Le groupe de black Metal / Post Metal TOMBS a mis en ligne une vidéo du titre "V" extrait de leur nouvel album All Empires Fall à paraître en Avril via Relapse Records.
Mar 2
Le groupe de black Metal / Post Metal TOMBS a mis en ligne une vidéo du titre "V" extrait de leur nouvel album All Empires Fall à paraître en Avril via Relapse Records.
Mar 2
Voici ma troisième grosse baffe niveau son car après le Black Metal avantgardiste de Spektr dont je vous ai parlé le week-end dernier en chronique ici et le Beatdown Hardcore de Desolated (inc) j’en ai parlé hier là, vient le tour d’une formation grecque de Black Crust Metal nommée Natvre’s ! Il faut croire que la tendance d’un son rouleau compresseur est à la mode en ce début d’année ! Natvre's est une formation Black Metal nous venant de la deuxième région du pays Thessalonique qui après Athènes est une autre grande pourvoyeuse de Metal grec avec des groupes comme Hail Spirit Noir, Nightrage, Exhumation, Sklerotikz ou Tribe of Neptune. Il s’agit d’un trio d’illustres inconnus mais je vous parie un billet que cela ne va pas durer bien longtemps !
Wrath est leur premier album sorti de manière indépendante fin décembre de l’année dernière au format digital (à télécharger ici) mais depuis le mois de janvier vous pouvez retrouver cet album via une toute petite structure grecque spécialisée dans le Grindcore Clean Head Productions (désolé pas encore de site mais leurs productions sont disponibles via Discogs ici) en CD-R et digipak (ne tardez pas si vous êtes intéressés car il n’a été pressé qu’à une centaine de copies mais à l’heure où j’écris ces lignes il n’en reste plus que 10). Cet album m’est arrivé aux oreilles par le plus grand des hasards via Facebook. Et bordel que j’ai été bien inspiré de ne pas louper le coche ! Je m’explique.
Tout d’abords comme je le notifie en préambule, le son : une accroche Raw mais nette et puissante ! C’est bien simple malgré un processus artisanal Wrath sonne très professionnel car même si Natvre’s débute, il s’est donné les moyens et le temps de tout faire par lui-même (enregistré pendant les mois de Juin et Septembre 2015). Il est passé par trois studios différents pour les prises de son : le Stealthsound Studio pour les guitares et la basse, le Massroom Studio pour ce qui est de la batterie tandis que cette terrifiante voix a quant à elle été mise en boite au « Hinterland » ( studio ?). Le tout étant enregistré, mixé et masterisé par les soins du groupe au Stealthsound Studio. Le résultat ? Une pure tuerie ! Sous un aspect Raw et Crust tout est tiré au cordeau dans cette machiavélique élaboration sonore : un son de guitare rythmique tranchant et bien gras où la basse et la batterie pèsent lourdement. L’ensemble est mis en relief par de la reverbe sur centaines lead guitares et la voix. Une alchimie parfaite selon votre serviteur.
Cette production est un des atouts majeurs de ce skeud et amène une assise confortable aux compositions qui elles non plus ne manquent pas de charme. Les compositions de Natvre's arbore un Black Metal plus complexe et volubile que ce qu’il peut laisser transparaître aux premiers abords. On pourrait le qualifier de crossover entre la tradition de l’école grec chargée en lignes mélodiques et l’école scandinave des illustres Dark Throne ou Carpathian Forest mais avec une approche Crust dans le son et certaines rythmiques. Tout ceci est saupoudré d’un je ne sais quoi qui me rappelle fortement le génie de Leviathan. Une sorte de Black’n’Roll qui hume les relents d'un Swedish Death Metal Oldshool planant et lancinant qui a tendance à vous faire méchamment taper du pied dans un premier temps puis furieusement headbanguer sur la longueur pour enfin ne plus vous lâcher et vous obliger à appuyer sur la touche replay de votre lecteur !
En ce sens des compositions comme « Lazarines », « Narcissus », « Woven Art », « Endless » ou « Wrath » se montrent bien sournoises et entêtantes. On ne sait pas trop comment ils ont réussi cette prouesse mais nos trois gaillards parviennent toujours à capter notre attention et là encore ces compositions qui peuvent paraître à première vue simplistes, regorgent toujours de rebondissements rythmiques ou mélodiques qui sont fulgurants ! Je pense pour ma part que ces trois musicien sont doués et ont l’âme de grands compositeurs et arrangeurs ! Majoritairement Natvre’s choisit des mid-tempos bien balancés et dévastateurs pour étayer son propos mais il peut occasionnellement s’aventurer dans des assauts au blastbeat percutant comme sur le survolté « Prototype » ou à contrario friser le downtempo avec une composition à la limite du Doom Metal comme « Natvre's War ». Ils ont même pensé à aménager un espace d’accalmit Ambient avec juste des guitares spatiales presque Shoegaze sur « Hinterland » au milieu de l’album. Parfait en tout point les mecs ! La basse et la batterie ne jouent pas des rôles secondaires chez Natvre's et sont même des éléments primordiaux dans leur musique. C’est comme cette voix très agressive et pleine de saturations qui peut faire penser à Leviathan ou certain groupe d’obédience Sludge extrême comme Lord Mantis ou Indian.
J’ai vraiment passé un super moment ! Voilà ce que j’appelle l’amour du travail bien fait ! Tout est optimal et cohérent sur Wrath qui se paie le luxe de boxer dans plusieurs catégories en étant oldschool et newschool à la fois. Quand on pense que tout ceci s’est fait en mode « do it yourself » on ne peut que s’incliner devant la qualité du travail sur le fond et la forme fourni par Natvre's ! On peut d'ailleurs vraiment regretter que la formation n’est pas réussit à trouver un deal avec un label professionnel et avoir un tirage beaucoup plus conséquent du nombres des copies de son album ! Moi je soutiens à 100 % leur démarche et je paris sur eux dans l’avenir ! Voilà c’est dit !
