oshy_16052016_Facto_HatOn dit que la vie est un éternel recommencement et les musiciens de FACTOR HATE ont pu expérimenter cette maxime de près. Alors qu’ils assouvissaient leur passion sous le nom de MANKIND à partir de 2005, il leur a fallu presque tout reprendre à zéro au départ de leur chanteur en 2011 (ce dernier devenant leur manager, oui c’est bizarre). Mais, tel le phénix de la mythologie grecque, les quatre musiciens rescapés n’abdiquent pas et continuent de composer en attendant de trouver la perle rare derrière le micro. C’est chose faite en janvier 2012 et le groupe, renommé, peut alors reprendre son envol. L’année suivante ils publient un EP fait maison qui se vend très rapidement. La suite des événements s’est alors imposée à eux, l’enregistrement d’un premier LP que voici, Scary Tales.

FACTOR HATE a développé, à partir de l’EP un nouveau concept autour du personnage central de The Watcher (l’Observateur). L’auditeur suit le périple de ce dernier comme l’écrit le groupe « un personnage évoluant à la frontière entre les rêves et les cauchemars, entre le raison et la folie… ». Afin de donner corps à cette histoire, le groupe distille un hard / heavy metal assez classique nourrit des ténors de le NWOBHM comme JUDAS PRIEST. Mais FACTOR HATE apporte une dimension théâtrale supplémentaire en plongeant l’auditeur dans son univers si singulier. Le groupe ne s’en cache pas, ALICE COOPER et son shock rock reste une référence et un modèle. On retrouve ce même savoir-faire pour tisser des ambiances et faire naître des atmosphères. Scary Tales nous immerge dans un monde sombre et dangereux à la manière de Welcome to my Nightmare d’ALICE COOPER.

De multiples interludes viennent renforcer le concept, ces petites scènes dialoguées enrichissent le propos général et donnent du grain à moudre à l’auditeur. Musicalement parlant, FACTOR HATE a fait le pari de la simplicité, proposant des compositions ramassées et directes, quelques bons riffs et une solide mélodique vocale font le boulot attendu. Nous ne sommes souvent pas loin non plus d’un AVANTASIA pour ce côté visuel et théâtral. Par contre, ils ne bénéficient pas des mêmes budgets que Tobias Sammet. Les chansons ne sont pas exceptionnelles mais le groupe possède assez de talent collectif pour répondre aux attentes des plus exigeants.

Scary Tales laisse à chaque écoute une impression positive. Rien de nouveau sous le soleil mais un travail sérieux et soigné dans l’ensemble. Le son est un peu brut, il manque de vigueur et d’éclat mais FACTOR HATE n’a pas à rougir car ils ont su faire au mieux avec leurs moyens. Le quintet a su donner consistance à son Watcher et lui offrir un écrin sur mesure. Mais le meilleur reste à venir, tout fan d’ALICE COOPER vous le dira, rien en vaut la scène pour passer définitivement de l'autre côté du miroir.

Oshyrya (07/10)

 

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Autoproduction / 2016

Tracklist (53:33 mn) 01. Overture 02. You're in the Nightmare 03. The Watcher 04. Wild as the Wind 05. The Eyes in the Dark 06. Scyzophrenia 07. Asylum 08. The Bride 09. Black Roses 10. Riding Fast and High 11. Reach to the Sky 12. Lunatic World 13. Kingdom of Madness 14. Behind Me 15. Raise you Hand 16. Underture