L’aventure 8KIDS a débuté en 2013 outre-Rhin à Darmstadt de l’initiative de Hans Koch et Jonas Jakob. Afin de compléter les line-up, ils intègrent Emma McLellan à la batterie dans leur rang. Après un premier EP, Dämonen, en 2016, voici que le trio se lance dans le grand bain avec un premier album sous le bras, Denen die wir waren (ceux que nous étions autrefois).

Quelle déception, alors que visuellement on pense être ne présence d’un groupe rock plutôt psychédélique, atmosphérique et progressif, 8KIDS se transforme en formation post hardcore d’un premier abord pas très maligne ni subtile avec un chant en allemand qui n’aide pas forcément à rentrer dans leur trip. Et pourtant tout commençait plutôt bien avec une courte introduction instrumentale qui entretenait nos illusions. Mais dès les premières notes de « Bordsteinrand », le voile de nos rêves se déchire et un chant hurlé en allemand sur un rock énervé s’impose à nous. « Über den Berg » a de quoi susciter un plus d’enthousiasme avec une mélodie très simple mais surtout un refrain très accrocheur.

Pas simple de ne pas secouer la tête et taper du pied même si les ficelles sont assez grosses. 8KIDS dévoile petit à petit son identité artistique et laisse apercevoir de belles choses une fois la première barrière passée. Les allemands savent être subtils, mélangeant avec talent intensité et mélodie, agressivité et douceur. Le choix d’un chant hurlé pose quand même des questions, sur les titres les plus rapides cela apporte un vrai plus mais la mayonnaise prend moi sur les compositions les plus posées. Les chansons s’enchaînent avec un intérêt assez fluctuant, certaines mélodies parviennent à capter l’attention ce phénomène ne dure jamais longtemps.

Le trio à l’origine de 8KIDS semble en avoir gros sur le cœur et exprime ses émotions et surtout ses frustrations et ses désillusions à travers sa musique et cet album. Jonas Jakob hurle beaucoup, agace également souvent et surtout en vain puisque beaucoup risquent de ne pas comprendre les paroles de ces chansons. Musicalement, les allemands propose un rock agressif, bourré de touches très diverses parfois,punk, hardcore ou encore atmosphérique. Le trio parle avec son cœur et ses tripes et gagne en cela tout notre respect. Denen die wir waren reste un objet musical intéressant mais qui a très peu de chance de toucher grand monde hors des contrées germaniques.

Oshyrya (6,5/10)

 

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Napalm Records / 2017
Tracklist (52:53 mn) 01. Intro 02. Bordsteinrand 03. Über den Berg 04. Ich kann die Welt spüren 05. In den Sternen 06. Zeit 07. Zerbrechen 08. Blitzschlag 09. Geist 10. Kamintrophäe 11. Kann mich jemand hören 12. vis-à-vis 13. Winter in Dir