Mine de rien, Aegirson en provenance de Dijon, en aura fait du chemin depuis sa création en 1996. Non pas qu'ils aient une production discographique très développée mais quatorze ans de vie pour un groupe ce n'est pas rien. Il est d'ailleurs étonnant de les revoir avec un disque entre les mains, je ne croyais pas en entendre parler de nouveau après Requiem Tenebrae (2004) et une actualité très dispersée alors même qu'ils s'attelaient dès 2006 à l'enregistrement de Sons of Etheria. Aegirson n'est donc pas mort et cette attente, qui se voulait vaine, voit en fait débarquer ce second opus, concept science fictionnel comme quoi l'équipe ne s'est pas croisée les bras durant tout ce temps.
Qui dit concept, dit différentes phases successives au cours de l'histoire d'où une diversité de styles abordée pour mettre en avant chaque sentiment exprimé, chaque moment d'intensité. Aegirson sous son étiquette Dark Metal regorge d'atouts pour ne pas vous faire regretter d'être entrer dans leur monde musical. Il faudra souligner d'emblée que la production ne soutient pas comme il se doit le grand chantier entrepris par le groupe. Le son est terne et assez rachitique ne portant pas les différents moments entre calme et parties plus véloces. La batterie manque incroyablement de jus. Second point sur lequel je tique un peu, certaines parties de clavier possèdent un son assez niais comme au bon temps des années 80, heureusement ce sentiment ne prévaut que sur certains passages qui frappent à l'oreille comme des dissonances.
Pour le reste, il faut avouer que Aegirson entreprend de belles choses sur Sons of Etheria et sait rendre ses morceaux intéressants en leur donnant à chacun une identité propre. Le chant grogné étant assez plat, il accompagne les compositions en conservant une identité vocale qui peut paraître poussive alors que l'instrumentation se veut riche. Voilà pour le retour d'Aegirson qui a le talent de composition pour permettre une persévérance dans les écoutes mais dont la production est vraiment faible alors que certains groupes avec une première expérience studio pour sortir un EP s'en sortent les doigts dans le nez avec un son tonitruant. Dommage que Sons of Etheria soit à un tel point de faiblesse niveau travail sonore. A l'heure où les combos français ont une belle tendance à sortir des disques qui rivalisent avec n'importe quelles productions étrangères, Aegirson ne peut prétendre à tant de distinctions à l'image de la pochette très naïve.
Clayman (05.5/10)
www.aegirson.com
Manitou Music – Pervade Productions / 2010
Tracklist (59 mn)
1. Wistful 2. Stranger In Myself 3. Obscure Destiny 4. She's The One 5. Ruined Nation 6. From The Deep 7. Army Of The Deads 8. We Won't Be Their Slaves 9. Coeur Battant 10. Soiled 11. De Profundis 12. We Say Goodbye 13. L'Inquisiteur (bonus track)
Se pourrait-il que l'armée Sabaton mette un genou à terre ? Se pourrait-il que les guerriers de Sabaton manquent d'inspiration ? Se pourrait-il que sous les treillis se cache un syndrome Hammerfall ? Ce syndrome qui voit décliner un groupe ayant eu un accès rapide aux plus hautes marches pour se casser la figure comme une merde en bas de son trône doré après des sorties très moyennes et pourtant régulières comme si aucun impact créatif ou commercial n'avait d'incidence sur la marche en avant de ces quelques soldats équipés pour combattre d'instruments de musique.
Les suédois de Sabaton n'ont pas encore atteint telle déchéance. Leur reconnaissance rapide et exponentielle suite à l'excellent Attero Dominatus les aura vu signer chez ce que certains considèrent comme une bête noire, à savoir Nuclear Blast. Pour aller à contrario de ces avis négatifs envers le label allemand, Sabaton nous ravissaient avec The Art of War, une bombe de power metal sans point faible. Mais voilà tout guerrier en treillis qu'ils sont, les Sabaton ne sont malgré tout que des hommes et cet état de fait a pour conséquence qu'ils ont eux aussi parfois des baisses de régime. Coat of Arms est le symbole de cette lourde chute dans l'estime que l'on peut avoir en un groupe.
