oshy_25092016_silvertraA la fin des années 70 et au début des années 80 votre serviteur était en couche culotte et a donc très largement raté les débuts de SILVERTRAIN. En 2016, beaucoup croiront rencontrer un nouveau groupe alors qu’il n’en est rien. L’aventure a commencé en 1978 à Strasbourg et le quartet prend la lourde décision, dès ses débuts, de ne chanter qu’en anglais. Cela va leur poser bien des difficultés pour trouver un label mais ils avancent malgré l’adversité et publie un premier opus en 1979, Which Platform Please? S’en suit de multiples tournées avec de grands noms comme MOTORHEAD ou ROSE TATTOO avant que tout ne s’arrête brutalement en 1981. Après des décennies de silence, SILVERTRAIN renait de ses cendres en 2013 sous l’impulsion de son chanteur, Philippe Yborra (ex-Phil York) qui s’entoure de jeunes loups pour mener à bien cette renaissance.

Après un nouvel album éponyme en 2014, les voici de retour avec un nouveau disque sous le bras, Walls of Insanity. Les musiciens changent mais Yborra reste fidèle au poste et tient fermement la barre du navire. Dès les premières minutes, SILVERTRAIN impressionne par l’énergie qu’il dégage et la qualité du son. Ils ne font pas dans la demi-mesure et attaquent tambour battant via un « Rock or Burn » efficace en diable. En trois minutes la messe est dite, vous avez ce refrain qui vous tourne dans la tête et ne vous lâche plus. Yborra possède un timbre de voix assez particulier, assez aigu mais loin d’être désagréable. Cela sonne parfois comme Biff Byford de SAXON. Il parvient à transmettre de belles émotions tout au long du disque. Ses camarades de jeu ne sont pas en reste et accumule riffs et rythmiques accrocheurs. Le chant fait beaucoup comme sur une chanson en apparence très simple comme « Lorelei ». Mais le meilleur travail est celui qui semble facile et qui cache les efforts nécessaires à sa réalisation. Mathieu Colin est loin d’être un manchot avec sa guitare, il enchaine les morceaux de bravoure avec une apparente décontraction. Chapeau bas sur la masse de travail abattue par SILVERTRAIN. Toutes les chansons ne sont pas géniales mais la barre reste en permanence assez haute. Les raisons de se réjouir à l’écoute de Walls in Insanity de manquent pas.

SILVERTRAIN enfonce encore le clou et finit de convaincre les plus sceptiques qu’il a bien sa place sur la scène hexagonale et plus largement européenne. Les auvergnats (oui l’Alsace fait désormais partie du passé) peuvent être fiers du travail accompli et peuvent très largement se comparer aux grosses écuries européennes évoluant dans ce même registre Hard Rock / Metal. Ce ne serait que justice pour des précurseurs.

Oshyrya (7,5/10)

 

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Brennus Music / 2016

Tracklist (40:26 mn) 01. Rock or Burn 02. Lorelei 03. Raptor's Mind 04. Walls of Insanity 05. Burning Land 06. Metempsychosis 07. Fly Towards the Stars 08. Agony 09. Pacte de Sang 10. Redemption