notre Mr Brute Force ici) en prenant des tournures tortueuses et progressives mais en y insufflant un souffle bien épique un peu comme Cobalt sait le faire à l’aide d’un riffing bien Folk « Söngur uppljómunar », « Er haustið ber að garði »(ce dernier morceau peut aussi faire penser à leurs compatriotes de Solstafir) ou par moments en jouant sur un riffing psychédélique, virtuose tout en étant lancinant comme le jeune mais déjà grand Volahn (auquel je compte bien accorder une chronique le plus rapidement possible vu la qualité  de leur dernière prod en attendant je vous mets leur Facebook ici) sur « Ég byggði dyr í eyðimörkinni » ou « Söngur heiftar ». Les compositions sont vraiment chiadées et le tout passe décidément très bien ! On a même droit à une plage Ambient du meilleur effet avec « Stjörnuþoka » !

 

La production est très bonne de sorte qu'elle s’accorde parfaitement avec les différents exercices de styles pratiqués par le groupe malgré le fait qu’elle m’ait l’air fait-maison et enregistrée à Gryfjan dans leur pays. Une fois de plus cette production prouve qu’il n’est nul besoin de produire sa musique à l’aide de grosses structures en claquant un pognon monstre quand on a les compositions ainsi que le matériel et les connaissances adéquates. Faut-il encore savoir quelle direction le tout devra prendre et en ce qui concerne Misþyrming, visiblement tout ceci est acquis ! De plus tous les vocaux de l’album sont cool en brassant large tout en faisant beaucoup penser par moments au registre de Mikko Aspa de Deathspell Omega que j’ai mentionné plus haut. 

 

Cet album est sorti en édition CD et digital via Terratur Possessions (Soundcloud ici , site officiel ici) comme les excellentes dernières réalisations de Sinmara (Facebook ici) et Svartidauði (Facbook ici). Deux formations hautement recommandables tout comme les références que je cite, bien entendu ! Tout ceci fait de Söngvar elds og óreiðu un album classieux en matière de Black Metal d’obédience moderne versatile et de surcroît un très bon premier effort ! Je le recommande vivement !

 

FalculA (8/10)


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Bandcamp (où Söngvar elds og óreiðu est en full streaming ainsi qu’en free download mais bon soyez urbains et laissez un peu de soussous. Je compte sur vous hein !?) 


Terratur Possessions / 2015 
Tracklist (43:14) : 01. Söngur heiftar 02. …af þjáningu og þrá 03. Endalokasálmar 04. Frostauðn 05. Er haustið ber að garði 06. Friðþæging blýþungra hjartna 07. Söngur uppljómunar 08. Ég byggði dyr í eyðimörkinni 09. Stjörnuþoka.