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The Pete Flesh Deathtrip, ce nom ne dira peut-être pas grand-chose au metalhead lambda mais il se peut que dans le lot quelques uns aient déjà entendu parler de Peter "Pete Flesh" Karlsson car il s’agit d’un musicien ayant pas mal vadrouillé dans les années 90s au sein de la scène Death Metal suédoise. On le retrouve notamment entre 1992 et 1995 dans l’effectif de Harmony une formation qui deviendra par la suite le célèbre Maze of Torment dans lequel il tiendra également la guitare entre 1995 et 2004. Nous avions d’ailleurs chroniqué  The Unmarked Graves ici un bon album de Thrash Death Metal efficace qui était saupoudré de ralentissements Doom Metal et d’un je ne sais quoi de Black Metal mélodique. Il a aussi participé de manière active à l’aventure Deceiver une formation Heavy / Thrash Metal entre 2004 et 2009 où il occupa les postes de guitariste puis de chanteur. Pete se lance parallèlement en 2004 dans son projet solo Flesh dans lequel il est seul maître à bord en gérant tout (seulement épaulé à la batterie par Magnus "Flingan" Flink de Deceiver) et où il peut créer son propre univers musical. Il sortira avec Flesh trois albums :  Dödsångest en 2005, Temple of Whores en 2006 et Worship the Soul of Disgust en 2008. C’est en 2009 qu’il opte pour le nom de The Pete Flesh Deathtrip mais le premier album sous cette monture Mortui Vivos Docent ne sortira qu’en 2013 (vous pouvez l’écouter dans son intégralité via Youtube ici). C’est à cette période que j’ai découvert sa musique malgré le fait que je connaissais bien Maze Of Torment.

J’avais particulièrement apprécié Mortui Vivos Docent, un album sorti sur le label Singapourien Pulverised Records et qui reprenait les aspirations qu’un Maze Of Torment pouvait avoir avec un Death Thrash sur vitaminé presque Black Metal par moments et aux rondeurs Doom Metal. Le tout avait ce charme typique des 90s avec une production rappelant celle du Abyss ou du Sunlight Studio. Je l'annonçais il y a quelques semaines en news ici, c’est au mois de Mai que The Pete Flesh Deathtrip se décide à nous présenter son second opus Svartnad qui sort cette fois-ci via Critical Mass Recordings en version Cd et Digital. On retrouve donc Pete une fois encore dans le rôle de « l’homme à tout faire » : de la composition à l’interprétation du chant, de la basse et des guitares ainsi qu’à l’origine de tous les arrangements de Svartnad. Les parties de batterie ont été jouées par Henrik Borg qui a également fait des chœurs et que l’on retrouve aux côtés de Pete pour ce qui est de l’enregistrement au Studio Lyhört (Suède). Henrik a aussi mixé et masterisé l’album ! Le résultat est vraiment bon en donnant quelque chose de plus heavy et léché que par le passé tout en gardant cette touche 90s très prononcée.

THE PETE FLESH DEATHTRIP « She Dwells Into The Dark »
 
THE PETE FLESH DEATHTRIP « The Sun Will Fail » OFFICIAL VIDEO

Un grand soin a été apporté aux parties Doom Metal et Heavy Metal par le biais de leads guitares et autres solos qu’on retrouve sur l’intégralité de l’album,  ça donne une grâce et une couleur nostalgique à de nombreuses compositions de Svartnad. The Pete Flesh Deathtrip prend son temps pour installer ses ambiances en utilisant également de légers et discrets claviers. Je trouve que ça lui réussit vraiment bien à de nombreux passages de l’album. Certains trouverons ça chiant mais des morceaux comme « Svartnad », « In Ruinam Iniquitas » ou «  Burial Shore » si ils prennent énormément de temps avant de s’installer, savent toujours se rendre captivants ! Je pense pour ma part que c’est bien mieux ainsi !  Bien évidemment le Thrash Metal, le Death Metal  ainsi que le Black Metal irriguent toujours les compositions de Pete mais la chose se fait de manière moins frontal. « The Winter of the Wolves »  est un exemple épatant en la matière. On touche même au sublime à de nombreuses reprises comme sur les pourtant viriles et percutants « All The Serpents », « Melting the Frost from Your Eyes » ainsi que les gras et entrainants « The Sun Will Fail » et « She Dwells into the Dark ». L'artwork de Aybars Altay (site ici) , un artiste turc, est très convenu pour le genre Black Doom Death Metal mais il reste très soigné, alors on s'en contentera. Pour ne rien gâcher les parties de chants sont assez diversifiées et très bien interprétées ! Bravos à Pete qui se montre très à l’aise dans tous les registres abordés ! 

