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Primal Fear – Live In The USA

Après deux albums très moyens New Religion (2007) et 16.6 (Before the Devil Knows You're Dead) (2009), Primal Fear marque son retour dans les bacs en proposant le premier vrai album live de son histoire. En effet, celui qui était inclus dans le coffret The History of Fear (2003) et plus à considérer comme un bonus, car il n’a jamais reçu de distribution propre, et même s’il ravit les fans, il n’avait pas alors bénéficié d’une production digne de ce nom.

De ce côté cette fois, rien à redire, nous avons droit à du solide de chez solide ! Tous les instruments sont servis à la perfection, les chœurs sonnent vrais (point d’artifice ici !), et que dire de la basse de Mat Sinner qui est omniprésente, alors qu’elle est habituellement noyée dans la masse. Ralf Scheepers est énorme ; ayant retrouvé son meilleur niveau, le chanteur éclabousse le show de sa performance, alliant puissance, modularité et impressionnantes montées dans les aigus. En fait c’est rarement le cas, mais nous sommes en présence d’un live qui vous immerge littéralement dans ces conditions que nous apprécions tant, car il suffit de fermer les yeux pour s’imaginer au milieu d’un concert des Allemands. Seul le public est difficilement audible, mais le son est tellement compact que l’on passe vite outre ce léger désagrément.

Ayant eu un sentiment mitigé à leur encontre lorsque je les ai vu pour la première fois au Metalway 2009, je suis dans l’obligation de reconnaître les guitaristes nouveaux venus Hendrik Wolter et Magnus Karlsson se sont totalement intégrés à la formation. Parfaitement à l’aise, et faisant montre d’une complémentarité précieuse, ces jeunes gens ont  trouvé leurs marques et rivalisent finalement sans problème avec leurs puissants prédécesseurs.

L’avantage de réaliser ce genre d’album de façon tardive dans une carrière est que l’éventail des titres possibles a tout pour composer un vrai best-of de tous les meilleurs morceaux du groupe. Mission accomplie ? Partiellement seulement, car si tout démarre en fanfare et avoine sur un rythme soutenu, on subit un bon coup de mou avec la power-ballade totalement dispensable « Fighting The Darkness » (que le groupe nous assène depuis deux tournées), d’autant qu’elle vient succéder à l’hyper énergique « Sign Of Fear ». Et ce n’est pas la présence de Pamela Moore (qui chante sur plusieurs albums de Queenrÿche) qui parviendra à raviver la flamme, le titre affichant un décalage vraiment trop marqué. Le concert repart enfin avec « Riding The Eagle », mais trois morceaux plus loin, re-ballade (pas power du tout celle-là) avec un « Hands Of Time » aussi incongru que malvenu avant l’excellent final « Chainbreaker ».

Alors certes les concerts servent à promouvoir les derniers albums en date, mais le groupe compte bien des compositions plus convaincantes que ces deux morceaux insipides, ce qui lui aurait permis d’enregistrer un album live dévastateur, alors que là on se retrouve avec un arrière-gout d’inachevé…

Nota : En parallèle Primal Fear commercialise un DVD All Over the World et un digipack CD + DVD Live in the USA / All Over the World.

 

Murder-One [08/10] 

 

Site Officiel : primalfear.rocks.de
Myspace Officiel : www.myspace.com/primalfearofficial

Frontiers Records / 2010

Tracklist (70:12) : 01. Before The Devil Knows You're Dead 02. Under The Radar 03. Battalions Of Hate 04. Killbound 05. Nuclear Fire 06. Six Times Dead (16.6) 07. Angel In Black 08. Sign Of Fear 09. Fighting The Darkness 10. Riding The Eagle 11. Final Embrace 12. Metal Is Forever 13. Hands Of Time 14. Chainbreaker

Crystal_viper-LivePartout dans le monde fleurissent des combos qui entendent bien reprendre et brandir haut le flambeau du Heavy-Metal traditionnel. La Pologne n’échappe pas à cette règle, et l’un des chefs de guerre de ce mouvement est  Cyrstal Viper. Ce groupe, bien que fondé en 2003, a connu un coup d’accélérateur impressionnant, ayant accouché en l’espace de trois ans de deux albums studio, d’un EP et d’une compilation. Rencontrant un succès indéniable lorsqu’il assure des premières parties de formations établies telles que Doro ou encore Hammerfall, il a tapé dans l’œil du conséquent label Allemand AFM qui les a signé.

