Raptor King – Dinocracy (EP)
Posted by OshyryaJan 9
Tous les goûts sont dans la nature mais RAPTOR KING semble tout faire pour ne pas mettre l’auditeur dans de bonnes dispositions. La pochette de cet EP dessert franchement le groupe et donne envie d’assez rapidement reposer le cd chez le disquaire. Nous vous encourageons cependant à ne pas céder à cette tentation et à donner sa chance au trio de Boulogne-Billancourt. La suite vous appartient mais il serait dommage de ne pas écouter ces chansons à cause de ce visuel.
Surprenant de lire qu’ils se qualifient eux-mêmes de groupe de sludge. Ce sont eux les spécialistes mais les cinq titres rapides et rentre-dedans présentés ici semblent difficilement rentrer dans cette catégorie. RAPTOR KING distille un heavy métal bourrin gavé de testostérone et enrichi de touches multiples entre punk, hardcore ou thrash. La musique reste assez accessible mais le power trio se démarque des autres par ses options au niveau du chant. Un chant clair, puissant et grave, est utilisé en alternance avec une voix beaucoup plus extrême, tantôt « growlée » tantôt hurlée et criarde. Cela peut avoir un certain charme mais le résultat laisse ici particulièrement dubitatif. RAPTOR KING se transforme en joli rouleau compresseur mais les titres s’enchaînent sans grâce ni charme. « Da Fuck Where I Just Lend » ouvre l’EP et laisse apparaître quelques jolies promesses avant que la suite ne se gâte. Au moins le trio semble faire preuve d’un bel humour et vit à fond son concept dinosaure.
Dinocracy reste bourrin du début à la fin et ne parvient pas à complètement convaincre. Quelques riffs pourront susciter un peu d’intérêt ici ou là mais sur la longueur, ces quelques éléments restent bien maigrelets. L’envie d’y retourner peine à émerger après chaque écoute. RAPTOR KING a raté sa cible.
Oshyrya (05/10)
Dooweet Agency / 2015
Tracklist (21:14 mn) 01. Da Fuck Where I Just Lend 02. The Campaign 03. Jugular 04. Acolytes 05. In Your Face
3 comments
Commentaire by Hamster on 22/01/2016 at 10:33
Le plus amusant ce sont les réactions sur leur page facebook. Ils ne savent visiblement pas ce qu’est une chronique négative sur ce site, alors que tu t’es montré très mesuré. Mais après tout s’ils voulaient une pub au lieu d’une chronique, ils n’ont qu’à payer les cocos :D.
Commentaire by Mister Brute Porn on 22/01/2016 at 12:23
Mouhahaha, Raptor King, je me marre. Nan, sérieux, les gars, avec un ep au compteur et une première date prévue le 11 mars 2016 (d’ici là, avec un peu de chatte, l’équivalent musical du météorite aura fait disparaître ce groupe, Planet X, si tu me lis, fais quelque chose), se la jouer victime du ouèbe à cause de « la première chronique négative de votre bébé » rédigée par Oshyrya ? Tout ça pour un 5/10. À une époque, quand vous étiez encore à l’école, vous auriez sucé des queues de T-Rex à la chaine pour avoir la moyenne, et là, vous chouniez ? Ridicule. Déjà le nom du groupe. Raptor King. Vous avez trop maté Jurassic Park, les enfants. En gros, le raptor, c’est juste un poulet du passé, l’équivalent jurassique de la caïra de banlieue, toujours prêt à se faire une victime faible, genre gros mollasson qui bouffe comme 4, en bande de 15, le lézard qui servait de vaginette au T-Rex quand il avait envie de tirer sa crampe. Et en parlant de Jurassic Park, j’ai failli faire une VS pour parler de votre galette. Vous savez, ce gif de Jeff Goldblum devant un gros paquet de merde. CELUI-LÀ OUAIS : https://m.popkey.co/139cc9/Vl713.gif Beh non. Je vais pas m’abaisser au niveau de nos « concurrents ». Parce qu’il y a plus à dire sur cet ep qu’une simple image rigolote. Déjà, le visuel. Wow, un dinosaure, c’est tellement original, personne n’y avait jamais pensé. À part Hevisaurus. En 2009. Pour l’originalité, on repassera. Cramé par une bande de Finlandais. Vous me direz : oui, mais ils font du Metal pour gosses. Les gars, la force de frappe de Raptor King est elle aussi toute relative. Si les raptors existaient encore, ils viendraient pendant la nuit vous tordre les tétons et vous faire un shampoing à la pisse pour avoir traîné leur nom dans la boue. C’est mou, putain, c’est mou, ça se veut énergique et pourtant, je pourrais – si j’en avais envie, si j’avais le temps et si je vous accordais suffisamment d’importance, ce qui n’est pas le cas du tout, parce que vous êtes loin d’être les seuls sur ma liste de trucs à écouter, mais vous êtes bien bas dans la liste en terme d’intérêt – dresser une liste de petits groupes que vous ne connaissez certainement pas, qui jouent dans des salles pourries et qui eux, mettent le feu. Ha ouais, c’est vrai, à l’époque des dinos, le feu, ça existait pas. Les compos sont pas passionnantes, l’ep se veut à la fois groovy et rentre-dedans mais peine à décoller, le registre du chanteur rappelle une version molle de Phil Anselmo (on appelle ça une Phil Anselmou), le monde serait probablement un endroit plus joyeux si le King Raptor était resté une espèce disparue. Oshyrya disait que Raptor King avait raté sa cible. Non. Cette connasse de météorite a raté sa cible, et Raptor King sévit toujours.
(Crétincé/10)
Commentaire by Freakyrom on 14/02/2017 at 8:29
Pas d’accord avec la critique. Le style sludge auto-proclamé vient sans doute de leurs influences Metal “sudiste” qui sont parfaitement audibles. Alors bien sûr, cela n’égale pas la perfection du Southern Trendkill de Pantera (intouchable dans ce style), ça n’invente rien de nouveau mais c’est un bon EP dans le style thrash/hardcore/groove/sudiste.