C’est marrant mais je rapproche un peu la démarche qu’a The Pete Flesh Deathtrip sur Svartnad de celle qu’a eue Nightfall sur ses deux dernières réalisations  Astron Black and the Thirty Tyrants et Cassiopeia ma chronique ici. En effet Efthimis Karadimas et Peter "Pete Flesh" Karlsson ont un sens de la mélodie et de la composition en commun. Le fait qu’ils abordent également tous deux la chose Heavy Metal et Doom Metal par le prisme du Metal Extrême des 90s, leurs donnent énormément de ressemblances que ce soit dans la manière de faire sonner les leads de guitares et les solos avec un touché oldschool ou dans la textures des claviers. C’est par moments vraiment confondant ! Je vous encourage grandement à écouter Svartnad car tout y est léché et carré ! Moi je soutiens et j’encourage ce très bon album de Metal à l'ancienne ! 

FalculA (8,5/10)


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Critical Mass Recording  / 2016
Tracklist (45:15) : 1. In Ruinam Iniquitas 2. Burial Shore 3. All the Serpents 4. The Sun Will Fail 5.    Melting the Frost from Your Eyes 6. The Winter of the Wolves 7.    She Dwells into the Dark 8. Svartnad

Âme sensible allez voir ailleurs ! 

Je vous ai déjà longuement et souvent parlé de Autokrator ainsi que de N.K.V.D. Oui la scène Metal extrême et indépendante française peut se targuer d’avoir enfanté ces deux instruments de tortures sensorielles que j’encourage grandement à découvrir ! Pour de plus amples présentations je vous renvoie donc à mes différents articles (intreview ici et chroniques et ici). Sir LoïcF (programmation, sampling, guitares et basses) est le machiavélique et fécond instigateur de ces deux grandes manœuvres. C’est une personnalité dont je faisais aussi allusion dans la chronique du dernier album de Altarage ici. Le voilà qui repart à l’assaut afin de fumer nos pauvres cervelles d’homo-consommatus et d’envahir notre funeste « monde libre » post-contemporain !

En effet, The Obedience to Authority le second méfait de Autokrator est disponible depuis le mois d’avril (je m’excuse encore pour le retard de la chronique) en cd et version digital via Krucyator Productions site ici (la petite structure de vente / distribution gérée par Loïc) et Godz Ov War Productions site ici. Loïc s’est chargé de quasi tout sur ce second opus et comme pour l’album précédent, il est seulement épaulé par David Bailey, un américain qui assure le chant sur l’intégralité de l’album ainsi que pour la prise de son. Puisque on parle du son sachez que Loïc l’a une fois de plus concocté dans son propre laboratoire et que celui des guitares / basses est un tantinet moins en avant que sur le premier album éponyme de Autokrator. Ce qui a pour effet d’aérer un peu le spectre sonore qui avait tendance à être très massif par le passé. Les compositions respirent plus de sorte que le chant ainsi que les différents bruits ou séquences Ambient Industriel ressortent bien mieux. Après nous avoir violement neutralisé en nous exposant la force brute de la carrure de son premier album, Autokrator avec les nouvelles textures sonores de The Obedience to Authority aspire à nous faire ressentir le climat de son antre de tortures. Ca marche une fois de plus sur moi et j’ai retrouvé un peu de l’aspect Atmosphérique et Ambient que Loïc distillait déjà sur le phénoménal dernier album de N.K.V.D. Hakmarrja

En y réfléchissant bien maintenant que j’ai le superbe cd digipack (version limitée) entre mes mains, ça ne m’étonne pas car on peut retrouver dans le livret des éléments de l’artwork de Hakmarrja. L’occasion de féliciter l’artwork de Néstor Ávalos (facebook ici) qui a bossé au par avant avec Autokrator et récemment sur les artworks de Bloodbath, Blut aus Nord ou Hecate Enthroned. Le livret quant à lui est l’œuvre de Loïc mise en place par Tryfar  (site ici) qu’on retrouvait à l’origine de l’artwork de  Hakmarrja N.K.V.D. En plus de la bonne musique vous aurez un bel objet ! C’est souvent le cas sur les production de Loïc F

