Archive for janvier, 2016

Anthrax – For All Kings

AnthraxForAllKingsJusqu'à la sortie de Worship Music en 2011, mon ordre de préférence du Big 4 était plutôt atypique : derrière l'indétrônable Slayer se trouvait Anthrax, loin devant Metallica et Megadeth au coude à coude sur la dernière marche du podium. Les raisons ? Une discographie différente des autres, des décisions parfois surprenantes (un guest de Flavor Flav dans un groupe de Thrash ?), un côté fun et, malgré des problèmes internes, une tenacité à toute épreuve. Puis, il y a eu l'incident Worship Music, la poursuite de la descente aux enfers de Metallica (Lulu étant, actuellement, le moment où les Mets ont touché le fond) et le décès de Jeff combiné à un dernier album de Slayer en roue libre. Ma hiérarchie se cassait donc un peu la gueule et j'espérais que For All Kings, nouvel effort d'Anthrax, viendrait asseoir un nouveau roi sur la plus haute marche de mon podium du Big 4…

MAIS NON CES CONNARDS ONT OUVERT UNE VOIE ROYALE À DAVE MUSTAINE !

Putain. J'en reviens pas. Sans être un étron fumant, Worship Music était un album faiblard, mais ce que nous propose ici la bande à Scott Ian relève du foutage de gueule. Adios le Thrash d'antan, le fun, les bermudas à la con, Anthrax a pris un sacré coup dans l'aile et peine à maintenir le cap. Les compos manquent de punch et de folie, c'est long, les riffs manquent de mordant, le groupe donne même parfois l'impression de jouer avec les deux pieds sur le frein certains passages ne servent strictement à rien si ce n'est à casser le peu de dynamique de l'album, c'est long, c'est nul, ça me donne envie de pleurer tellement je n'arrive pas à croire qu'un groupe qui a pondu des albums majeurs comme Among The Living soient tombés aussi bas. 

J'ai presque envie de mettre ça sur le compte de l'âge, mais c'est une fausse excuse. Overkill et Testament, les deux oubliés du Big 4 ricain, sont trois crans au-dessus du heavy thrashouille proposé ici. Même Exodus (et pourtant je n'ai pas été tendre avec Blood In, Blood Out, la faute aussi à des longueurs inacceptables) fait mieux. Même Megadeth (et pourtant Dieu sait que je n'ai jamais réussi à accrocher à presque toute la discographie du Rouquin, sauf Peace Sells et Rust In Peace) est en mesure, aujourd'hui, d'accélérer mon rythme cardiaque avec plus d'entrain que For All Kings… J'ai tenté le match For All Kings – Dystopia, pour le fun. C'est officiel : un roux qui grogne est devenu le roi de mon Big 4. C'est pire que la mort. 

Mister Brute Porn (NFL – Not Fucking Likable)

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Megaforce Records  – Nuclear Blast Records / 2016
Tracklist (40 jours dans le désert 59:37) 1. Impaled 2. You Gotta Believe 3. Monster at the End 4. For All Kings 5. Breathing Lightning . Breathing Out 7. Suzerain 8. Evil Twin 9. Blood Eagle Wins 10. Defend / Avenge 11. All of Them Thieves 12. This Battle Chose Us 13. Zero Tolerance

 

Megadeth – Dystopia

MegadethDystopiaEndgame, Super Collider, Th1rt3en... les trois derniers albums de Megadeth n'avaient rien de folichon et faisaient figure de descente aux enfers agrémentée de vagues sursauts qui entretenaient un mince espoir. De plus en plus réduit au fil des ans… Cela dit, Dave Mustaine nous a habitués depuis un bail à sortir des albums peu inspirés, les plus anciens n'ont pas oublié l'album "Risk" en 1999, qui sonnait comme la fin d'un age d'or (1986-1992), avec en prime le départ du guitariste Marty Friedman, qui poursuit depuis sa carrière de demi dieu vivant au Japon. Après tout il pouvait bien débrancher Rattlehead le rouquin, s'il n'a pas rattrapé les ventes de Metallica, il n'en demeure pas moins que Megadeth à écoulé 50 millions d'albums. De quoi entretenir ses vignes confortablement, hé bien non, il s'entête. De là à penser qu'il sortira des albums jusqu'a l'arrêt des Anthrax, Metallica et Slayer, il n'y a qu'un pas….

Compte tenu des dernières sorties, personne dans la rédaction n'était pressé d'écouter ce quinzième album qui sort 30 ans après le monumental Peace Sells… But Who's Buying . Pourtant les nouvelles suscitaient la curiosité. L'annonce du nouveau line up avec l'arrivée de Kiko Loureiro d'Angra à la guitare et du batteur Chris Adler de Lamb Of God, mettaient en appétit, et faisait oublier la tentative avortée de réunion du line up de la période Rust In Peace, avec Nick Menza derrière les fûts et Marty Friedman, le guitariste frisé le plus doué de l'univers selon ses fans japonais. En prime, Dave Ellefson annonçait la couleu : pas de single prémaché pour la radio, retour à une tonalité agressive, qui ne pouvait que faire plaisir au dernier carré de fans en manque de riffs saccadés comme au bon vieux temps.

