Avec quatre albums à son tableau de chasse en huit ans, on ne peut pas dire que les limougeauds de 7 WEEKS prennent leur temps pour rêvasser et profiter du temps qui passe. Originellement formé en 2006, le groupe ne se disperse pas et mène à fond de train sa carrière. Trois ans et de très nombreux concerts en France et en Europe après Carnivora, voici le groupe protéiforme de retour avec A Farewell to Dawn. Le noyau du groupe reste formé de Julien Bernard (chant, basse, claviers & guitare) et de Jérémy Cantin-Gaucher (batterie et programmations). Selon les disques et les tournées, ils s’entourent de divers autres musiciens selon leurs besoins et affinités.

Depuis ses débuts, 7 WEEKS se construisent un caractère et une identité musicale propre dans une veine heavy rock / stoner. Dès les premières secondes de « King In The Mud » la couleur est annoncée, riffs épais, atmosphères lourdes et enveloppantes et chant rock très expressif. Malgré cela, les limougeauds n’oublient pas d’être accrocheurs et se frayer inlassablement un chemin vers l’esprit de l’auditeur avant de s’y installer durablement. Malgré la simplicité apparente, les chansons de 7 WEEKS reste très riches et font presque systématiquement mouche. Le sentiment général n’est pas vraiment joyeux, une exubérance immodérée n’est pas vraiment au programme de ce A Farewell to Dawn. Une certaine gravité plane sur les débats, entre noirceur et violence. Ce disques s’avère vraiment très court, à peine trente-trois minutes au compteur et encore en tenant compte d’un court interlude et d’un instrumental d’un peu plus de deux minutes. Au total cela fait donc un bilan assez chiche de sept véritables chansons pour moins de trente minutes. Sans vouloir systématiquement bourré les galettes jusqu’à la gueule, cela fait vraiment chiche. La qualité reste au rendez-vous et cela laisse donc d’autant plus de regrets. Rien à redire sur la forme avec un joli digipak, illustré via un pochette réussie et de nombreuses belles photos exposée dans le livret. La mise en son a été tout aussi soignée. A Farewell to Dawn a été enregistré au Studio Sainte-Marthe à Paris par Francis Castes.

Dans la continuité de Carnivora et de l’EP Bends, 7 WEEKS ajoute un chapitre convaincant à sa carrière avec ce quatrième opus. Ils ont su en quelques années de forger une identité et une belle réputation sur la scène française et même européenne. Souhaitons-leur de continuer cette progression naturelle et de toucher un public toujours plus large. Ce ne serait que justice face à la qualité du travail réalisé.

Oshyrya (08/10)

 

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Overpowered Records / 2016

Tracklist (33:11 mn) 01. King In The Mud 02. The Ghost Beside Me 03. Ohka 04. Kamikazes 05. Broken Voices 06. A Farewell To Dawn 07. January 08. A Well Kept Secret 09. Knots