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Rage – Carved In Stone

Le Trident Teuton Speed Power est de retour. Depuis 25 ans que RAGE  écrème la scène Métal et fait partie des poids lourds ; j’en étais devenu à me demander après le Speak of the Dead de 2006 si le temps du combo n’était pas révolu. Je pensais après cet album expérimental, et O combien pompeux et décevant, que ma discothèque resterait bloquée à 16 unités…
Et puis, j’ai vu en arrivage Cds, le promo de Carved In Stone ; alors je me suis porté volontaire à sa chronique afin qu’il ne soit pas descendu en flammes par un jeunot trasher, Deatheux ou autres …Par nostalgie et respect, d’un groupe étant arrivé en même temps que les Saxon, Ruming Wild …
Et bien m’en a pris car Rage fait à nouveau du Rage. Pas le Heavy quasi Trash qu’on a pu apprécier ; mais du speed power bien racé et surtout accrocheur. La recette est inchangée, une rythmique de feu, massive et rapide, et dessus des riffs d’acier en fusion. Les mélodies et les refrains sont toujours aussi simples (pas simplistes) et vous imprègnent d’entrée les neurones ("Carved in Stone", "Long Hard Road", "Lost In The Void")… Des intros de déménageurs ("Drop Dead !", "Gentle Murders", "One Step Ahead"), des solis qui tuent ; un Peavy au sommet de sa forme, rageur à souhaits ; et un André Hilgers (Razorback, Axxis, Silent Force, l’excellent Vanize) remplaçant Mike Terrana sans dommages.
Quelques pointes d’originalité bienvenues comme ce « Lord Of The Flies » assez space ! Un  « Without You » en harmonies, une entame « orientale » de « Open My Grave » rendent cet opus hautement délectable et sans temps morts. Ajouter malgré tout quelques effluves organiques clairsemées et discrètes, seules réminiscences du gâchis de la galette précédente ; et vous aurez à mon sens une des meilleures offrandes du Trident Teuton. Les trois pointes étaient émoussées, elles sont à nouveau acérées … Qu’on se le dise Rage is Back.
 
Metalpsychokiller (08.5/10)
 
Site Officiel : www.rage-on.de
 
Nuclear Blast / 2008
 
Tracklist (47:49)
01. Carved In Stone 02. Drop Dead! 03. Gentle Murders 04. Open My Grave 05. Without You 06. Long Hard Road 07. One Step Ahead 08. Lost In The Void 09. Mouth Of Greed 10. Lord Of The Flies

 

Black Comedy – Instigator

Black_Comedy-InstigatorLe line up rapide des norvégiens de Black Comedy vous apprendra d’une part que le batteur Tjodalv et le bassiste Memnock officient ensemble depuis longtemps (Susperia et Old Man’s Child). Et d’autre part que ce second album-après Crawl To Exceed en 2001-est produit et masterisé par Marius Strand (le guitariste) et Bjorn M Borg (le claviériste).S Bardoletto (second guitariste) et évidemment l’aboyeur rageur de service Jon E Bergan complètent le groupe.

Le concept futuriste du designer Vidar Hofmo Bjolgerud sur le cover annonce la tendance de cet Instigator. Un dessein se voulant résolument avant-gardiste, novateur où la finalité à atteindre est l’expression d’un métal moderne. L’idée n’est pas nouvelle en soi, puisque d’autres groupes tel The Kovenant s’y étaient déjà essayés. Les précurseurs restant à mon sens les britanniques de Killing Joke.

Les douze plages de la Tracklist sont ainsi un melting pot de nombreux styles de métal (sauf Black). Mais pour affiner tout de même un peu, la tendance est thrash/métalcore. Aussi bien par les vocalises brutales, que par les riffs massifs des grattes ou l’utilisation volumineuse de la double. Cette diversité est réellement bien intégrée dans les compositions de Black Comedy et l’énorme production sonore en rajoute à la maturité technique que l’on ressent.

