Après quatre années de silence discographique, revoici les indiens de KRYPTOS avec un nouvel album sous le bras. Après The Coils Of Apollyon (chronique ici) voici leur quatrième opus, Burn Up the Night. Cette fois-ci au moins, l’habit fait le moine et rien qu’à la vue de cette pochette, tout un chacun saura à quoi s’attendre au niveau musical. Les évènements se sont accélérés pour nos amis après la signature chez AFM Records et la sortie de The Coils of Apollyon. Ils participent en 2013 au Wacken Open Air pour ensuite tourner en Europe en 2014 et en première partie de DEATH ANGEL en 2015. Il était alors devenu temps de retourner en studio et de fourbir de nouvelles armes pour continuer de progresser.

Rien qu’à voir la pochette, le fan sait que les années 80 ne seront pas loin. Les indiens ne s’en cachent pas, ils adorent le heavy metal et le thrash de cette décennie et comptent bien faire perdurer le plaisir trente ans plus tard. On reprend les mêmes ingrédients et on recommence : des riffs tranchants, des soli en veux-tu en voilà et des luttes acharnées entre les deux guitares. Ajoutez à cela une solide section rythmique et un chant gorgé de testostérone et vous aurez une bonne idée du KRYPTOS cuvée 2016. Reconnaissons que les indiens savent y faire et qu’ils réinterprètent l’esprit de l’époque avec tous les moyens à leur disposition. Assez régressive et nostalgique, la démarche ne manque pas de charme tant elle s’adresse à la corde sensible de tous les métalleux. Qui n’apprécie pas ce genre musical sans avoir succombé dans le passé à JUDAS PRIEST, IRON MAIDEN, ACCEPT pour la mardi heavy et à CORONER et KREATOR pour la partie thrash ? S’abreuver auprès des plus grands, des classiques intemporels ne peut pas faire de mal. La seule question qui domine finalement reste de savoir si, en 2016, le jeu en vaut encore la chandelle. Même si nous pouvons éprouver une certaine tendresse pour ces madeleines de Proust parsemées de safran, rien ne vaut de revenir aux originaux.

Sur disque, KRYPTOS ne possède qu’un intérêt limité. Les premières écoutes s’avèrent amusante avant que la lassitude ne prenne définitivement le pas. Par contre, sur scène, les indiens peuvent tirer leur épingle du jeu et transmettre à la fois énergie et bonne humeur au public présent. Burn up the Night reste un disque sympathique mais qui risque de rapidement s’effacer de nos souvenirs.

Oshyrya (06/10)

 

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AFM Records / 2016

Tracklist (40:11 mn) 01. Blackstar Horizon 02. Full Throttle 03. The Summoning 04. Unto Elysium 05. One Shot To Kill 06. Waverider 07. Prepare To Strike 08. Burn Up The Night