oshy_22052016_ThunderstoSi le nom de THUNDERSTONE résonne ne vous et que vous connaissez la période dorée des finlandais au début des années 2000 avec le premier album éponyme en 2002 et The Burning en 2004, c’est que vous êtes un fan de power métal avec de la bouteille et des poils sur le menton. Pour donner le contexte aux plus jeunes, à l’époque STRATOVARIUS régnait en maître sur la scène métal mélodique européenne et vendait des albums par palettes. NUCLEAR BLAST faisait des ponts d’or à Tolkki & co et signait des groupes assez similaires. Bien conscient du phénomène, THUNDERSTONE tentait alors de se faire une petite place à l’ombre du géant à travers des albums solides mais sans grande identité. Mais plus les années avançaient et plus leur étoile palissait à l’image de leur modèle. Leur dernier opus, Dirt Metal, en 2009 avait finalement reçu assez peu d’écho. Depuis c’est le silence et tout un chacun pouvait se demander si l’aventure ne s’était pas définitivement achevée.

Eh bien, non voici le quintet de retour après sept années d’absence avec un nouvel album sous le bras. Histoire de soigner leur comeback, THUNDERSTONE enregistre le retour de son chanteur historique Pasi Rantanen qui avait quitté le navire en 2007 (remplacé par Rick Altzi). Et les finlandais reprennent les choses là où ils les avaient quitté à la fin de la décennie précédente : un power / speed métal racé rendu plus doux et accessible par une forte dimension mélodique assurée par des claviers très présents. Ce nouvel opus démarre sur les chapeaux de roue à travers un « Veterans Of The Apocalypse » qui nous ramène dix ans en arrière et rappellera à tous MASTERPLAN et forcément aussi à STRATOVARIUS, encore et toujours. Les finlandais ne risquent pas d’échapper à cette étiquette. « The Path » prend ensuite la main et continue dans la même veine avec une énergie très sympathique. On ne pourra pas rapprocher aux finlandais de ne pas savoir composer des chansons accrocheuses, du type de celles qui donnent envie de taper du pied et secouer la tête en rythme. Les compositions sont plutôt courtes et directes, entre quatre et cinq minutes maximum à l’exception de « Barren Land » plus copieux. Les claviers sont très présents avec des nappes omniprésentes et quelques soli mettant à l’honneur des sonorités plutôt old-school. Cela n’est pas fait pour nous déplaire mais difficile de prendre cela pour un progrès alors que les finlandais et d’autres avant eux pratiquaient déjà la même démarche deux décennies plus tôt.

Sans vouloir, contre vents et marées, lier le sort des deux groupes, il n’est pas inutile de noter que THUNDERSTONE refait surface alors que STRATOVARIUS a retrouvé quelques couleurs et une certaine légitimité. Il faudrait être naïf pour ne pas voir ici une certaine dose d’opportunisme de la part de THUNDERSTONE. Mais après tout pourquoi pas, l’essentiel reste qu’Apocalypse Again s’avère être un album plaisant et bien fait. Si vous aimiez le groupe à ses débuts pour devriez trouver ici votre bonheur et profiter d’un petit plan nostalgique en passant.

Oshyrya (6,5/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (43:48 mn) 01. Veterans Of The Apocalypse 02. The Path 03. Fire And Ice 04. Through The Pain 05. Walk Away Free 06. Higher 07. Wounds 08. Days Of Our Lives 09. Barren Land