Luca Turilli’s Rhapsody – Prometheus Symphonia Ignis Divinus
Posted by OshyryaAoût 31
Jusqu’à présent, le guitariste italien Luca Turilli a réalisé un quasi sans faute. A part son projet DREAMQUEST qui ne cassait pas toujours trois pattes à un canard, il a su tout au long de ces années exprimer tout son talent et enchainer les supers albums en solo ou avec RHAPSODY. En 2012, il frappe un grand coup avec un Ascending to Infinity (chronique ici) magistral, écrasant au passage les concurrents de RHAPSODY OF FIRE et leur très moyen Dark Wings Of Steel (chronique là). Turilli avait su montrer que la magie du groupe reposait beaucoup sur ses épaules et qu’il avait su faire les bons choix en s’entourant de musiciens talentueux. En particulier Alessandro Conti au chant avait impressionné plus d’un observateur. Restait donc à bonifier l’essai et enfoncer encore le clou avec un deuxième opus que voici, Prometheus Symphonia Ignis Divinus.
Tout débute sous les meilleurs auspices avec un très belle pochette et un digipak soigné. Comme son prédécesseur, un intro très bande originale de film, avec voix off, et grandes envolées accueille l’auditeur et leur permet de s’immerger dans l’univers ambitieux du groupe. On attend la suite avec impatience. La suite s’appelle « Il Cigno Nero » une chanson assez bizarre, très joyeuse, rapide et presque dansante qui ferait des merveilles en interludes au milieu de l’album mais en ouverture nous aurions préféré une composition puissante et éclatante à l’image d’un « Ascending To Infinity » sur l’opus précédent. La chanson est loin d’être mauvaise mais on dirait plus FREEDOM CALL que RHAPSODY. Le chant en italien passe sans souci et Conti continue d’assurer avec une classe immense. On se dit alors que ce n’est qu’un faux départ et que les choses sérieuses arrivent avec ce « Rosenkreuz (The Rose And The Cross) » plus direct et rendre dedans. Nouvelle (petite) déception avec un titre encore une fois très correct mais sans la magie et l’étincelle des grandes chansons hyper attrayantes, rapides et épiques auxquelles nous avaient habituées Turilli. Et ainsi de suite sur quasiment tout l’album. Avec le recul, Prometheus Symphonia Ignis Divinus laisse un drôle de goût dans la bouche, un sentiment d’inachevé et d’une certaine lenteur. Presque aucune chanson ne décolle vraiment et ne créera l’enthousiasme comme « Dark Fate Of Atlantis » ou « Clash Of The Titans » avaient su le faire en 2012.
Attention l’album reste agréable bien souvent mais la déception domine quand même nettement. Il manque les tubes imparables qui ont (presque) toujours fait le charme de RHAPSODY. Que toutes les chansons ne soient pas géniales ok mais quelques pépites pouvaient emmener l’album vers les sommets. Ces gemmes manquent ici nettement à l’appel. Les chœurs restent toujours riches et bien construits, les orchestrations impressionnent ainsi que la performance de chacun des musiciens mais nous sommes loin de l’orgasme power métal symphonique d’un Ascending to Infinity qui écrasait tout sur son passage. Turilli nous a habitués à être au sommet et nous sommes alors devenus exigeants envers lui. Les tubes métal imparables sont cruellement absents de Prometheus Symphonia Ignis Divinus. Comme d’habitude nous avons au plat de résistance, un titre fleuve de plus de dix-huit minutes. Pas de défaut majeur même si encore une fois vous ne trouverez pas de quoi pavoiser.
Tous les ingrédients sont là et pourtant la mayonnaise ne prend pas et nous avons un joli plat devant nous alors que nous espérions atteindre les sommets de l’art culinaire. Techniquement rien à redire mais l’aspect cinématographique a encore eté poussé en défaveur de l’aspect Power Métal catchy et enthousiasmant. Nous sommes ici orphelins de hits à même de mettre le feu au public lors de la tournée à venir. Turilli ferait bien de largement piocher dans son premier opus histoire de faire vibrer ses fans. Nous espérions du foie-gras et nous n’avons affaire qu’à un bon pâté de canard. Si l’étiquette avait été tout autre nous aurions été satisfaits mais là, la déception l’emporte.
Oshyrya (07/10)
Nuclear Blast Records / 2015
Tracklist (74:15 mn) 01. Nova Genesis (Ad Splendorem Angeli Triumphantis) 02. Il Cigno Nero 03. Rosenkreuz (The Rose And The Cross) 04. Anahata 05. Il Tempo Degli Dei 06. One Ring To Rule Them All 07. Notturno 08. Prometheus 09. King Solomon And The 72 Names Of God 10. Yggdrasil 11. Of Michael The Archangel And Lucifer’s Fall Part II: Codex Nemesis I. Codex Nemesis Alpha Omega II. Symphonia Ignis Divinus (The Quantum Gate Revealed) III. The Astral Convergence IV. The Divine Fire Of The Archangel V. Of Psyche And Archetypes (System Overloaded) Digipak Bonus: 12.Thundersteel (Cinematic Version)
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