FalculA (8,5/10)
Facebook Officiel
Bandcamp Officiel où Wrath est en streaming.
Soundcloud Officiel
Indépendant mais avec l’aide de Clean Head Productions / 2016
Tracklist (45:22) : 01. Lazarines 02. Narcissus 03. Prototype 04. Hinterland 05. Wrath 06. Woven Art 07. Endless 08. Natvre's War.
Mar 1
J’en apprends et découvre tous les jours en ce qui concerne notre cher et tendre mouvement ! En effet, moi qui pensais en connaître un rayon question Metal et ses innombrables ramifications en sous genres, courants et autres crossover, je suis tombé récemment sur le terme BEATDOWN que j’avais certainement vu passer mais pas vraiment assimilé. Pour tout vous dire, je me suis intéressé à cette scène récemment après avoir découvert en zonant sur Youtube le dernier album de Desolated (inc). Vous dire que je me suis pris une soufflante Hardcore comme je ne m’en étais pas pris depuis bien longtemps (surtout parce que je suis bien moins ce courant qu’au par avant) est un doux euphémisme !
Nous avons à faire avec Desolated (inc) à une formation britannique qui est loin d’être débutante puisque son aventure a débuté dès 2007 après avoir sorti deux démos successivement en 2008 et 2009 puis un premier effort longue durée The Birth of Corruption (2009 en écoute ici) qui n’était pas très folichon et dans une veine Deathcore très banal, Desolated (inc) amorce un léger virage artistique l’année suivante en sortant le EP The Sixth Day. En effet malgré encore quelques bribes de Deathcore maladroits, ils incorporent beaucoup plus d’éléments Hardcore et Doom Metal voire Sludge à leur musique. La tendance se confirme sur leur album suivant : le déjà très réussi beaucoup plus Doom et Hardcore Verse of Judas (2012 en écoute ici). Petit à petit Desolated (inc) change de peau et opère une transformation bénéfique. Il gagne en poids et en carrure en proposant un travail très varié et surtout bien mieux produit ! Il s’en suit 2 EPs Disorder of Mind (2013 en écoute ici) et Fear of Life en 2014 du même acabit avec progressivement l’abandon total des vocaux et gimmick Deathcore.
The End, leur troisième album, est disponible depuis le 6 Février en format digital (ici) et en format vinyl / cd via Beatdown Hardwear Records (site ici). Visuellement tout d’abords, The End bénéficie des mêmes attentions que les plus récentes de ses réalisations à savoir un artwork au dessin très travaillé et usant des codes en vigueurs dans les scènes Sludge Doom ou Stoner. Ce dessin est vraiment superbe et fait immédiatement penser à certaines pochettes des albums de Baroness ou de Black Tusk. Vous voyez un genre hérité de courants graphiques de 70s. Bien fumant le truc ! Vient ensuite le son et quel son ! Il m’a attrapé directement et j’en suis devenu digue ! Cette production est complètement addictive ! Pareil à des coups de masse ! En un mot ENORME !
On comprend bien mieux ce terme de Beatdown Hardcore quand on s’envoie dans les cages à miel le son de ce skeud ! Desolated (inc) amène ses courtes compositions directement héritées d’un Hardcore classique en usant des effets du Doom comme des Downtempo imparrable. Vous en aurez un bel exemple sur leur tonitruant single « The End ». On retrouve tout l’arsenal du Hardcore, c'est-à-dire énormément de Moshparts, de cœurs bien virils et des accélérations Thrashcore ou Crossover Thrash comme sur l’expéditif « Withdrawal ». Le tout appuyé pas ce son pachydermique ! L’effet dévastateur est garanti ! J’ai accroché à toutes les compositions, je dis bien TOUTES mais j’ai particulièrement bavé sur le flow hip-hop de titres comme « Olanzapine » ou « Relapse » qui m’ont rappelé bien des choses que j’écoutais énormément dans les 90s et ses nombreux rebondissements ou ressorts rythmiques. C’est vraiment la guerre en mode battle sur presque tous les titres comme sur « The Beginning » qui ouvre l’album avec en guest le chanteur de Malevolence la formation britannique de Metalcore dont vous pouvez retrouver notre chronique d’un album ici. Il y a même un titre instrumental clôturant l’album et dans une veine totalement Stoner Doom : « Out of Luck » qui laisse entrevoir toutes les grandes et convaincantes capacités de Desolated (inc) à nous convaincre dans ce domaine.
Bref Desolated (inc) avec ce The End que je n’ai absolument pas vu venir, se montre innovant, ultime et très percutant ! L’album est court mais paradoxalement très bavard ! Le pire c’est que je sens que cette formation en garde sous le pied et qu’elle est capable d’en l’avenir de taper encore plus fort. En effet si elle arrive à amalgamer toutes cette influence aux seins de mêmes morceaux, je suis persuadé que leur force de frappe déjà titanesque rasera à peu près toutes toute concurrence ! Affaire à suivre donc moi je vous laisse je vais ressortir mon baggy et mes skeuds de Biohazard, Life Of Agony ou Madball !
FalculA (8/10)
Facebook Officiel
Bandcamp Officiel
Beatdown Hardwear Records – Holy Roar Records / 2016
Tracklist (24:34) : 01. The Beginning (feat. Alex Malevolence) 02. Numb 03. Therapy 04. Invasion 05. Psychosis 06. Olanzapine 07. Withdrawal 08. The End 09. Relapse 10. Out of Luck.