J’en apprends et découvre tous les jours en ce qui concerne notre cher et tendre mouvement ! En effet, moi qui pensais en connaître un rayon question Metal et ses innombrables ramifications en sous genres, courants et autres crossover, je suis tombé récemment sur le terme BEATDOWN que j’avais certainement vu passer mais pas vraiment assimilé. Pour tout vous dire, je me suis intéressé à cette scène récemment après avoir découvert en zonant sur Youtube le dernier album de Desolated (inc). Vous dire que je me suis pris une soufflante Hardcore comme je ne m’en étais pas pris depuis bien longtemps (surtout parce que je suis bien moins ce courant qu’au par avant) est un doux euphémisme !
Nous avons à faire avec Desolated (inc) à une formation britannique qui est loin d’être débutante puisque son aventure a débuté dès 2007 après avoir sorti deux démos successivement en 2008 et 2009 puis un premier effort longue durée The Birth of Corruption (2009 en écoute ici) qui n’était pas très folichon et dans une veine Deathcore très banal, Desolated (inc) amorce un léger virage artistique l’année suivante en sortant le EP The Sixth Day. En effet malgré encore quelques bribes de Deathcore maladroits, ils incorporent beaucoup plus d’éléments Hardcore et Doom Metal voire Sludge à leur musique. La tendance se confirme sur leur album suivant : le déjà très réussi beaucoup plus Doom et Hardcore Verse of Judas (2012 en écoute ici). Petit à petit Desolated (inc) change de peau et opère une transformation bénéfique. Il gagne en poids et en carrure en proposant un travail très varié et surtout bien mieux produit ! Il s’en suit 2 EPs Disorder of Mind (2013 en écoute ici) et Fear of Life en 2014 du même acabit avec progressivement l’abandon total des vocaux et gimmick Deathcore.
The End, leur troisième album, est disponible depuis le 6 Février en format digital (ici) et en format vinyl / cd via Beatdown Hardwear Records (site ici). Visuellement tout d’abords, The End bénéficie des mêmes attentions que les plus récentes de ses réalisations à savoir un artwork au dessin très travaillé et usant des codes en vigueurs dans les scènes Sludge Doom ou Stoner. Ce dessin est vraiment superbe et fait immédiatement penser à certaines pochettes des albums de Baroness ou de Black Tusk. Vous voyez un genre hérité de courants graphiques de 70s. Bien fumant le truc ! Vient ensuite le son et quel son ! Il m’a attrapé directement et j’en suis devenu digue ! Cette production est complètement addictive ! Pareil à des coups de masse ! En un mot ENORME !
On comprend bien mieux ce terme de Beatdown Hardcore quand on s’envoie dans les cages à miel le son de ce skeud ! Desolated (inc) amène ses courtes compositions directement héritées d’un Hardcore classique en usant des effets du Doom comme des Downtempo imparrable. Vous en aurez un bel exemple sur leur tonitruant single « The End ». On retrouve tout l’arsenal du Hardcore, c'est-à-dire énormément de Moshparts, de cœurs bien virils et des accélérations Thrashcore ou Crossover Thrash comme sur l’expéditif « Withdrawal ». Le tout appuyé pas ce son pachydermique ! L’effet dévastateur est garanti ! J’ai accroché à toutes les compositions, je dis bien TOUTES mais j’ai particulièrement bavé sur le flow hip-hop de titres comme « Olanzapine » ou « Relapse » qui m’ont rappelé bien des choses que j’écoutais énormément dans les 90s et ses nombreux rebondissements ou ressorts rythmiques. C’est vraiment la guerre en mode battle sur presque tous les titres comme sur « The Beginning » qui ouvre l’album avec en guest le chanteur de Malevolence la formation britannique de Metalcore dont vous pouvez retrouver notre chronique d’un album ici. Il y a même un titre instrumental clôturant l’album et dans une veine totalement Stoner Doom : « Out of Luck » qui laisse entrevoir toutes les grandes et convaincantes capacités de Desolated (inc) à nous convaincre dans ce domaine.
Bref Desolated (inc) avec ce The End que je n’ai absolument pas vu venir, se montre innovant, ultime et très percutant ! L’album est court mais paradoxalement très bavard ! Le pire c’est que je sens que cette formation en garde sous le pied et qu’elle est capable d’en l’avenir de taper encore plus fort. En effet si elle arrive à amalgamer toutes cette influence aux seins de mêmes morceaux, je suis persuadé que leur force de frappe déjà titanesque rasera à peu près toutes toute concurrence ! Affaire à suivre donc moi je vous laisse je vais ressortir mon baggy et mes skeuds de Biohazard, Life Of Agony ou Madball !
FalculA (8/10)
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Beatdown Hardwear Records – Holy Roar Records / 2016
Tracklist (24:34) : 01. The Beginning (feat. Alex Malevolence) 02. Numb 03. Therapy 04. Invasion 05. Psychosis 06. Olanzapine 07. Withdrawal 08. The End 09. Relapse 10. Out of Luck.