Comme l’écrivait notre camarade Amon-re après avoir applaudi les américains de WARBRINGER en concert à Anvers en premier partie d’ICED EARTH, « c’est du Thrash pur et dur (…). WARBRINGER, c’est ‘Total War’! ». Voilà une affirmation qui a l’art d’éclaircir la situation et constitue une promesse de souffrance pour les oreilles timorées. Il faut dire que le nom du groupe et cette pochette très poétique constituaient de solides indices concernant le traitement qui allait suivre.

En tout cas, rien qu’à la lecture de la biographie du groupe, tout un chacun se rendra compte que la vie n’a pas été un long fleuve tranquille. En un peu plus d’une décennie d’existence et quatre album (sans celui-ci) sous le bras, la liste des anciens membres s’avère être longue comme le bras. Depuis les débuts, seul le chanteur John Kevill reste fidèle au poste. Enfin, il semble être le véritable capitaine du navire et trouve régulièrement de nouveau camarade de jeu.

Le répit, une fois le disque lancé dure exactement sept secondes. Ensuite, c’est un déferlement de puissance entre guitares, basse et batterie. Tous les instruments se coalisent pour créer un thrash direct et particulièrement virulent. Amis pacifistes, passez votre chemin, vous allez vous faire renvoyer à vos chères études. Les californiens se ruent sur vous et ne comptent plus vous lâcher. Kevill hurle avec un plaisir évident et finit d’achever les quelques survivants. WARBRINGER est d’évidence composé de solides artisans, ils savent y faire avec un son à décorner les bœufs dans un style assez inspiré des SLAYER et autres SEPULTURA. Difficile de le leur reprocher. Il affiche une très belle maîtrise technique avec des soli de guitares ravageurs et une batterie au rythme infernal.

WARBRINGER nous a concocté une petite surprise pour terminer puisque Woe to the Vanquished se termine par un titre fleuve, « When the Guns Fell Silent » qui affiche fièrement plus de onze minutes au compteur. Avouez que ce n’est pas si courant. Cette longue composition déploie progressivement ses ailes et montre un tout autre visage des américains. Oui ils savent faire dans le subtil et le doux, quelques passages acoustiques font progresser l’intensité avant que les sonorités plus violentes ne reprennent la main. Après une demi-heure de violence pure, l’accalmie est inattendue et salvatrice.

On dit que les métalleux possèdent en majorité un petit cœur qui bat sous leurs vestes à patch et leurs bracelets cloutés. WARBRINGER offre avec Woe to the Vanquished de quoi réconcilier votre yin et votre yang intérieur. Cette débauche d’agressivité se termine presque dans le calme. Que demander de plus ?

Oshyrya (7,5/10)

 

Site Officiel
Facebook Officiel

 

Napalm Records / 2017
Tracklist (41:01 mn) 01. Silhouettes 02. Woe to the Vanquished 03. Remain Violent 04. Shellfire 05. Descending Blade 06. Spectral Asylum 07. Divinity of Flesh 08. When the Guns Fell Silent