Oui, j’ai trouvé que l’ombre de Hakmarrja planait énormément sur The Obedience to Authority et c’est plus particulièrement prégnant sur des titres comme « Chapter II » ou « Chapter VII » ! Je rassure quand même ceux (et je sais qu’il y en a quelques uns) ayant apprécié la rudesse et le lourd propos des « volées de moineaux  Death Metal » du premier skeud. Ca pulse énormément dès l’entame de « Chapter I » avec son refrain O.B.E.D.I.E.N.C.E scandé pareil à des coups de burin placés entre les deux yeux. Ca blaste également sur « Chapter IV » avec toujours cet alliage incandescent de riffs en fusion qui sur « Chapter V » ou « Chapter VII » (mon morceau préféré)  nous donne vraiment l’impression d’avoir la tête prise dans un étau ! Bordel que c’est bon ! Le tout est toujours agencé avec cette foide mécanique rythmique très rude et imparable, un héritage du Metal Industriel cher à Loïc. Les parties de chant de David Bailey sont gutturales et caverneuse à souhait et elle sont particulièrement mises valeur dans le mix final comme je le disais plus haut. C’est tant mieux car elles sont très réussies ! On a d’ailleurs l’occasion de le constater sur l’outro de l’album « Chapter VIII » qui est un morceau Ambient Noise Industriel réalisé en collaboration avec Auditor un musicien qui s’occupe des claviers et des samples lors des concerts de Ævangelist (dont j’ai fait la chronique du très réussi dernier album ici).  Avec The Obedience to Authority, Autokrator se fend d’un superbe album d’art noir et d'une production parmi les plus extrêmes sortis ces derniers mois ! Je peux vous dire sans trop exagérer que je suis certain que c’est le truc le plus violent qu’on ait traité chez Metalchroniques.fr depuis le début de l’année ! Ouais tranquille !  Il est bien dans la droite lignée de la première production. 

En ce sens il s’agit d’une confirmation. Je ne doutais nullement de la capacité de Autokrator à sortir une nouvelle production dans la veine du premier mais là où j’ai été très surpris voire bluffé c’est lorsque j’ai réalisé que Loïc en plus n’hésitait pas à revenir avec l’emprunte et la forte identité de N.K.V.D. ! De fait il varie un peu plus son propos et ça donne un résultat encore plus méchant et oppressant ! J’espère en tout cas que la fresque dépeinte par Autokrator sur The Obedience to Authority n’est qu’une vision de notre passé car si il s’agit d’une vision du futur de nos sociétés post modernes : ça va être lugubre et fatal pour tous … 

FalculA (9,5/10)


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Bandcamp officiel(les deux albums sont en streaming)


Krucytor Productions – God Ov War Productions / 2016
Tracklist (36:11) : 1. Chapter I 2.    Chapter II 3. Chapter III 4. Chapter IV 5. Chapter V 6.    Chapter VI 7. hapter VII 8. Chapter VIII. 

Je n’écoute pas souvent de Rock et de fait je ne suis pas un spécialiste. Bien entendu je connais mes classiques et j’ai même pas mal d’albums de chevet dans le genre, comme tout le monde je pense mais disons que je ne cherche pas à me tenir informé des nouveautés et que de toutes façons le Metal accapare tout mon temps. J’ai vu circuler le nom des français The Distance sur les réseaux sociaux et on va dire que la pochette de l’album a attiré mon attention de sorte que j’ai voulu en apprendre un peu plus à leur sujet. Je vais d’ailleurs tout de suite saluer le travail réalisé au niveau de l’artwork par RBKrecords, plus particulièrement dans le domaine du visuel de la pochette qui est l’œuvre de Nicolas Dhornes car il est très accrocheur tout en étant sobre et sombre.  C’est donc naturellement que j’ai saisi l’opportunité quand j’ai vu apparaître Radio Bad Receiver dans les arrivages cds de la rédaction. Ce groupe a mis bien des observateurs de la scène Rock / Metal en émois et bon nombre d’entre eux vont carrément jusqu’à dire qu’on aurait à faire avec Radio Bad Receiver à la sensation Rock / Hardrock / Metal de l’année 2016 ! Il faut d’ailleurs signaler qu’il s’agit là de leur seconde production puisque Spin The Black Circle (2012), leur premier album dont trois titres sont en écoute ici, avait lui aussi mis pas mal de monde à genoux. Le groupe a même effectué une tournée en Grande Bretagne la même année et qui a fait beaucoup de bruit. Alors forcément tout ce foin a attiré mon attention.

