oshy_23102016_bur_afte_mIl y franchement de quoi être impressionné par le visuel ornant la pochette de ce nouvel album des italiens de BURN AFTER ME. Les plus malins auront sans doute deviné qu’il s’agit d’une représentation de l’enfer tel qu’imaginé par Dante Alighieri au sein de La Divina Commedia. C’est effet le voyage proposé par la transalpins, en douze titres, l’auditeur fera penitence et passera d’une zone à l’autre. L’espoir de tous est de pouvoir franchir les différents cercles et ainsi passer du Cocyte, l’un des fleuves des enfers, vers l’Empyrée, le lieu de séjour des dieux, la promesse d’un paradis éternel. Mais pour cela, il faudra franchir bien des obstacles et BURN AFTER ME n’a pas prévu de vous en faire grâce.

Après le succès honorable du premier album, Ascent (2013), les italiens reviennent avec un nouvel opus sous le bras. Ce dernier a été supervise par Simone Mularoni (DGM) au sein des Domination Studios. L’orientation metalcore n’a pas vraiment changé. Ils parlent de métal alternatif mais cette étiquette s’avère trompeuse. Le côté brutal, direct et syncopé est bien présent tout au long de l’album Aeon. C’est la plupart du temps extrêmement violent et bourrin, les touches mélodiques sont présentes mais discrètes avec des nappes de claviers ici et là histoire de donner un peu d’épaisseur aux ambiances tissées sous nos yeux. La maîtrise technique saute aux oreilles, les transalpins nje font pas dans la dentelles mais ils affichent un contrôle impressionnant. Les breaks sont légions et évitent de ressentir trop rapidement une certaine lassitude. Roberto Frigo jette un froid (oui je sais) avec son chant hurlé du début à la fin. Il démontre une belle conviction sans faiblir pendant plus de cinquante minutes. Les compositions s’enchainent rapidement sans temps mort. L’auditeur subit les assauts répétés des transalpins et poursuit contre vents & marées sont chemin vers l’Empyrée. Avec un peu de recul, Aeon apporte son lot de satisfaction aux fans de metalcore. La production est très propre, puissante et cristalline. Mularoni sait y faire et apparait en guest sur « Chaste Kiss ».

BURN AFTER ME surprend par les quelques touches de douceur dans ce monde de brutes. Les orchestrations finales de « Phlegethon » font mouche et montre une nouvelle facette du talent des italiens. S’attaquer à un album concept autour de La Divina Commedia n’est pas une mince affaire et le groupe s’en sort avec les honneurs. Le genre metalcore connait bien des limites mais BURN AFTER ME a su faire avec et sortir des sentiers battus. Un peu d’originalité dans ce genre est tellement rare qu’il faut saluer ici la démarche mise en œuvre sur ce Aeon.

Oshyrya (7,5/10)

 

Site Officiel

Facebook Officiel

 

Nuvi Records / 2016

Tracklist (52:30 mn) 01. Cocytus 02. Chasm 03. Phlegethon 04. Lustful 05. Head Bowned 06. Sewn Shut Eyes 07. Right Fit 08. Chaste Kiss 09. Beatrix 10. Fixed Stars 11. Angels 12. Empyrean