Archive for août, 2016

Death – Leprosy

Duh duh duh
Duh duh duh

Et si vous n'avez pas prononcé ces duh sur le rythme de l'intro de Leprosy alors que la pochette est juste à votre gauche sur cet écran, vous n'êtes pas un fan de Death Metal. Ou vous êtes mort à l'intérieur. Dans les deux cas, je ne peux rien pour vous. Parce que Leprosy est le prototype même de l'album de Death Metal primitif, le vrai, celui qui date d'une époque où ce genre balbutiait encore, où il fallait encore "tout" inventer. Leprosy est sorti en 1988, mais il reste encore à ce jour mon album de Death (le groupe ET le genre) favori.

Tout d'abord parce qu'il est intemporel. Du haut de ses 28 ans, il est toujours aussi efficace, toujours aussi "contemporain". La production n'a pas mal vieilli (on dit merci à tous les groupes qui se sont succédé pendant toutes ces années et ont mis un point d'honneur à singer ce son), et on pourrait parfaitement présenter ceci à un jeune qui découvre le Metal et lui dire que cet album est sorti il y a deux mois. Je parlais de prototype de l'album-type de Death Metal, j'aurais dû plutôt parler de mètre-étalon.

Et puis, lorsque l'on remet les choses dans leur contexte, Leprosy est une sacrée claque ! Comme Retribution, dont je parlais hier, Leprosy contient son lot de pépites imparables : "Leprosy", "Born Dead, "Left To Die", "Pull The Plug", "Open Casket", "Choke On It"… Sur 8 morceaux, nous tenons déjà 6 morceaux cultes du groupe, des titres qui sont devenus des hymnes. Mieux encore : Gruesome s'est inspiré de cet album pour sortir Savage Land et assume toutes les références, tous les clins d'oeil à cet album. Vous connaissez d'autres groupes qui ont rendu hommage à un album, vous ?

Toujours rugueux, avec une légère évolution technique vis-à-vis de Scream Bloody Gore, Leprosy est mon album de Death préféré. Il contient tous les germes d'un genre. La carrière de Chuck allait seulement décoller avec des albums de plus en plus techniques. Perso, je suis resté coincé sur cette pépite. Un indispensable.

Mister Patate (10/10)

Combat Records / 1988 (réédition Relapse Records / 2014)
Tracklist (38:04) 1. Leprosy 2. Born Dead 3. Forgotten Past 4. Left to Die 5. Pull the Plug 6. Open Casket 7. Primitive Ways 8. Choke on It


Le groupe Anaal Nathrakh propose en écoute le nouveau titre "Depravity Favours the Bold" extrait de son nouvel album "The Whole of the Law" qui sortira le 28 octobre 2016 via le label Metal Blade records :

www.facebook.com/Anaalnathrakhofficial

 

Summer Breeze Festival 2016 – 17 aout

flyer_fr-sb2016Je l'avais affirmé à plusieurs reprises, pour me faire revenir au Summer Breeze festival il faudrait au moins qu'il y ait Slayer à l'affiche. C'est donc chose faite et annoncée pour l'édition 2016 du festival. Nous sommes donc repartis pour la Bavière.

Arrivés en avance le 16 aout après avoir gouté aux délices du roi du Burger et aux autoroutes allemandes rapides, nous constatons rapidement que le camping est déjà bien rempli.

Afin de ne pas laisser désoeuvrées les hordes de metalleux débarquant des quatre coins d'Europe, l'organisation à prévu un minimum d'activité dans le chapiteau de cirque au sommet du camping.

Deathgasm-posterAu menu projections du film néo zélandais "Deathgasm" (ou une paire de métalleux invoque à l'insu de son plein gré un démon). Puis le chapiteau se transforme en boite de nuit histoire de faire se trémousser les campeurs impatients d'en découdre.

fanfare (640x471)C'est le lendemain que le festival va s'ouvrir avec une journée d'échauffement. Comme d'habitude à 14 heures pétantes c'est l'ouverture en fanfare, on peut voir quelques milliers de métalleux, dont certains déjà bien atteints par les ravages de l'alcool, chanter et danser sur des valses.

Cette fois c'est parti. Et d'ailleurs nous n'écoutons que notre courage et prenons la fuite pour échapper au groupe Almanac de l'ancien guitariste de Rage, Victor Smolski, pour évaluer l'ampleur de l'immense file d'attente autour du stand du merchandising officiel du festival, littéralement pris d'assaut.

IMG_20160817_145006Le temps d'étancher notre soif, de faire le tour des stands qui sont ouverts autour des Camel et T stage (les allées et stands qui mènent aux deux grandes scènes sont encore fermés, le temps de finir les travaux pour le lendemain), nous entendons d'une oreille bien distraite les premiers groupes. Tout au plus Bury Tomorrow se distingue un poil plus avec son metalcore, mais pas au point de nous convaincre d'aller voir de plus près de quoi il en retourne.

Aeverium et son goth metal à la sauce Crematory ne nous à pas emballés. On a bien vu quelques dizaines de spectateurs sautiller, mais après tout ils pouvaient aussi manifesté leur joie de voir une météo si clémente…

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Lost Society nous intrigue, les finlandais ont proposé un set dynamique, avec un bon tiers du chapiteau de la T stage rempli de curieux et d'amateurs de thrash à l'ancienne. Un set plutôt convaincant, mais dans la mesure ou les groupes précédents n'étaients pas des plus convaincants, pas difficile de briller dans ces conditions.

Le groupe français Novelists et son djent ne manquait pas d'arguments, mais si le chanteur pouvait éviter de casser le rythme en multipliant les speechs ce serait au poil pour embarquer plus de monde dans un style immersif. Et puis à cette heure les festivaliers se dirigent en masse vers la première grosse sensation du festival, Grand Magus est accueilli chaleureusement dans la T Stage, l'heure de show s'écoule bien vite.
Setlist : Intro (Conan Theme), I, The Jury, Sword Of The Ocean, On Hooves Of Gold, Varangian, Steel Versus Steel, Ravens Guide Our Way, Arv, Triumph And Power, Like The Oar Strikes The Water, Iron Will, Hammer Of The North

Le temps de s'installer dans le beergarten afin de soulager nos postérieurs et de bénéficier d'une connection internet, nous voilà attablés avec une vue imprenable sur la Camel Stage ou s'élance dans un rugissement Black Metal qui fait fuir en titubant la viande saoule qui dormait à proximité, un Downfall Of Gaia qui délivre un show intense et très convaincant. 

Mais pour nous la grosse claque du soir vient de New York, un Agnostic Front très en forme qui délivre un set percutant dans un T Stage ou il y a foule. Premier concert que l'on a trouvé bien trop court à notre goût.

Setlist The Eliminator, Dead to Me, My Life, Police Violence, Only in America, For My Family, Friend or Foe, Victim in Pain, Never Walk Alone, All Is Not Forgotten, Peace, Crucified, Gotta Go, Riot, Riot, Upstart,
Police State, A mi manera, Addiction, Blitzkrieg Bop

Nous avons délibérement loupé Vader, un groupe vu si souvent vu qu'il ne nous manquait pas, il commençait à faire froid (9° dans le parking champètre), et puis il faut bien se réserver pour la suite.

En somme un échauffement en douceur.