Avec régularité, les autrichiens de SERENITY se rappellent à notre bon souvenir avec un nouvel album. Après War of Ages (chronique ici) en 2013, voici Codex Atlanticus. Bien qu’ils jouent clairement en deuxième division face aux leaders de la scène power métal symphonique, le groupe a toujours su maintenir des standards de qualité élevés et plaire aux fans. Et ce cinquième opus semble fait du même bois après de premières écoutes encourageantes.
Le disque précédent nous avait permis de retrouver Clémentine Delaunay (ex-WHIZDOM) aux côté de Georg Neuhauser. Mais la passion n’aura pas duré et la belle a repris sa liberté en 2015. SERENITY reprend donc la forme d’un quatuor. Et ce n’est pas le seul changement de line-up puisque Tom Buchberger est parti au profit de Chris Hermsdörfer à la guitare. Mais en ce qui concerne SERENITY, tant que Neuhauser continue de tenir fermement la barre, tout ira bien. Ce dernier reste la cheville ouvrière et la force créatrice, pour le reste, ils peuvent faire appel à des musiciens de session ou à des guests.
Neuhauser semble raffoler des albums concept (cf son projet PHANTASMA avec Charlotte Wessels de DELAIN – chronique là) et il ne déroge pas ici à cette règle. Codex Atlanticus tourne autour de la figure de Léonard de Vinci et de toutes les découvertes, réelles ou fantasmées, qui lui sont dues. Au niveau du style, SERENITY poursuit sur la lancée inaugurée avec War of Ages, une musique plus symphonique et orchestrale que jamais sur une base power métal puissante et racée. Les mélodies se veulent soignées et accrocheuses, les riffs bien rentre-dedans et l’orientation musique de film est assumée. Les autrichiens soufflaient le chaud et le froid selon les disques, mais les bonnes dispositions entrevues en 2013 se voient confirmées. Le cru 2016 s’annonce tout aussi gouteux et efficace que son prédécesseur. Codex Atlanticus possède son lot de « tubes » qui raviront les fans d’un KAMELOT ou d’un DELAIN comme « Follow Me » ou encore « Iniquity ». Malgré la présence de chanteuses invités comme Amanda Somerville (AVANTASIA, KISKE SOMERVILLE), le chant féminin se trouve très en retrait par rapport à War of Ages et c’est un peu dommage. L’équilibre trouvé avec Clémentine Delaunay s’était avéré particulièrement efficace. Saluons, au contraire, le gros travail effectué sur les orchestrations et leur intégration assez fine au sein des différentes chansons. SERENITY progresse album après album sur ce point-là en particulier.
Codex Atlanticus tient ses promesses et proposent de nombreux bons moments aux amateurs. Le disque s’affirme comme une belle réussite dans la continuité de War of Ages. Vont-ils finir par titiller les ténors du genre ? Ils sont ici bien armés. SERENITY va avoir l’occasion de défendre ce disque sur scène en Europe aux côtés de XANDRIA en mars et avril prochain.
Oshyrya (08/10)
Napalm Records / 2016
Tracklist (52:19 mn) 01. Codex Atlanticus, 02. Follow Me, 03. Sprouts Of Terror, 04. Iniquity, 05. Reason, 06. My Final Chapter, 07. Caught In A Myth, 08. Fate Of Light, 09. The Perfect Woman, 10. Spirit In The Flesh, 11. The Order