Archive for mars, 2016

Serenity – Codex Atlanticus

oshy_04032016_SerenitAvec régularité, les autrichiens de SERENITY se rappellent à notre bon souvenir avec un nouvel album. Après War of Ages (chronique ici) en 2013, voici Codex Atlanticus. Bien qu’ils jouent clairement en deuxième division face aux leaders de la scène power métal symphonique, le groupe a toujours su maintenir des standards de qualité élevés et plaire aux fans. Et ce cinquième opus semble fait du même bois après de premières écoutes encourageantes.

Le disque précédent nous avait permis de retrouver Clémentine Delaunay (ex-WHIZDOM) aux côté de Georg Neuhauser. Mais la passion n’aura pas duré et la belle a repris sa liberté en 2015. SERENITY reprend donc la forme d’un quatuor. Et ce n’est pas le seul changement de line-up puisque Tom Buchberger est parti au profit de Chris Hermsdörfer à la guitare. Mais en ce qui concerne SERENITY, tant que Neuhauser continue de tenir fermement la barre, tout ira bien. Ce dernier reste la cheville ouvrière et la force créatrice, pour le reste, ils peuvent faire appel à des musiciens de session ou à des guests.

Neuhauser semble raffoler des albums concept (cf son projet PHANTASMA avec Charlotte Wessels de DELAIN – chronique ) et il ne déroge pas ici à cette règle. Codex Atlanticus tourne autour de la figure de Léonard de Vinci et de toutes les découvertes, réelles ou fantasmées, qui lui sont dues. Au niveau du style, SERENITY poursuit sur la lancée inaugurée avec War of Ages, une musique plus symphonique et orchestrale que jamais sur une base power métal puissante et racée. Les mélodies se veulent soignées et accrocheuses, les riffs bien rentre-dedans et l’orientation musique de film est assumée. Les autrichiens soufflaient le chaud et le froid selon les disques, mais les bonnes dispositions entrevues en 2013 se voient confirmées. Le cru 2016 s’annonce tout aussi gouteux et efficace que son prédécesseur. Codex Atlanticus possède son lot de « tubes » qui raviront les fans d’un KAMELOT ou d’un DELAIN comme « Follow Me » ou encore « Iniquity ». Malgré la présence de chanteuses invités comme Amanda Somerville (AVANTASIA, KISKE SOMERVILLE), le chant féminin se trouve très en retrait par rapport à War of Ages et c’est un peu dommage. L’équilibre trouvé avec Clémentine Delaunay s’était avéré particulièrement efficace. Saluons, au contraire, le gros travail effectué sur les orchestrations et leur intégration assez fine au sein des différentes chansons. SERENITY progresse album après album sur ce point-là en particulier.

Codex Atlanticus tient ses promesses et proposent de nombreux bons moments aux amateurs. Le disque s’affirme comme une belle réussite dans la continuité de War of Ages. Vont-ils finir par titiller les ténors du genre ? Ils sont ici bien armés. SERENITY va avoir l’occasion de défendre ce disque sur scène en Europe aux côtés de XANDRIA en mars et avril prochain.

Oshyrya (08/10)

 

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Napalm Records / 2016

Tracklist (52:19 mn) 01. Codex Atlanticus, 02. Follow Me, 03. Sprouts Of Terror, 04. Iniquity, 05. Reason, 06. My Final Chapter, 07. Caught In A Myth, 08. Fate Of Light, 09. The Perfect Woman, 10. Spirit In The Flesh, 11. The Order

 

oshy_04032016_Cul-of_Lun_Th_Ol_WinAprès une première tentative, (chronique ici) le label Pelagic Records poursuit ici son oeuvre et propose un nouvel split EP entre deux groupes intenses proposant chacun un univers violent et sombre mais diablement séduisant. Nos candidats du jour se nomment CULT OF LUNA et THE OLD WIND. Tous originaires de Suède, on ne présente plus les premiers qui squattent gaiement nos platines depuis de nombreuses années maintenant. Leur série des Vertikal (chronique ici et ) en aura scotché plus d’un dont votre serviteur. Le second est peut-être moins connu du plus grand nombre et ressemble des membres de BREACH et THE OCEAN. THE OLD WIND compte un album à son actif, Feast On Your Gone paru en 2013.