Aux premiers abords Radio Bad Receiver peut donner l’impression d’une certaine qualité ainsi que l’illusion d’être consistant grâce à son artwork ou à sa production carré et très travaillée (de l’enregistrement aux arrangements en passant par le mixage et le mastering). Quand on survole l’album des titres comme « Perfect Things », « Alone », « Nasty Light » ou « Thank You For Nothing » peuvent même entretenir un semblant d’aura de par leurs légères intonations Pop / Newwave bien sentis avec leurs leads guitares aériennes et leurs chœurs typiquement 80s mais très vite le soufflé retombe. Ca fait vaguement penser à du U2 et un tout petit peu à du The Cult en vachement moins bien ! Il faut dire que ce chant nasillard ne les aide vraiment pas ! Je tiens à signaler qu’à cause de ce chant l’écoute prolongée de cet album m’a été réellement pénible dans un premier temps puis carrément insupportable par la suite !  C’est quoi le but ? Ca sert à appâter les canards ? C’est ça j’ai juste ? Quant à  des compositions comme « Insomnia », « More Than Serious »,  « Radio Bad Receiver » ou « Mesmerise » dont les refrains sont, il est vrai, très accrocheurs, on a la pénible impression d’avoir à faire à un sous Queen of the Stone Age. Bordel on frôle même le plagia à plusieurs reprises que ça en devient vite dérangeant ! Que voulez-vous ma bonne dame ! N’est pas Josh Homme qui veut et le manque de suavité du chanteur de The Distance se révèle handicapant pour des compositions qui ne sont pourtant pas si mauvaises ! 

A d’autres moments sur « Trouble End » ou « The Unconscious Smile » The Distance essaie de nous faire peur et de nous agresser en nous montrant ses biscoteaux et en se la jouant légèrement Rock Noise et Grunge mais là encore ça ne prend pas à cause d’un cruel manque d’agression ou de ce sentiment d’urgence Punk que des formations comme Nirvana ou The Smashing Pumpkins étaient en capacité d’étaler de manière bien plus éloquente et surtout avec génie à un large publique. Faites attention avec « How Long Before The Bleeding Stops » on tente de vous faire le coup de la séduction bien lourde en mode Sleaze Rock / Hardrock et c’est pas tombé loin de faire mouche sauf que le refrain mièvre à pleurer vient tout dégueulasser ! Putain décidément on se dit qu’on perd son temps avec ce truc, euh pardon cet album. 

Je pense que The Distance prend son publique pour des lapins de trois semaines ! Il doit se dire qu’il va bien arriver à tirer son coup à l’arrière d’une voiture avant la fin de la soirée. Alors pour ça The Distance part à la racole et il s’est monté lourd comme dirait Jean-Marie Bigard dans son sketch « Le lâcher de Salopes ». En singeant très (trop) souvent et de manière grossière des formations qui ont fait leurs preuves, il ne récolte à mes yeux que le charisme d’un petit groupe de reprises. Le genre de truc pour mettre de l’ambiance dans un bar ou un pub mais certainement pas la sensation Pop Rock/ Hardrock / Metal de l’année ! A mon avis leur label et ces « observateurs » nous prennent pour des nèfles sans culture Rock. Ils doivent se dire tous ensemble « sait-on jamais sur un malentendu…». Désolé j’aurais aimé être emballé mais c’est tout le contraire. Si je veux du U2, du The Cult, du QOTSA ou du Nirvana ben je me fais les originaux ! Je vais à la source quoi et je ne me tape surtout pas cette grosse arnaque à la mièvrerie putassière ! Qu’on se le dise tout ceci n’a absolument rien à voir avec les artistes plagiés que je site dans cette chronique. C’est juste un album de variétés Pop Rock,  une sorte coquille vide, un truc éphémère en somme un attrape couillons. Voilà c’est dit !

FalculA (4/10) 


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Note A Bene – Replica Promotion / 2016
Tracklist (48:00) : 1. Thank you for nothing 2. Mesmerise 3. How long before the bleeding stops 4. Radio bat receiver 5. Nasty light 6. The unconcious smile 7. Trouble end 8. More than serious 9. Perfect things 10. Insomnia 11. Alone 12. Don't try this at home.