Archive for janvier, 2016

a2153064265_10Après huit longues années de silence radio, Venomous Concept sort son troisième opus. Shane Embury (Napalm Death, Unseen Terror, Brujeria et bien d’autres…) et Kevin Sharp (Brutal Truth, Primal, Lock Up) se sont enfin réunis pour donner suite à l'excellent Poisoned apple. Cette fois-ci, entourés de Dan Lilker (Brutal Truth, Nuclear Assault), Danny Herrera (Napalm Death) et John Cooke (Corrupt Moral Altar), les deux compères mettent encore le feu aux poudres et proposent un jubilé punk/metal/grind.

Comme vous le devinez, Kick me silly est une bombe musicale. En 22 titres (dont un bonus), ce super groupe rappelle une réalité : ce n’est pas aux vieux singes qu’on apprend à faire la grimace. Car ces vieux briscards savent y faire quand il s’agit d’agression sonore. Dès le très Black Flag « Rise », l’auditeur est en terrain connu. Venomous Concept ne perd pas de temps en fioritures et va à l’essentiel. Les compos s’enchaînent et ne laissent pas le temps de souffler. Ici transpire l’esprit de Black Flag, de GBH et de Siege, sans oublier les cultissimes Poison Idea (« Anthem »). Urgent et sans concession, Kick me silly est un sincère hommage à ses inspirateurs. Pour ne rien gâcher, le tout est traversé de bizarreries grind (« Johnny Cheeseburger » et ses 9 secondes au compteur) et de textes hilarants (« Holiday in Switzerland »). C’est de l’excellent boulot.

Kick me silly ne ménage personne et ça fait un bien fou. C’est un album frais qui se déguste du début à la fin. Il démontre encore une fois le talent de ces deux solides piliers de la musique extrême et nous file une patate bienvenue. En espérant que nous n’aurons pas à attendre encore huit ans pour entendre la suite de leurs aventures.

Nico (8.5/10)

Site Officiel: https://www.facebook.com/pages/Official-Venomous-Concept/

Season Of Mist/ 2016

01. Rise 02. Bust With You Debt 03. Anthem 04. The Potters Ground 05. Human Waste 06. Leper Dog 07. Farm Boy 08. Head On A Stick 09. Pretend 10. Johnny Cheeseburger 11. Forever War 12. Good Times 13. Pretty On The Inside 14. Holiday In Switzerland 15. Fucked In The Czech Repub 16. Neck Tie 17. Frontal Lobe Disorder 18. Daycare 19. Quazimodo 20. Burning Fatigue 21. Rocket Science 22. Pissing Match (Bonus track)

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01. Pour quelqu’un qui découvrirait le groupe avec ce nouvel album, que pouvez-vous nous dire vous concernant ?

Nous sommes un groupe originaire d’Helsinki en Finlande avec une passion pour le black et death métal. Notre musique est sauvage, intense et remplie d’émotions. Nos influences sont nombreuses, avec certains groupes très distants les uns des autres au niveau du style, afin de créer notre propre son fait de black traditionnel finlandais, de death métal mélodique, complété de touches de black norvégien et suédois, terminé d’une larme de NYDM. Nous croyons avant tout aux riffs par rapport à la vitesse, les supers chansons dépassent la simple technicité.

 

02. Si vous deviez résumer le groupe en trois mots, quels serait-ils et pourquoi ?

Obscurité et lumière. Il doit toujours y avoir un certain équilibre. Les contrastes tendent à faire apparaître les flammes les plus brillantes ainsi que les ombres les plus sombres. Nos chansons peuvent aussi furieuses que l’enfer, ou parfois contemplative ou même contenir une dimension philosophique. Nous sommes absolument passionnés par la musique et le fait d’en jouer, et tu peux surement l’entendre dans nos chansons, aussi bien sur disque que lors de nos concerts.

 

03. Quelle était votre idée, votre ambition au moment d’entamer le travail sur votre nouvel album ?

Nous avons créé la musique que nous voulions partager que nous voulions pouvoir proposer aux gens. La musique est en réalité une expression de soi, et ce disque capture ce moment particulier, et nos sentiments ressentis à ce moment-là. Et ce que nous voulons faire entendre.

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04. Que peux-tu nous dire de la composition et de l’enregistrement de cet album ?

Nous ne composons jamais des chansons avec déjà l’idée d’un album en tête. Même en ce moment, nous avons de nombreuses chansons en devenir autour de nous. Nous les répétons et les jouons plus ou moins fréquemment. Quand arrive le temps de prévoir un album, nous choisissons les meilleures pour faire le disque le plus réussi possible. Cela s’est déroulé ainsi avec Celestial Decadence, notre premier album, mas la seule différence restait dans le nombre de titres disponibles, nous en avions moins cette fois-ci. Certaines furent composées au début des années 2010, d’autres quelques mois avant l’enregistrement. Tout a été mis en boite en sept jours, titre après titre.

 

05. Quels sont vos attentes et vos espoirs pour le groupe ?

Notre ambition est d’enregistrer de bons albums et de proposer de bons concerts. Nous voudrions bien sûr gagner une certaine reconnaissance et peut-être même laisser notre empreinte sur le scène extrême européenne, même une petite. Plus concrètement, nous espérons pouvoir continuer à nous exprimer personnellement et artistiquement à travers notre musique. Sinon tout le reste n’a pas grande importance.

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Et enfin "Le Quizz De Metal Chroniques Quizz" pour terminer cette interview:

01. Quelle est ta chanson préférée (tous artistes, époques…) ?

Akseli: C’est difficile. Mes statistiques “Last FM” dissent NASHEIM avec « En nyckel till drömmars grind » et difficile de dire le contraire car ce groupe est le premier à me venir à l’esprit en répondant à tes questions.