Armé d'une production bétonnée, mixé par un expert en matière de gros son, Josh Wilbur (qui s'est chargé de Lamb Of God ou Gojira), l'album démarre sous les meilleurs auspices, riffs acérés, solis, et section rythmique qui tabasse, avec le chant de Dave Mustaine si reconnaissable entre tous (exception faite du titre « À tout le monde » ou il tentait de se faire passer pour Stefan Eicher). Mais méfiance, Dave nous a déjà fait le coup ces dernières années de nous mettre en vitrine un bon titre acrrocheur pour se vautrer dans la mélasse par la suite. « Dystopia » prend le relais, rapide, un arrière goût de « Holy Wars » pas désagréable, et qui ne fait pas semblant de sauter à la gorge pour conclure. « Fatal illusion » entretient l'espoir d'un retour en forme avec un riff de guitare qui écrabouille. On retiendra qu'on entend bien la basse, une fois encore le retour au thrash est palpable. On se le prend en pleine tronche, quand le groupe accélère c'est imparable. « Fatal lllusion » nous ressort sans doute des plans exhumés du titre « Black Friday » de 1986, mais boosté au goût du jour, il frappe fort.  Et on aime ça.

C'est bien ce que réclamaient les dégoutés de Risk et d'autres mièvreries mollassonnes après tout… Le retour au thrash d'antan, Mustaine le fait en y mettant les formes, la vieille recette nous est resservie avec un son en béton et une exécution qui fait plaisir à entendre. Entouré de musiciens hors pair, Mustaine à su s'entourer d'un line up qui joue comme s'il tournait depuis des années. Et ça fonctionne au poil. « Poisonous Shadows » participé à la composition du titre. Appréciez les orchestrations en fin de morceau histoire d'ajouter un poil de finesse dans ce monde de brutes.
Et cela se confirme sur l'instrumental « Conquer Or Die ».  L'album ne se dégonfle pas comme une baudruche, Mustaine et ses comparses ont des munitions et en font bon usage, l'irrésistible  « Lying In State » déboule à toute vitesse et pilonnne à tout va. Jouissif. En fin d'album (pas la version Spotify ou la Japonaise qui ont chacune un titre supplémentaire différents, de bonne tenue d'ailleurs), le groupe propose une reprise du groupe punk californien Fear (cllin d'oeil de Dave à son pote Lee), elle colle parfaitement à l'album et son ambiance un poil malsaine comme on aime.

À quoi reconnait-on un bon album ? C'est bien simple, soit c'est un album de Slayer, soit c'est un album qu'on écoute à plusieurs reprises sans tiquer avec plaisir. A l'heure ou Anthrax se prend les pieds dans le tapis et propose une bouse tiède en guise d'album, ou Slayer n'est plus que l'ombre de lui même et ou Metallica prend son temps… C'est Dave Mustaine qui reprend la couronne. Avec la manière.On ne l'avait pas vu venir celle là.

Hamster (09/10)

 

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Tradecraft – Unversal / 2016

Track Listing (46 48) : 01. The Threat is Real 02. Dystopia 03. Fatal Illusion 04. Death From Within 05. Bullet To The Brain 06. Post American World 07. Poisonous Shadows 08. Conquer or Die 09. Lying in State 10. The Emperor 11. Foreign Policy

 

Behemoth – Live At The BBC

Voici une sortie qui ne sert strictement à rien. Vous me direz que je crache sans vergogne sur le concept des Peel Sessions (des groupes qui passaient à la BBC pour y enregistrer en live quelques morceaux), et vous n'avez pas tout à fait tort. Un live sans public n'a, à mes yeux, que peu de sens. Quel est l'intérêt de reproduire en live, dans un studio, des morceaux que le groupe a peaufinés lors de l'enregistrement ? À mes yeux, un groupe qui enregistrerait son album en une prise, sans refaire des dizaines de prises pour atteindre la perfection, voilà ce qui serait une prouesse. Ici, c'est juste un concert de salon.

Mais si ce n'était que ça, on pourrait toujours se dire que la qualité de l'interprétation vaut le détour.

Et ce n'est pas le cas ici avec Behemoth. En toute honnêteté, Nergal a perdu de sa superbe au niveau du chant. Il fut un temps où il faisait partie des frontmen les plus généreux sur scène. Ici, le timbre semble faiblard, comme s'il avait perdu ce feu divin qui l'animait avant (à moins que cette absence de public et les conditions d'enregistrement ne l'aient pas inspiré), et cela tranche avec le reste de la prestation à laquelle il n'y a pas grand-chose à reprocher. 

Attrape-nigauds pour fans irréductibles ou produit purement destiné à occuper le terrain, à faire parler du groupe dans l'attente d'un hypothétique futur album ? Aucune idée… mais ne comptez pas sur moi pour soutenir cette démarche. Les vaches à lait fans, quant à eux, passeront à la caisse.

Mister Brute Porn (3/10)

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New Aeon Musick / 2015
Tracklist (23:56) 1. Blow Your Trumpets Gabriel 2. Ora Pro Nobis Lucifer 3. Chant for Εσχατον 2000 4. O Father O Satan O Sun!