Dans sa veine Power Metal, Sabaton est une entité solide et ne déroge pas à son style dans sa marche en avant irréversible. La formule demeure inchangée, toujours entraînante, comme jamais sympathique à écouter et pourtant à formule inchangée, formule qui s'essouffle. La dynamique des morceaux est toujours une constante, les refrains accrochent l'oreille, les solos ne sont pas à jeter et font parti de la bonne tenue des compositions. Le sempiternel intro/couplet/refrain/solo/couplet/refrain/final demeure de bonne tenue rehaussé par le chant toujours aussi prodigieux de Joakim Broden à la tonalité grave en adéquation parfaite avec les rythmiques puissantes du groupe. Les claviers revêtent toujours une importance non négligeable dans les saveurs sécrétées par Sabaton. Oui mais voilà les titres ne possèdent pas l'aura de certains de ses prédécesseurs donc Coat of Arms reste un album moyen qui ne transporte pas sur les champs de bataille comme auparavant. Seuls les claviers sur le titre éponyme, les choeurs de « Uprising », la vivacité de « Screaming Eagles », la dextérité déployée sur « Saboteurs » peuvent faire dresser l'oreille à contrario on ne retire rien du fade « Midway », du mid-tempo « The Final Solution » et ses claviers éventés, du très eighties « White Death » ou d'un « Metal Ripper » sans âme.
Alors pour répondre à mes premières interrogations, je vous le dis, Sabaton est en manque grave d'inspiration sur Coat of Arms. Espérons seulement que l'avenir leur sera plus radieux parce que là il y a de quoi s'inquiéter.
Clayman (05/10)
Site Officiel: http://www.sabaton.net/
MySpace Officiel: http://www.myspace.com/sabaton
Nuclear Blast / 2010
Tracklist (39:53 mn) 01. Coat of Arms 02. Midway 03. Uprising 04. Screaming Eagles 05. The Final Solution 06. Aces in Exile 07. Saboteurs 08. Wehrmacht 09. White Death 10. Metal Ripper
Ce fût une épreuve lors de la sortie de Swallow the Pain mais comme je suis maso (et surtout que personne ne veut de cet album) me voilà une nouvelle fois entrain de me farcir l'Indus Electro Rock des frenchies de Ciguë désormais formé comme un véritable groupe. Le duo de 2008 fait désormais place à un sextet sans changer la formule musicale. Le groupe avance et peut se targuer à présent d'être une réelle formation.
Mes affinités musicales n'ayant pas été révolutionnées en deux ans, je ne vous cacherais pas que Phobia est dénué d'impact sur ma petite personne.
Tout comme à l'époque, même si le style présenté ici n'est carrément pas ma tasse de thé cela n'empêche pas de reconnaître le cas échéant la bonne tenue d'un album, une certaine accroche qui ferait tomber mon avis immédiat négatif envers ce style qui me laisse froid.
Le gros problème est que je ne trouve aucun plaisir à écouter Phobia, j'ai eu beau subir plusieurs écoutes, essayer de dénicher le truc qui me ferait vibrer, un morceau au-dessus des autres pour extraire mon esprit de ce dénigrement désagréable qui se profile, je n'ai rien trouvé pour me faire accepter cet album.
La masse incommensurable d'effet, le chant sans âme, les guitares ternes et sans réelle valeur ajoutée même les rythmiques de « Death in a Mirror » très « Rammstein » me feront m'arc-bouter sous le poids du désespoir.
Certes la musique indus/electro ici reliée au goth n'a pas la réputation d'être différente que celle présentée par Ciguë, en cela c'est indéniable ils font parti de ce monde avec sans doute des qualités que je ne décèle pas.
Pour la peine je ne noterais pas ce disque et je vous promets que la prochaine fois je ne m'aventurerais pas sur ces sentiers tortueux d'avoir l'espoir de découvrir un autre monde, en tout cas plus celui là ce n'est définitivement pas pour moi !!!!
Clayman
www.cigue-music.com
M&O Music / 2010
Tracklist 1. Survive 2. Catch Me 3. Anatomic Phobia 4. Dear Hatred 5. The Vinyl Countdown 6. Death In A Mirror 7. Mad World 8. A Flight To Nowhere 9. Inside Out 10. Behind 11. Whack Me I Simmer 12. Collapse