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Le 20 mars 2015, A.J. Pero, fils du tonnerre et batteur historique des Twisted Sister nous quittait brutalement alors qu’il tournait avec Adrenaline Mob.

Fortement touchés par la soudaineté de ce décès, les quatre membres orphelins ont naturellement pensé à mettre fin à la reformation initiée en 2001 au lendemain des attentats du 11 septembre. Alors que l’idée faisait déjà son chemin depuis quelques temps dans l’esprit du front man Dee Snider, il a été décidé de faire une véritable tournée d’adieu afin de ne pas revivre du piteux split de 1988.

Autant bien faire les choses, et que ce dernier baroud d’honneur soit à la hauteur de l’engouement généré par le groupe, notamment ces dernières années ou sa popularité n’a jamais été aussi conséquente.

Quid du remplaçant, car sans être le meilleur batteur du monde, A.J. Pero avait une identité très forte. A la surprise (quasi) générale, Mike Portnoy fut choisi, et nombreux sont ceux qui émirent des doutes quant à sa faculté de jouer avec sobriété, tant dans ses diverses expériences passées, notamment avec Dream Theater, il se révélait particulièrement démonstratif.

Le premier concert sous cette nouvelle formation fut donné le 30 avril 2015 au Hard Rock Casino de Las Vegas, et fut enregistré afin de réaliser ce « Metal Meltdown » qui nous intéresse aujourd’hui.

Après une courte intro constituée de quelques superbes images d’archives, le groupe déboule sur scène avec le désormais incontournable « What You Don't Know ». Les Américains apparaissent en grande forme, et enchainent avec énergie. Les images parfaites et le son excellent sont à la hauteur de la prestation. La scène bien que sobre est très belle avec notamment des écrans géants diffusant des images de synthèse reprenant les symboliques du groupe, et un light show de qualité. Mike Portnoy est parfait se fondant parfaitement, avec puissance et précision, dans le moule du groupe. Seul le public, bien mou, ne se révèle pas au niveau de l’évènement.

Là on se dit qu’on a devant nos yeux  le meilleur témoignage vidéo de Twisted Sister… et là juste après « The Kids Are Back », nous retrouvons le groupe… en interview !!!

Mais quel débile peut penser que l’on veut voir son concert interrompu toutes les deux ou trois chansons par des photos d’époque ou des interviews ? C’était trop demandé de mettre tout cela en bonus ? Nous avons ici une magnifique démonstration de comment éviter la perfection, du bon travail les gars !

A noter que sur le CD nous avons également droit à des fondus enchainés entres le morceaux, ce qui nuit de la même manière à la continuité de l’écoute…

Le reste du DVD continue sans que le groupe ne montre la moindre baisse de régime, et l’un des grands moments est atteint lorsque la salle s’éteint pour la diffusion sur les écrans géant d’un solo de batterie d’ A.J. Pero. Les bonus sont constitués d’une galerie de photos, mais surtout d’une heure et demi d’interviews très intéressantes (non sous-titrées) ; le parfait complément du DVD « We Are Twisted F***ing Sister! » (2016).

Pour moins de quinze euros le digipack (sans livret) avec CD, DVD et Blue-ray, « Metal Meltdown » a tout d’une bonne affaire, mais malheureusement ne sera pas le point d’orgue de la riche carrière de Twisted Sister en raison d’un choix artistique (!!!) incompréhensible.

Site officiel : www.twistedsister.com

Facebook officiel : www.facebook.com/Twisted-Sister

Murder-One (08/10)


Loud & Proud Records / 2016

Tracklist CD (79:23) : 01.What You Don't Know 02.The Kids Are Back 03.Stay Hungry 04.The Beast 05.Shoot Em Down 06.You Can't Stop Rock 'N' Roll 07.I Believe In Rock 'N' Roll 08.Under the Blade 09.I Am (I'm Me) 10.We're Not Gonna Take It 11.The Fire Still Burns 12.The Price 13.Burn In Hell 14.AJ Pero Tribute 15.I Wanna Rock 16.Come Out and Play 17.S.M.F.
 

Running Wild – Rapid Foray

Depuis la reprise des activités (quand comme Rock’n Rolf on est seul à bord il parait difficile de parler de reformation), Running Wild a proposé avec « Shadowmaker » (2012) et « Resilient » (2013) deux albums très moyens, qui même si ils n’avaient rien du naufrage prévisible, n’étaient que des pâles ombres du passé, ou seuls subsistaient le chant, le style et les sonorités parfaitement identifiables.