Car les liants de cet opus sont bien sûr les harcèlements rageurs du crieur et les refrains synthétiques à la Linkin Park (Favorite hateobject) ; mais plus encore les sonorités électro indus des claviers. Ceux-ci omniprésents, se déclinent à toutes les harmonies, des plus avangardistes (The emergence, Prime specimen, Civil paranoia) aux plus surprenantes voir rétros à la Yazoo (Sum of all shit, inhale the sulfur). La constante étant cependant la puissance et le mélodique.

Il est à préciser d’ailleurs, que les intros, les outros ou bien encore les breaks ont des lignes organiques particulièrement ciselées…En volutes, en nappes, incisives, évanescentes ; la quintessence synthétique est atteinte sans coup férir.

En résumé, tout est excellent dans cet « Electro Mix Metal » dont le côté novateur est à la fois agréable et surprenant de par son originalité. L’ensemble se laisse écouter avec curiosité au départ puis beaucoup de plaisir. Mais il manque à mon sens, le je ne sais quoi qui pourrait porter à l’addiction…

Metalpsychokiller (08/10)

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Season Of Mist / 2008

Tracklist : 01. The Emergence (Intro) 02. Favourite Hateobject 03. War Incognito 04. Sum Of All Shit 05. Prime Specimen 06. Civil Paranoia 07. At One With Decadence 08. Lord Of Locust 09. Inhale The Sulphur 10. Crawl To Exceed 11. Subtle Conversion (Sic Transit Gloria Mundi) 12. Story Of The God, The Beast And The Fools Between

 

Deathchain – Cult of death

Autant vous le dire d’emblée, Deathchain ne fait pas dans la denteldeathchain-cult_of_deathle. Avec 10 ans d’existence et deux albums au compteur (Deadmeat Disciples en 2004 et Deathrash Assault en 2005) les finlandais nous reviennent en 2007 avec ce Cult of Death. La cadence de parution de leurs créations s’accélère donc, mais rassurez-vous ce n’est point au détriment de la qualité, ni du coup de pied au cul !!

Jamais 2 sans 3 dit-on ; et bien cet opus est de la même veine que les deux précédents ; du Death Thrash bien speedé, bien en place et bien ficelé. Comme le bon vin Deathchain s’améliore avec le temps ; et le son du combo a encore gagné en qualité. Plus incisive et plus volumineuse la prod de chaque piste instrumentale est parfaite et sied à merveille à ce Turbothrash.

Enregistré au Seawolf Studios et au Studio Perkele. Mixé par Sami Jämsen et produit par le groupe lui-même, ce Cult of Death est sans conteste la plus destructrice et la plus sinistre de leurs offrandes.

Cette combinaison agressive et brutale de death et de Trash conserve une particularité ayant déjà permis aux 5 de Kuopio de rentrer allègrement dans les charts finlandais. Les refrains, sans être des hymnes à la Manowar, sont très marqués et vous imprègnent dès la première écoute (Hour of the Exorcist, Cult of Death, Serpent of the deep …). Ajoutez à cela quelques blasts et solis de bonnes factures, et vous obtenez une galette très professionnelle. Trop peut-être…

Car le remplacement de Rotten – ayant officié sur les deux premiers albums –vocaliste caverneux et rocailleux, par KJ Khaos (the duskfall), au chant plus conceptuel n’est peut-être pas un atout pour Deathchain. Certes, la prestation du nouveau hurleur est parfaite et sans faille, mais tellement classique dans ce créneau musical, qu’on regrette quelque part l’unicité et les défauts de son prédécesseur.

En conclusion, des riffs saignants, une vélocité féroce, une rythmique acérée ; et même le « morceau qui tue » – Un Serpent of deep à la God of Thunder des Kiss – rendent cet album excellent. On peut juste regretter que Deathchain devienne standardisé au détriment de son originalité initiale.

Metalpsychokiller (08/10)

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Dynamic Arts Records / 2007

Tracklist : 01. Deathammer 02. Hour Of The Exorcist 03. Pit Of The Possessed 04. Serpent Of The Deep 05. In The Crypt Of Vengeance 06. Witchstorm 07. Necrophiliac Lust 08. Cult Of Death