En attendant le prochain album, voici un live qui contient l’intégralité de la performance que Crystal Viper a donné l’année dernière au Magic Circle Festival. En fait le set des Polonais étant réduit, seuls les six premiers morceaux (dont une intro) sont issus de ce concert. Honnêtement ça fait un peut court pour un album live, et ce même si la production est très bonne, restituant parfaitement l’énergie et la qualité du groupe guidé de main de maitresse par la charismatique chanteuse / guitariste Marta Gabriel. Ses comparses ne sont pas en reste, et font preuve d’un dynamisme impressionnant, d’autant que le son de la basse et des guitares est massif. Le groupe donne tout ce qu’il a en cinq petits morceaux et achève son set sur l’un de ses hymnes « The Last Axeman » qui permet au public (malheureusement rendu un peu distant par le mix) de se mêler à la fête.

Après le reste n’est que remplissage, avec certes des perles pour les fans (un inédit par là, une reprise de Virgin Steele par ici et pour finir deux titres déjà sortis sur d’autres supports), mais il aurait certainement été plus judicieux de proposer un live plus conséquent ou de commercialiser ce disque au prix d’un EP, car à l’arrivée cela rend la galette un poil chérot (quasiment 20 Euros dans l’hexagone), d’où la note relativement faible malgré les qualités précédemment évoquées. 

Murder One (06.5/10)

www.crystalviper.com

www.facebook.com/crystalviperofficial

AFM Records / 2010

Tracklist (48:08) : 01. Breaking The Curse 02. Metal Nation 03. Legions Of Truth 04. The Island Of The Silver Skull 05. Shadows On The Horizon 06. The Last Axeman 07. Secret Of The Black Water 08. The Wolf And The Witch 09. Stronghold: Under Siege 10. Obsession (It Burns For You)

 

Taux de remplissage : 700 / 1200
Son : Pourri pour Sabaton, Médiocre pour Dragonforce et très bon pour Edguy
Lights : Idem
Ambiance : Excellente les deux soirs
Moment(s) fort(s) : « Vain Glory Opera », « Mysteria » et « Babylon »

Setlist Edguy :
01. Catch of the Century
02. Sacrifice
03. Babylon
04. The Trooper (beginning only)
05. Lavatory Love Machine
06. Fucking with Fire
07. Tears of the Mandrake
08. How Many Miles
09. The Asylum
10. Drum Solo
11. Superheroes
12. Save Me
13. Mysteria
-=-=- Rappels -=-=-
14. Vain Glory Operas
15. Avantasia
16. King of Fools

Setlist Dragonforce :
01. My Spirit Will Go On
02. Fury of the Storm
03. Operation Ground and Pound
04. Through the Fire and Flames
05. Valley of the Damned

Lyon – Transbordeur 14.02.2006 :

Sans être exceptionnelles, les préventes sont bonnes, ce qui est plutôt sympa, car même si une partie des gradins est obstruée par un rideau, c’est le gage d’un remplissage correct pour cette première étape Française du « Rocket Ride Tour ».

Dans les diverses interviews données, Tobias Sammet (Edguy / Chant) avait annoncé une scène impressionnante, encore plus importante que su la tournée précédente, à voir…

Sabaton ouvre le bal. Avec un Heavy / Folk bizarre, les Suédois ont bien du mal à s’imposer d’autant que leur son est mauvais. Mis à part leur chanteur Joakim Broden, rien ne vient éclairer la prestation d’une platitude sans nom. La pseudo ballade au milieu du set viendra m’achever… courage, fuyons !

C’est au tour de Dragonforce qui m’avait laissé sur une super impression après leur concert des Gods Of Metal 2005. Bénéficiant d’un peu de place sur scène, le groupe a installé un backdrop reprenant la pochette de leur excellant dernier album en date « Inhuman Rampage ». Dragonforce dispose de quarante-cinq minutes, ce qui se traduit par seulement cinq morceaux, leurss compositions étant toutes d’une durée oscillant entre sept et huit minutes. Les titres couvriront l’ensemble de la discographie. Le groupe sur vitaminé par nature est encore plus à fond sur scène, multipliant les sauts dans tous le sens, et forcément ça entraîne ça et là quelques pains ; les musiciens visiblement adeptes de l’autodérision en rient volontiers. Le chant de ZP Theart rend bien dans ces conditions live, mais le vrai intérêt reste les duels de solos de guitares incessants entre Herman Li et Sam Totman. Ayant passé tout le concert dans le photo pit je n’ai pas pu jauger le son en façade, mais d’après les échos reçus il était médiocre. Le groupe a bénéficié de jeux de lumières classiques pour une première partie. Dragonforce a assurément conquis de nouveaux fans ce soir, même si avec eux pas de demi-mesure, soit on aime soit on déteste… certains ont vraiment détesté et ont rejoint le bar précipitamment.