Il faut dire qu’en terme de composition, le père Kasparek ne nous a rien proposé de bien folichon depuis « The Rivalry » (1998), qui l’air de rien remonte déjà au millénaire dernier.

Alors la vraie question est qu’attendre de Running Wild en 2016 ?

Plusieurs cas de figure : le fan intégriste qui adorera dans tous les cas, le fan lucide qui après une écoute (plusieurs si il est obstiné) saisira sur son étagère n’importe quel album antérieur à « Victory » (2000) pour retrouver le sourire, et enfin le Métalleux lambda qui s’en fout et ne lira donc pas cette chronique…

Dans mon cas, et bien que fan de la première heure, je dois bien confesser qu’avec le temps la résignation a largement pris le pas sur l’excitation… mais mes souvenirs d’adolescent me poussent à donner une énième chance à ce groupe phare qui a tant apporté.

Déjà un signe positif : la pochette renoue avec l’imagerie liée à la piraterie, et c’est plutôt bon signe, tant les deux dernières réalisations étaient particulièrement hideuses.

Les premiers titres du disques partent sur un bon rythme, avec du Running Wild pas extraordinaire mais qui navigue à vue dans un océan bien connu. La production est loin d’être éblouissante, la batterie ayant une fois de plus un son synthétique médiocre (y-a-t-il vraiment un batteur dans cette histoire ?), le reste se contentant des standards du groupe.

Le chant et les soli sont de bonne facture, mais les compos se révèlent passe-partout, et seules « Black Bart » et « Black Skies, Red Flag »,  ou encore l’ambitieuses « Last of the Mohicans » qui affiche plus de onze minutes au compteur sortent du lot. A contrario « By the Blood in Your Heart » semble interminable et l’instrumental « The Depth of the Sea (Nautilus) » est totalement dispensable.

Même si il s’avère supérieur à ses deux prédécesseurs, « Rapid Foray » ne parvient pas à faire passer outre la nostalgie et n’est donc rien de plus qu’un disque de plus dans la très riche discographie du groupe. 

Site officiel : www.running-wild.net/

Facebook officiel : www.facebook.com/runningwildmusic

Murder-One (05/10)

 

SPV Steamhammer / 2016

Traclist (58:01) : 01.Black Skies, Red Flag 02.Warmongers 03.Stick to Your Guns 04.Rapid Foray 05.By the Blood in Your Heart 06.The Depth of the Sea (Nautilus) 07.Black Bart 08.Hellectrified 09.Blood Moon Rising 10.Into the West 11.Last of the Mohicans
 

Dee Snider – We Are the Ones

Monde de merde !

A l’heure où nos idoles meurent ou raccrochent les unes après les autres dans un rythme des plus soutenu, il n’y a rien de plus rassurant que de pouvoir s’accrocher à ses derniers héros.

Et, alors que les cendres de la reformation de Twisted Sister ne sont pas encore tièdes, leur front-man charismatique, qu’il n’y a plus besoin de présenter, vient nous pondre un album solo aussi déroutant qu’inutile…

Car outre la superbe reprise de la Sœur Tordue « We're Not Gonna Take It » où Dee seulement accompagné d’un piano se révèle d’une sensibilité incroyable, l’ensemble des titres, y compris la cover de Nine Inch Nails (ce choix pose déjà l’orientation musicale du projet) « Like a Hole », erre dans un univers Pop, Indus, Punk Rock gentillet des 90’s, le tout dans un empilage de compositions pas inspirées, taillées pour passer dans une radio US mainstream.

Alors certes, mis à parts les excellents albums de Widowmaker, Dee Snider n’a jamais impressionné avec ses productions solo qu’étaient le décousu, mais très Hard-Rock, « Never Let the Bastards Wear You Down » (2000) et l’insipide single « To Hell anb Back » (2015), mais avait jusqu’alors toujours proposé du supportable. Dee Does Broadway (2012) par exemple était très éloigné de l’univers collant à la peau du chanteur, mais était un vrai bon disque qui venait en soutient de sa participation à une comédie musicale.

Voici en substance comment Dee Snider présente ce disque : « Oubliez tout du passé. La plus part de mes fans vont le détester. J’ai abandonné mon passé pour avancer. »

Tout est malheureusement dit…

Site officiel : www.deesnider.com

Facebook officiel : www.facebook.com/facedeesnider

Murder-One (01/10)

 

earMUSIC / 2016

Tracklist (24:17) : 01. We Are the Ones 02. Over Again 03. Close to You 04. Rule the World 05. We're Not Gonna Take It 06.Crazy for Nothing 07. Believe 08. Head Like a Hole 09. Superhero 10. So What