Avec ces deux groupes talentueux et expérimentés, attendez-vous à une plongée des les abysses, dans un univers sonore noir, froid et inquiétant ou presque aucune lumière ne passe. Abandonnez tout espoir à travers ces riffs tortueux, ce chant écorché et ces rythmiques complexes. CULT OF LUNA surtout prouve que le désespoir et mélancolie la plus profonde peuvent être beaux, que malgré les risques, l’idée de contempler le fond d’un trou noir et de s’engager dans un voyage sans retour peut être séduisante et accrocheuse. Dans la pleine continuité des Vertikal, ils enfoncent encore une fois le clou et prouvent, si besoin était, leur maîtrise de cet exercice. THE OLD WIND évolue également dans un registre après proche, un peu plus direct, râpeux et extrême mais la force d’impact ne se dément pas. Le titre de CULT OF LUNA parait plus convaincant mais THE OLD WIND affiche également de solides dispositions.

Cet EP tient toutes ses promesses et les deux groupes sélectionnés ont fait du bon boulot. THE OLD WIND annonce la couleur pour son nouvel album à venir. Cerise sur le gâteau, Råångest se présente sous la forme d’un digipak mais surtout très beau vinyl 7’’ de différentes couleurs. Il serait dommage de s’en priver.

Oshyrya (08/10)

 

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Pelagic Records – Klonosphère / 2016

Tracklist (53:53 mn) 01. CULT OF LUNA – Last Will And Testament 02. THE OLD WIND – Wooden Scythe 03. THE OLD WIND – Daughters Of Cleanse

Axel Rudi Pell – Game Of Sins

oshy_04032016_Axe_Rud_PelAh, certains avaient peur de le rater mais voici l’AXEL RUDI PELL épisode seize. Deux ans à peine après Into the Storm (chronique ici), le guitariste remet le couvert. Depuis des décennies maintenant, il tient se rythme avec la précision d’un métronome, intercalant parfois un album live ou un disque de ballades. Les fans ont pu patienter l’année dernière avec Magic Moments (chronique ), fidèle témoignage du concert exceptionnel proposé à Balingen pour fêter le vingt-cinquième anniversaire de la carrière solo du teuton.

Un éternel recommencement

Le groupe est resté stable avec un Bobby Rondinelli (ex-RAINBOW / BLACK SABBATH / BLUE ÖYSTER CULT) assis derrières les fûts depuis 2013. Le reste de la bande reste identique. Au niveau musical, les premières écoutes confirment le constat habituel pour AXEL RUDI PELL. La démarche, le son et le genre n’ont pas bougé d’un iota et notre ami allemand continu sur sa lancée inaugurée en 1989 avec Wild Obsessions. Les chansons de Game of Sins auraient pu apparaître sur Into the Storm, sur Circle of the Oath ou sur tous les albums publiés par le groupe depuis… toujours. Dans les documents promos, Axel Rudi Pell affirme qu’il a durci le ton, le rendant plus dur. Sincèrement, ce constat n’est pas spécialement éclatant à l’écoute de ces nouvelles chansons. Les ingrédients restent les mêmes et la même recette se voit encore une fois décliner ad nauseam. Le talent est évident et des titres comme « Fire » ou « Game of Sins » claquent, ils font taper du pied et secouer la tête. Difficile quand même de ne pas ressentir une petite gêne malgré tout devant le manque de renouvellement d’AXEL RUDI PELL. A ce rythme là, ils peuvent sortir des disques tous les deux ans pendant encore quelques décennies. Mais aucune surprise là-dedans, les fans de riffs et de mélodies s’y retrouveront encore et toujours. Et là encore, comme d'hbaituden la pochette reste superbe.

Fan (ou pas) depuis 20 ans…

Avec AXEL RUDI PELL, la situation reste extrêmement simple. Si vous avez écouté n’importe lequel de ses albums depuis 15 ans vous savez de quel bois est fait Game of Sins. Vous n’avez pas aimé ? Passez votre chemin. Mais si vous avez accroché à The Masquerade Ball (2000), Shadow Zone (2002), Kings And Queens (2004), Mystica (2006), Tales Of The Crown (2008), The Crest (2010), Circle Of The Oath (2012) ou Into The Storm (2014), laissez sa chance à Game of Sins.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Steamhammer – SPV / 2016

Tracklist (64:45 mn) 01. Lenta Fortuna (Intro) 02. Fire 03. Sons in the Night 04. Game of Sins 05. Falling Star 06. Lost in Love 07. The King of Fools 08. Till the World Says Goodbye 09. Breaking the Rules 10. Forever Free 11. All Along the Watchtower (Bonus track)