Un entracte relativement long permet d’installer tout le matériel d’Edguy qui est attendu de pied ferme par un public massif. Petite intro de rigueur et le groupe déboule sur scènes en attaquant par « Catch of the Century » tiré du dernier opus des Allemands. Le son est devenu excellent, le groupe étant littéralement porté par son chanteur en forme olympique (NDR Pour les footeux : A Lyon elle était facile celle-là, même si en France on sait tous qu’il n’y a qu’un Olympique ;)). Au fil des ans, le groupe a considérablement gagné en qualité, donnant maintenant plus dans le genre grosse machine carrée, que bande de pote qui est sur scène pour déconner. En effet mis à part Tobias, et même si tous arborent un immense sourire d’un bout à l’autre de la prestation, les autres musiciens sont désormais nettement plus statiques, appliqués à ce qu’ils font. La setlist fait la part belle à « Rocket Ride », mais tout s’enchaîne avec homogénéité, et seuls le solo de batterie et la ballade « Save Me » viennent faire retomber la tension. Comme il en a l’habitude, Tobias passera tout le concert à plaisanter entre les morceaux, et il serait trop long de tout vous évoquer, mais à titre d’exemple, le chanteur dira que sur la route ils ont écrit un titre qui va cartonner et que nous sommes les premiers à l’entendre avant que le groupe ne joue l’intégralité du premier couplet de « The Trooper » d’Iron Maiden sous les vivas du public. Dans le même ordre d’idée un spectateur criera « Axl Rose » lorsque Tobias portera un bandana dans les cheveux. Le chanteur chantera alors un petit bout de « Paradise City » des Guns’n Roses. Une bonne humeur énorme, un son limpide, un light show somptueux… et la scène me direz vous. Très belle sans être monstrueuse, et à mon sens un poil en dessous du château de la tournée précédente, elle sera particulièrement impressionnante lorsque la gargouille géante fera son apparition en fin de concert, et déploiera ses ailes. Le show passera trop vite pour la quasi-totalité d’un public conquis, notamment quand il sera invité à chanter pour défendre leur ville en prévision du concert Parisien du lendemain. Les Allemands l’ont promis, rendez-vous en ces lieux dans deux ans.

Quelques bières bues avec les locaux avant de quitter le Transbo sur le tard…

Photos : EdguyDragonforce

Paris – Elysée Montmartre 15.02.2006 :

La pluie et la grisaille nous accompagnent sur la presque totalité de la route nous menant à la capitale ou nous arrivons vers 16H30. De nombreux fans sont déjà massés sur le trottoir devant la salle.

A peine l’intérieur de l’Elysée Montmartre, nous retrouvons une bonne partie des Dragonforce, qui insistent (NDR : bon pas trop ok…) pour nous offrir des bières. Les musiciens très contents des photos offertes la veille vont piocher des bières dans le fly-case vestiaire du chanteur transformé en réserve.

Ce soir le concert est pour ainsi dire à guichets fermés, des places ayant même été réinjectées dans le réseau de distribution. La foule impressionnante débordant sur la chaussée, les portes seront ouvertes avec de l’avance.

A peine un tiers des spectateurs a pénétré les lieux que Sabaton démarre avec une prestation identique à la veille avec des conditions sonores laborieuses et un minimum de lights. Aussi peu convaincants qu’à Lyon, ils vont devoir cravacher pour pouvoir s’assurer un minimum d’avenir.

La scène étant d’une superficie inférieure à celle du Transbo, pas de backdrop pour Dragonforce ce soir, et les sauts seront réduits à leur minimum. La set-list sera inchangée et même si le groupe à toujours la patate, force et de constater que les erreurs se multiplient. ZP Theart nous confiera à la fin du concert qu’ils ne se sont pas entendus sur scène durant la totalité du concert. Malgré tout l’énergie l’importe et même si le son en façade est loin d’être parfait, Dragonforce remplit son contrat la partie du public répondant aux sollicitations du chanteur du groupe ne cessant de croître. Le groupe devrait revenir prochainement en France en tête d’affiche, afin qu’on puisse les voir (et surtout les entendre) dans des conditions optimums.

Edguy proposera un concert paraissant encore plus carré qu’à Lyon, ce n’est pas rien. Tobias recyclera une partie de ses blagues et en ajoutera quelques nouvelles dont celle où il explique qu’il ne faut pas confondre Edguy avec Edgay. Le set-list est identique et le show est sacrément rodé avec un son excellent et un lightshow massif. Les moment les plus ennuyeux seront à mon sens les mêmes que la veille. Quel plaisir de voir un Elysée Montmartre quasiment comble résonner ainsi à l’unisson avec un groupe visiblement comblé, car même si le dernier album du groupe, de part son approche trop commerciale, est loin d’avoir convaincu, il est indéniable qu’Edguy devient une sacré bulldozer en live.

Photos : EdguyDragonforce

Murder-One