Ce Poison in Black est déjà le quatrième album des italiens d’HOLLOW HAZE. Je ne cesse d’être surpris par le nombre de groupes qui sortent involontairement en catimini, loin des grands réseaux et des grands médias. Ils ne sont quasiment jamais apparus sur les radars et doivent donc compter sur les réseaux parallèles comme internet ou les webzines pour avoir ne serait-ce qu’un peu de visibilité. Il faut quand même avoir la foi… HOLLOW HAZE est né en 2003 de l’initiative du guitariste Nick Savio. Et donc trois albums plus tard (chez Crash & Burn Records), les voici désormais un peu plus sous le feu des projecteurs depuis leur récente signature chez Bakerteam Records.

Le heavy/power-métal des débuts a progressivement évolué en quelques choses de plus mélodique avec l’ajout d’orchestrations et d’une dimension symphonique. L’atmosphère générale reste cependant particulièrement noire et oppressante. Après l’intro orchestrale de rigueur, nous plongeons directement dans le vif du sujet via un « Tears of Pain » qui remet d’emblée les pendules à l’heure. Les italiens ne sont pas là pour amuser la galerie et suivent avec application le dogme power métal : riffs et soli hargneux, double grosse caisse le tout complété de nappes de claviers omniprésentes. Les italiens s’inscrivent dans la tradition d’un BRAINSTORM voir d’un KAMELOT. Nous sommes en terrain balisé, HOLLOW HAZE fait le boulot mais n’étonne pas par son originalité ou sa prise de risque.

Poison in Black s’écoute assez facilement mais sans grandes émotions. Difficile de s’enthousiasmer pour ces compositions tout à fait honorable mais déjà entendu quelques dizaines de fois. Le chant parfois assez aigu de Ramon Sonato pourrait en rebuter certains malgré le talent de l’artiste. Il n’est pas aisé pour moi de vous recommander telle ou telle chanson tant j’ai eu du mal à fixer mon attention et à retenir un refrain ou une mélodie. On dira « Lords of World » pour faire plaisir. Cela vient peut-être de moi mais il manque le petit plus qui accroche l’auditeur. Signalons la reprise de « Headless Cross » de BLACK SABBATH, le mimétisme avec Tony Martin est assez impressionnant.

Avec HOLLOW HAZE, tout est propre mais cela manque d’attrait. Ils ont fait le boulot mais risquent de pâlir sérieusement face aux ténors du genre. Vu l’encombrement sur le créneau power-métal je crains que les italiens peinent à tirer leur épingle du jeu.

Oshyrya [6,5/10]

 

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Bakerteam Records / 2012

Tracklist (58:30 mn): 01. Rise Above (Intro) 02. Tears Of Pain 03. Never Turn Back 04. Haunting The Sinner 05. Lords Of World 06. Hit In Time 07. Chained 08. Pray For You 09. Remorse 10. Voodoo Rites 11. Snowblind 12. Headless Cross