Dernière ligne droite pour le festival. c'est le grand jour pour la Panthère en Acier qui va débarquer. C'est aussi une dernière journée placée sous le règne de la pluie, fine en journée, pour finir en déluge continu dans la soirée. Sur la grande scène Letzte Instanz livre une prestation mollassonne qui ne nous emballe pas le moins du monde.
Pour nous, cette dernière journée commence vraiment avec Unearth bien décidé à en découdre sur la Pain stage. Les parrains du Metalcore vont livrer un set tout en puissance, aidés par le batteur du groupe Wovenwar Jordan Mancino venu filer un coup de main efficace. Une prestation qui va déchainer un bon nombre de circle pit qui soulèvent la poussière. Un set trop court, Trevor a bien promis à l'audience que le groupe allait revenir à la fin de l'année, cela restait pour nous frustrant.
Set list : The Great Dividers, Watch It Burn, Giles, Never Cease, This Lying World, Last Wish, The Swarm, Zombie Autopilot, Black Hearts Now Reign, My Will Be Done
Les finlandais de Korpiklaani sont attendus par le public qui s'amasse devant la grande scène. Le spectacle folk sur scène et le spectacle dans le public où tous les premiers rangs s'asseoient pour ramer.
Pour ma part, je vais ramer pour aller voir le groupe de Death Slaughterday, qui tabasse le public rassemblé devant la Camel Stage et qui headbangue en cadence. Rien d'original mais pas désagréable. Sous le chapiteau Cliteater ramène du monde, tous les amateurs de goregrind répondent présent. Un set énergique et un public qui se lâche dans le pit avec un circle pit où des bouées en forme de dauphins font la course.
Sur la Camel stage c'est le kommando thrash de Balingen, Traitor, qui tente de convaincre le public avec un retro thrash administré avec conviction. Le groupe aurait tout intérêt à se forger une personnalité sinon il risque de ne pas susciter un enthousiame débordant.
D*A*D* (Disneyland After Dark) prend le relais sur la Pain stage et attire les amateurs de hard rock qui convient bien aux oreilles chastes. Le groupe livre une prestation agréable aux conduits auditifs, mais elle manque de punch. Et les festivaliers qui roupillent à proximité de la scène ne vont pas ciller.
Place au folk médieval et metallique, Subway To Sally ramène un grand nombre de festivaliers pressés de communier avec cette institution locale. Comme d'habitude le chanteur ne parle qu'à son coeur de cible, en allemand, et celui ci répond présent.
Pain prend le relais sur la bien nommée Pain stage, un set d'une heure, entamé par "Same Old Song" qui rameute les fans du groupe de Peter Tagtgren. Pas grand chose à signaler, alors que le public se dirige vers la scène principale.
C'est l'heure de la Panthère, en acier. Steel Panther est accueili par un public survolté malgré une pluie de plus en plus soutenue. Nombre de représentantes de la gent féminine n'hésite pas à montrer leurs poitrines, le groupe et le public sont ravis. Tandis que du côté des slammeurs, le trafic est dense.
Set list : Eyes of a Panther, Tomorrow Night, Fat Girl (Thar She Blows), Party Like Tomorrow Is the End of the World, Let Me Cum In, Asian Hooker, Turn Out the Lights, Guitar Solo (du Maiden, du Metallica et du Black Sabbath entres autres groupes), Ten Strikes You're Out, Girl From Oklahoma, 17 Girls in a Row, Gloryhole, Community Property, Party All Day (Fuck All Night), Death to All but Metal
Alors que la pluie redouble d'intensité, les festivaliers motorisés font le choix de décamper. Une interminable file de voitures se dirige vers la sortie. Bon nombre ont choisi de mettre fin à cette édition du festival. vu la boue, et la pluie, on ne peut que les comprendre. Les intempéries sont telles que nous faisons une croix sur Parkway Drive et sur Blue Pills. Nous nous réfugions pour assister à une percutante prestation de Napalm Death. Un Barney survolté délivre ses observations sur la situation politique en Europe, en disant notamment tout le mal qu'il pense des frontières. En tout cas, le groupe est au sommet de sa forme, avec un public motivé et encore au sec :
Apex Predator – Easy Meat, Silence Is Deafening, When All Is Said and Done, Smash a Single Digit, Timeless Flogging, Continuing War on Stupidity, Dear Slum Landlord…, Scum, Deceiver, Social Sterility, Suffer the Children, Breed to Breathe, Hierarchies, Conform (Siege cover), Lucid Fairytale, How the Years Condemn, You Suffer, Nazi Punks Fuck Off (Dead Kennedys cover), Adversarial/Copulating Snakes
Il faut se rendre à l'évidence, la pluie est de plus en plus forte, le site est de plus en plus difficile à pratiquer, y compris sous le chapiteau ou l'eau s'infiltre abondamment. Et puis nous sommes un poil crevés après toutes ces journées. Nous faisons l'impasse sur My Dying Bride et Primordial, à regret. Nous terminons cette édition 2016 du Summer Breeze sur une bonne note, alors que le festival se prépare déjà pour un vingtième anniversaire qu'il annonce énorme et plein de surprises.