Johannes : C’est difficile oui donc autant nepas trop y réfléchir. HORNA avec « Liekki ja voima”.

 

02. Premier album acheté ?

Akseli: Je pense que le premier disque acheté par mes soins reste NORTHER avec Till Death Unites Us. A l’époque j’étais fan du groupe mais en vieilissant je me suis éloigné d’eux et je n’ai pas écouté NORTHER depuis des années maintenant.

Johannes: J’ai un album de RAGE AGAINST THE MACHINE de mon père quand j’avais 9 ans je pense. Mais je ne me souviens plus de celui que je me suis moi-même acheté.

 

03. Dernier album acheté ?

Akseli: Un split Cd entre BEHEXEN / SATANIC WARMASTER. Je cherche ce disque depuis longtemps et j’ai fini par mettre la main dessus sur ebay pour un prix raisonnable. Je n’ai pour l’instant écouté que la partie BEHEXEN, SATANIC WARMASTER n’est pas ma tasse de thé.

Johannes: PHLEGEIN avec From the Land of Death. Un très bon groupe de death metal finlandais, très recommandable.

 

04. D’où est venue l’étincelle qui t’as donné envie de devenir musicien ?

Akseli: Il faut revenir en 2009 quand Johannes m’a demandé au hazard de jouer de la batteire lors d’un concert. Je jouais depuis quelques années mais jamais sur scène ni dans un groupe. C’était très simple au mieux. Nous avons fait quelques répétitions en ayant une énorme difficulté pour tenir la chanson. Le concert s’est mieux passé que prévu et nous nous sommes saoulé ensuite la même journée chez moi. Nous avons tous beaucoup aimé l’expérience et donc avons décidé de monter un groupe et de composer des chansons.

Johannes: qui sait, j’ai sans doute vu quelqu’un avoir l’air cool avec une guitare dans un clip vidéo quelquepart !

 

https://www.facebook.com/illusionsdeadofficial

https://illusionsdead.bandcamp.com/

 

Tous nos remerciements à ILLUSIONS DEAD et Scott de ClawHammer PR

 

 

oshy_16012016_Rhapso_o_FirNe nous voilons pas la face, le RHAPSODY OF FIRE version Staropoli n’a cessé de nous décevoir aussi bien en concert que sur album. Sans revenir sur les errements au niveau du line-up (exit Tom Hess et ici Oliver Holzwarth), Dark Wings Of Steel (chronique ici), l’occasion pour les italiens de montrer ce dont ils étaient capables sans l’apport créatif de Turilli, n’a pas vraiment convaincu malgré quelques bonnes choses ici et là. Le claviériste transalpin n’est pas devenu mauvais du jour au lendemain mais force est de constater qu’il souffrent sans son camarade. Le hasard fait bien les choses puisque les deux entités RHAPSODY se suivent de près et sortent leur nouvel opus presque de concert (six mois d’écart).

Autant Turilli n’a pas complétement répondu à nos attentes avec Prometheus Symphonia Ignis Divinus (chronique ) autant il reste quand même bien au-dessus sur le fond et sur la forme à ses anciens camarades. RHAPSODY OF FIRE annonce un retour aux sources avec Into the Legend et pourtant nous restons à des années lumières d’un Legendary Tales (1997) ou d’un Symphony of Enchanted Lands (1998). Après l’intro intro de rigueur, l’album ouvre sur un « Distant Sky » se voulant accrocheur, symbole de ce retour en forme des italiens. Et bien bof, on croirait déjà avoir entendu plusieurs fois un titre très similaire dans la discographie du groupe. Les mélodies ne sont pas géniales et le refrain rate la cible. Alors ok, De Micheli tricote de la guitare avec talent, comme Turilli, mais il manque la touche supplémentaire. RHAPSODY OF FIRE semble faire du surplace et cherche en vain à retrouver son lustre d’antant. « Into the Legend » claque déjà un peu plus sans toutefois parvenir à atteindre les sommets.

Le côté grandiloquent est là, moult chœurs, des claviers en veux-tu en voilà mais le quintet semble se ranger et devenir un groupe de power métal symphonique doué mais beaucoup plus que tant d’autres. Nos amis rentrent dans le rang alors que Turilli continue à jouer une division au-dessus (même si tout n’est pas parfait). Notons qu'Into the Legend voit le son des italiens un peu se durcir, aussi bien dans les rythmes que dans le chant plus hargneux de Lione. Ce dernier propose une bonne prestation mais s’il continuera d’en énerver plus d’un. RHAPSODY souffle le bon et le très moyen, « Winter’s Rain » passe bien mais « A Voice In The Cold Wind » s’avère assez ennuyeux etc… L’album se termine par un dessert roboratif de plus de seize minutes. Encore une fois, des qualités bien variables se côtoient selon les parties, cela reste correct dans l’ensemble.

Pour la première fois je crois, aucune chanson d’un album de RHAPSODY OF FIRE ne parvient vraiment à sortir du lot et à m’accrocher durablement l’oreille. Into the Legend s’écoute sans laisser beaucoup de traces, des erstaz de chansons déjà entendues s’enchaînent et finissent par lasser. La production ne semble pas être non plus au top, il manque l’impact des meilleurs disques contemporains. Turilli continue, à raison là-dessus, à faire confiance à l’école allemande. Contrairement à ce qu’il affirme, cet album ne rentrera pas dans les annales. C’est moyen, très moyen. TURILLI 2 – 0 STAROPOLI

Oshyrya (6,5/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (66:47 mn) 01. In Principio 02. Distant Sky 03. Into The Legend 04. Winter’s Rain 05. A Voice In The Cold Wind 06. Valley Of Shadows 07. Shining Star 08. Realms Of Light 09. Rage Of Darkness 10. The Kiss Of Life