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Mister Patate
Juin
17
En 2015, je disais ceci au sujet de nos amis d’Ingested et de leur album The Architect Of Extinction : « Penance », un interlude instrumental bien plus posé que le reste de la galette, en rupture totale… et honnêtement, je serais curieux de voir ce que le groupe pourrait proposer s’il se lançait dans cette voie plus « mélodique » sur un album entier.
À l’époque (et jusqu’à l’année passée), le groupe officiait dans le Deathcore/Slam de haut niveau, avec tout ce qui fait le « charme » du genre, et les rares tentatives du groupe de faire autre chose laissaient entrevoir un potentiel réel. Quatre ans plus tard, nous voici donc avec Call Of The Void, nouvel EP sorti chez Unique Leader Records (on pourra dire que le passage des Anglais chez Century Media Records a été très bref). Nouvelle identité visuelle, nouveau label, nouveau logo… et nouvelle orientation musicale. Ingested frappe fort, mais pas là où on l’attendait.
Ingested offre ici un EP plus sombre, où la brutalité sonore laisse la place à davantage d’atmosphère, d’ambiances lourdes et de mélodies. Il semble bien loin, le temps où le groupe assénait des titres bourrins et « cons » comme « Skinned And Fucked ». Ici, pas une trace de ces growls inhumains ni de breaks pachydermiques, mais bien 3 titres et un interlude qui dévoilent une autre facette du groupe. La pièce maîtresse de cet EP est clairement le diptyque Eternal Kingdom et, plus particulièrement, son deuxième volet tout en mélodie. Le groupe ose, le groupe évolue, mais cette évolution est clairement maîtrisée et semble naturelle.
Est-ce là le début d’une reconversion du groupe ? Il est trop tôt pour le dire, mais avec ce qu’Ingested vient de dévoiler en un peu moins de 20 minutes, il serait dommage que le groupe ne persévère pas dans cette direction, quitte à perdre en chemin une frange de son public.
Mister Patate (9/10)
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Unique Leader Records / 2019
Tracklist (17:21) 1. Mouth Of The Abyss 2. Eternal Kingdoms (Part I) 3. Eternal Kingdoms (Part II) 4. The Empyrean Creed
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Mister Patate
Juin
17
Plus de 30 ans de carrière, une discographie longue comme le bras et un line-up stabilisé depuis maintenant 8 ans : Vader n’a plus rien à prouver, mais il ne se passe quasiment pas une seule année sans au moins un petit EP des tauliers du Death polonais. Après Dark Age, qui n’était au final qu’une « vulgaire » compilation de morceaux réenregistrés pour l’occasion, Peter et sa bande reviennent avec un EP court mais efficace.
Au programme : 3 inédits, une nouvelle version d’un classique (le monstrueux « Litany » tiré de l’album portant le même nom) et une reprise de Judas Priest. Au niveau des nouveaux morceaux, on reste un peu sur sa faim : tous sous la barre des 3 minutes. Cependant, cette faible durée permet aussi de condenser toute l’énergie du groupe et de la délivrer en autant d’assauts bien sentis. Pour le reste, on retiendra que « Litany » semble encore avoir gagné en patate grâce à une prod’ bien plus massive qu’à l’époque. Pour ce qui est de la reprise de Judas, je dois avouer que d’autres groupes de Death ont déjà été plus convaincants en reprenant une compo de tonton Halford (je pense plus particulièrement à l’énorme « Leather Rebel » de Blood Red Throne).
En moins d’un quart d’heure, Vader se rappelle à notre souvenir. Rien d’exceptionnel, mais une qualité constante depuis maintenant quelques années (j’irais même jusqu’à remonter à 2006 et Impressions in Blood).
Mister Patate (7/10)
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Nuclear Blast Records / 2019
Tracklist (13:23) 1. Grand Deceiver 2. Litany 3. Emptiness 4. Despair 5. Steeler (Judas Priest Cover)
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Mister Patate
Fév
13
« On ne change pas une formule qui gagne » : voilà probablement quel était l’état d’esprit de nos amis de TMDC au moment d’entrer dans le studio pour pondre un digne successeur à Versvs I, son dernier opus en date. On garde donc les mêmes fondamentaux, à savoir une prod’ en béton armé, un Death brutal qui n’a pas peur de s’aventurer vers des horizons plus expérimentaux, une voix off (un David Attenborough plus vrai que nature cette fois) et une campagne promotionnelle délirante.
Et pourtant, ce Vergelding a un petit quelque chose en plus. Il a cette petite touche indus plus marquée, qui lorgne tantôt vers le Ministry de la belle époque, tantôt vers un Rammstein martial en diable (« Fist Of Stalin » a de furieux relents de « Wollt Ihr Das Bett In Flammen Sehen » à la sauce Death Metal hollandais). Et mine de rien, cette petite différence apporte une saveur plus prononcée au tout.
Si je ne devais pointer qu’un défaut, c’est la durée finalement très limitée de l’album : une intro, un intermède musical certes réussi (qui reprend une mélodie de l’intro) et deux morceaux de l’album précédent en version live au Graspop. Au final, on tourne donc aux alentours de la grosse demi-heure de nouvelle musique, un comble quand on sait que leur EP Bloodcvlts affichait 40 minutes au compteur. Mais quand on y réfléchit, il est probablement préférable d’opter pour un album un poil plus court, mais aussi et surtout plus percutant et efficace.
Mister Patate (8,5/10)
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Human Detonator Records / 2018
Tracklist (47:01) 1. Planet Wrath 2. Dawn of the Planet of the Ashes 3. Come Forth Lazarus 4. Fist of Stalin 5. The #Snowflake Anthem 6. Rise of the Dhul-Fakar 7. Die Glocke (Live at Graspop Metal Meeting 2017) 8. The Furious Gods (Live at Graspop Metal Meeting 2017)