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Destinity – Resolve In Crimson

Déposé à l'entrée de la piste d'envol sur le style thrash death mélodique avec Synthetic Existence, Destinity affûte ses riffs, déploie sa vivacité et renforce sa notoriété sur cette voie. Resolve in Crimson confirme et consolide le chemin tracé. Là où certains pouvaient faire des reproches aux lyonnais, ils devront se plier à l'évidence, ce nouvel opus est solide du début à la fin et trêve de bavardage question stylistique sur une inspiration prononcée évidente sur le death suédois et en particulier le groupe de Peter Tägtgren. Pour indice aux hésitants, je n'ai jamais apprécié Hypocrisy alors que Destinity ne cesse de me convaincre et de me séduire avec sa musique.
 
N'échappant pas à la règle, ce nouveau travail semble avoir synthétisé tout le travail du quintet pour en extraire le meilleur et développer neuf titres efficaces et indéniablement faits pour le live.
La fine équipe assène une nouvelle fois son thrash/death aux lignes mélodiques imparables dignes des meilleurs représentants européens du style et surtout Destinity a composé son hymne fédérateur, «  Aiming a Fist in Enmity » véritable fer de lance de son répertoire qui saura fédérer le public en concert.
« Can't Stand the Sight » et ses sept minutes dévoile des breaks en arpèges, un beau travail instrumental à la Insomnium.
Le chant clair s'arroge bien des interventions même lors des étapes les plus agressives, « A Scent of Scorn » et « Redshift ». « Only Way » déploie plus de lourdeur avec un tempo plus posé tout relatif tempérant l'énergie débordante jusque là.
Les arrangements symphoniques ont quasiment disparu laissant désormais les bribes de sonorités synthétiques compléter le tableau.
 
Moins sombre que son prédécesseur et donc moins enclin à varier ses humeurs, Resolve in Crimson n'en demeure pas moins la somme de neuf compositions ultra efficaces où agressivité et travail mélodique coopèrent pour former un tout homogène de quarante deux minutes que l'on se plaît à se repasser en boucle.
 
Le fan étant conquis, reste au chroniqueur à avouer qu'il n'aurait pas mis « Black Sun Rising » en ouverture préférant un morceau plus vif comme « The Hatred », que les titres les plus féroces sont du même acabit que sur les deux albums précédents, que la cover n'est pas transcendante mais ne peut se départir du devoir de dire que Destinity est un acteur incontournable de la scène.
 

 

Lifeforce Records / 2012
01. Black Sun Rising 02. Reap My Scars 03. Aiming a Fist in Enmity 04. Can't Stand the Sight 05. A Scent of Scorn 06. Redshift 07. Only Way 08. Break into His Heart 09. The Hatred

 

Cyclope Vision – Hammersmith

Cinq musiciens belges dont trois des symphonic goth metalleux Manic Movement, un concept autour du cyclope avec un chanteur affublé d'un masque du personnage à l'oeil unique voilà pour les présentations rapides. Dès lors qu'il s'agit de son, tout rentre dans le plus classique avec un mix de thrash, de death mélodique et de heavy produit avec un son un peu cru honorant les prods des années 80 mais avec une texture actuelle.

Hammermisth est facile à cerner, du son lourd aux accents très Johan Hegg (Amon Amarth) au micro, des riffs mélodiques propre au groupe suédois avec parfois des intonations à la Maiden.

Au démarrage , ce premier album fait mouche. Ça groove bien, c'est puissant, c'est mélodique, prenant. Et puis l'aspiration de la linéarité fait son office, Cyclope Vision s'enferme dans un bloc et perd de sa superbe pour trop laisser ses influences débordées.

C'est un plaisir de se faire écraser par le Cyclope mais ce plaisir est de trop courte durée pour valider à plein la première réalisation de ce nouveau groupe.

Clayman (06,5/10)

 

http://www.cyclopevision.net

M&O Music / 2012

Tracklist : 01. Cyclope Vision 02. Hostile Revenge 03. Forging My Sword 04. Burn the Village 05. Meet Hell Before You Die 06. Down Picking Fight 07. Arena Runner 08. The Eye of Egypt 09. Killing My Friendly Enemy 10. My Divine Punishment
 

 

Vorpal Nomad – Hyperborea

Le label québécois Metalodic déniche des groupes de tous horizons. Cette fois ci c'est au tour des colombiens de Vorpal Nomad créé en 2010 d'être mis à l'honneur avec leur premier album Hyperborea. Sur la scène de Bogota, les cinq musiciens ne sont pas des novices, ils participent à de nombreux projets depuis le début des années 2000. Une somme de talent réunie pour faire naître une entité de heavy/power metal dont les horizons sont d'emblée cernés.
 
Le travail justement exécuté et plutôt appliqué question chant ne pourra pas faire oublier que le groupe compose des titres peinant à faire mouche obnubilé qu'il est d'accomplir un opus propre sous tout rapport et focalisé sur ses modèles teutons. 
Inégalement attractif, Vorpal Nomad sait apporter puissance, mélodie et côté catchy à « Skull Island », sait s'aventurer avec les quasi dix minutes de «  As the Otherworld Falls Dawn ». Au delà de ça, c'est du connu, des morceaux peinant à décoller.
 
Pas désagréable pour les amateurs du genre mais peu enclin à donner la chair de poule, les colombiens sont de bons exécutants dont la formule doit se peaufiner pour prendre toute l'ampleur dont on les sent capable. 
 
Clayman (06/10)

http://www.myspace.com/vorpalnomad

Metalodic Records / 2012

01. Hyperborea 02. Skull Island 03. The Brotherhood 04. Final Cry for Freedom 05. Last Hero on Earth 06. The Mad Hatter 07. Vorpal Nomad 08. As the Otherworld Falls Dawn 09. Jack'O'Lantern