Archive for septembre, 2015

oshy_07092015_Ac_o_DefiancA lire le CV de chacun des membres du groupe ACT OF DEFIANCE qui nous présente ici son premier album, Birth and the Burial, chacun devinera aisément que les minutes qui suivent contiendront leur lot de mandales métal grâce à des compositions rapides, brutales et sans concession. Jugez plutôt: Chris Broderick (ex-JAG PANZER, NEVERMORE et MEGADETH) à la guitare, Shawn Drover (ex-MEGADETH) à la batterie, Matt Bachand (SHADOWS FALL / TIMES OF GRACE) à la basse et enfin Henry Derek (SCAR THE MARTYR) derrière le micro: Ainsi armé, ACT OF DEFIANCE compte bien imposer sa loi et foncer dans le tas.

Et les hostilités débutent dès les premières secondes de « Throwback », le premier single extrait de Birth and the Burial. Les subtiles harmonies de guitares tissées par Broderick laissent rapidement la place à des riffs beaucoup plus tranchants qui annoncent le début des combats. Le quatuor n’est pas là pour amuser la galerie et les salves s’enchainent sans temps mort. Le Métal technique, tantôt Power mais le plus souvent thrash, distillé par les américains se veut direct et massif, mêlant à la fois technicité et puissance brut, mélodie et agressivité. Le style Broderick se reconnait assez vite, ce dernier aimant particulièrement le shred et les « broderies » à la guitare. Il montre l’étendue de son talent et sa maîtrise technique. Tous le savaient déjà pour sa contribution au sein de MEGADETH. Ses camarades de jeu ne sont pas en reste, la section basse/batterie frappent fort, entre groove et force, tandis que Derek martyrise avec entrain ses cordes vocales dans un registre majoritairement hurlé. Sur la longueur, il manque quand même de variété malgré une palette vocale assez large. ACT OF DEFIANCE est vraiment un groupe américain jusqu’au bout des ongles, tant au niveau de son approche que du son. Difficile de ne pas penser à NEVERMORE à l’écoute de Birth and the Burial, Vous conviendrez qu’il y a moins flatteuse comme comparaison. Le quatuor ne réinvente rien, nombreux se sont déjà essayé à un exercice très similaire.

Le groupe ne démérite pas mais une certaine lassitude finit immanquablement à s’installer et aucune chanson ne parvient vraiment à percer. L’auditeur aura parfois l’impression d’entrer dans un long couloir et de n’en sortir que plusieurs dizaines de minutes plus tard. Pas grand-chose à redire tant sur le fond que sur la forme mais un manque de magie, ce je-ne-sais-quoi qui fait un très bon disque. L’impression finale reste franchement mitigée.

Oshyrya (06/10)

 

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Metal Blade Records / 2015

Tracklist (47:19 mn) 01. Throwback 02. Legion Of Lies 03. Thy Lord Belial 04. Refrain And Re-Fracture 05. Dead Stare 06. Disastrophe (A New Reality) 07. Poison Dream 08. Obey The Fallen 09. Crimson Psalm 10. Birth And The Burial

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Sue : Nous amuser grâce à notre musique ! Nous composons la musique que nous aimons et que nous ressentons au plus profond de nous. Certaines choses sont sérieuses et d’autres sont beaucoup plus légères. Chacun pourra y trouver son compte 

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Groove, honnête et attendrissant. Car ces adjectifs nous caractérisent bien. Tout vient du coeur et des tripes et et nous ne proposons que ce qui nous plait et que nous pouvons jouer. En concert l’énergie reste la même.

 

03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Nous voulions pouvoir arrive à bout de notre premier album avec notre nouveau line-up au plus vite. Et nous y sommes parvenus.

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04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Ce fut un processus très rapide, très amusant et nous avons su être efficace. Nous sommes très fiers du résultat.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Pouvoir nous produire et jouer du rock à travers le monde entier  !

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

QUEENSRYCHE avec “Screaming In Digital”

 

02. Premier album acheté ?

ADAM & THE ANTS avec Kings Of The Wild Frontier

 

03. Dernier album acheté ?

BLACK STONE CHERRY, l’album éponyme

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Je me suis toujours sentie et considérée comme une artiste, depuis mon enfance.

 

Tous nos remerciements à ADLIGATE et PURE STEEL REC

 

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oshy_06092015_PyogenesDrôle d’objet que ce nouvel album des allemands de PYOGENESIS. Sur la forme tout d’abord puisqu’après treize années de silence discographique (depuis She Makes Me Wish I Had A Gun), le groupe décide de remettre le couvert. A Century in the Curse of Time s’avère être leur sixième opus, pour la première fois un concept album. Le propos se déroule dans un XIXème siècle où l’avènement de la vapeur bouleverse tout et entraine des changements radicaux. Le groupe lui-même et son leader, Flo V. Schwarz, annonce un retour aux sources sur le plan musical à travers une musique plus lourde et épique.

Beaucoup considèrent les allemands comme des pionniers, l’un des inventeurs du métal gothique. Leurs derniers albums pourtant lorgnaient beaucoup plus vers un métal alternatif rapide et déjanté. A Century in the Curse of Time comporte sept chansons tournant autour des quatre / cinq minutes et se termine en apothéose par un huitième titre fleuve de plus de quatorze minutes. A l’image de cette locomotive qui orne la pochette, le disque débute sur les chapeaux de roue via une intro épique et grandiloquente avec moult lignes de chant et tempo très rapide, quasi extrême dans l’approche entre les rythmiques de guitare et la batterie. « A Love Once New Has Now Grown Old » poursuit sur la même lancée affichant de nouvelles influences presque punk dans l’esprit. Le groupe a beaucoup évolué depuis ses débuts en 1991 et conserve cet éclectisme dans sa musique. Les allemands ne sont pas là pour amuser la galerie et se donnent ici à fond. Les titres s’enchainent rapidement, avec une grande intensité et ravira sans doute les fans. Votre serviteur reste un peu moins enthousiaste, principalement à cause du chant pas toujours agréable de Flo V. Schwarz. Quand il chante ça va, quand il hurle cela passe moins bien. Le résultat s’avère souvent bourrin et pas très engageant. Chaque chanson peut prendre à contre-pied dans son approche et ses influences musicales. C’est une bonne chose dans l’absolu mais là pourtant la mayonnaise peine à prendre. Finalement c’est bien sur la dernière chanson que PYOGENESIS montre son plus beau visage et devient beaucoup plus convaincant. Très varié cette chanson s’avère être une réussite, très facile d’accès elle pourra plaire à un large public.

Votre serviteur reste partagé sur ce comeback des teutons de PYOGENESIS. Tous les ingrédients sont là et évidemment les musiciens sont doués mais A Century in the Curse of Time apparait être très hétérogène, passant du meilleur au très moyen. Difficile de trouver ces petits dans ce capharnaüm. Les fans des années 80 et du début des années 90 seront-ils au rendez-vous ? Pas si sûr car tout le monde a vieilli et évolué en presque quinze ans. Le pari n’est qu’à moitié réussi…

Oshyrya (6,5/10)

 

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AFM Records / 2015

Tracklist (48:26 mn) 01. Steam Paves Its Way (The Machine) 02. A Love Once New Has Now Grown Old 03. This Won't Last Forever 04. The Best Is Yet To Come 05. Lifeless 06. The Swan King 07. Flesh And Hair 08. A Century In The Curse Of Time