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Slipknot – 9.0: live

Slipknot_9_0_LiveTrès justement équilibré entre overdubs et ambiance crue ce premier live de Slipknot est une pièce ambitieuse, raffinée et anarchique. Enregistré entre le Japon (Tokyo par exemple) et Las Vegas, résultat d’une longue production justifiée et mixé par le fameux Colin Richardson, ce live a pour but de donner une crédibilité live à un groupe qui a toujours été la source de débats interminables concernant ses productions studios. Pari réussi…
Ceux qui ont déjà eu la chance d’assister à un spectacle des 9 de l’Iowa ne seront pas déçus, les autres vont se prendre un pavé dans les dents. Certes tous les détracteurs ne reverront pas leur jugement mais certains changeront très certainement leur avis sur le groupe après avoir posé une oreille sur un de ces deux skeuds.

Car c’est carrément sur deux cd que le groupe fait durer le plaisir, à travers 24 titres qui ont le mérite de couvrir généreusement la carrière du groupe à défaut d’être tous des monstres. Que ce soit clair il n’y a pas de vrais mauvais titres mais quand il est question d’ambiance vous aurez rapidement tendance à attraper de préférence le second cd avec des hymnes tels que "Duality", "Wait and Bleed" ou "People = Shit", sans parler du déjà fameux "Heretic Anthem" qui est ici présenté sous sa plus belle forme… Un vrai plaisir.

Alors certes un des meilleurs instrumentiste du groupe, le batteur Joey Jordison, est fortement mis en avant ; mais on ne perd rien, on conserve du plaisir à l’écoute de chacun des morceaux et l’ensemble reste très bon sans être mythique. On est face à un produit brutal et la présence incessante du public est tout simplement jouissive, jusqu’au fameux jeu de Corey pendant Spit it Out…

Un très bon live, qui pourrait bien enfin installer Slipknot comme un groupe totalement crédible. Un groupe à ne pas rater sur scène., tout simplement.

www.slipknot1.com

www.facebook.com/slipknot

Roadrunner Records / 2005

Tracklist  : CD1 (55:51) 01. The blister exists 02.(sic) 03.Disasterpiece 04.Before I forget 05. Left behind 06.Liberate 07.Vermillon 08.Pulse pf the maggots 09.Purity 10.Eyeless 11.Drum solo 12. Eeyore CD2 (62:15) 01.Three nil 02.The nameless 03.Skin ticket 04.Everything ends 05.The heretic anthem 06.Iowa 07.Duality 08.Spit it out 09.People = sh*t 10.Get this 11.Wait and bleed 12.Surfacing

 

Aesthesia – Shattered Idols

06102010_-_AesTout droit venus de Paris, avec déjà dix ans d'expérience et un premier album à leur actif, les Aesthesia visent aujourd'hui plus haut avec un nouvel album, onze compos tout ce qu'il y a de plus sleaze et des guests de prestige venus de The Hellacopters et Hardcore Superstar. Du sleaze français ? Et oui, car on a tendance à l'oublier cette petite scène, mais le style est bel et bien présent dans notre beau pays et même s'il pourrait être mieux représenté en quantité, il faut bien avouer que la qualité est souvent au rendez-vous.

Qu'en est-il ici ? Et bien avec un premier morceau qui frappe plutôt fort et une pêche aussi constante que le volume déraisonnable auquel il convient d'écouter un disque pareil, on peut dire que ça ne part pas trop mal ! Un premier morceau donc, qui fixe bien ce à quoi il fauda s'attendre durant le reste de l'album : groove fluide façon Babylon Bombs et les mélodies d'un Hardcore Superstar des débuts (influences que l'on retrouve beaucoup chez le chanteur du groupe) on se dit qu'il y a pire comme recette de départ ! Si ces deux influences principales se retrouvent dans tous les titres de ce second disque, les oreilles attentives reconnaîtront également très vite un très fort feeling façon Guns n' Roses sur des titres tels que District of Swine et Rattlesnake Preacher. Attention on ne parle pas là d'une énième tentative de repomper Appetite for Destruction ou encore Use Your Illusion, mais bien de cette mélodie du GNR des débuts, d'un hollywood en bouleversement alors que les premiers titres de Lies voient le jour.

Loin de moi l'idée de propulser ces frenchies au rang des groupes pré-cités, mais il faut bien reconnaître les influences là où elles se trouvent et celles-ci auraient pu être plus mal choisies. Seulement voilà, ces influences restent encore bien trop distinctes dans le travail du groupe, et malgré l'apport convaincant d'un blues bien particulier sur des titres comme Hoodoo Queen et de très bonnes idées niveau mélodies (Under 16), on sent bien que ce groupe a encore du chemin à faire pour fixer sa propre identité et que si la qualité est déjà là, il est maintenant question de proposer du matériel qui saura nous prendre aux tripes sans que cela ne soit trop axé sur la nostalgie et/ou l'affinité trop présente avec des groupes qui font déjà très bien leur petits trucs de leur côté. Ce disque saura donc vous apporter de très bons moments, et au final, on peut déjà s'avérer satisfait de se laisser prendre à s'éclater sur les lignes de guitares et à chanter comme un dingue dans sa bagnole sans se rendre compte que la voiture à côté de vous appelle les flics, mais on est en droit d'attendre bien plus d'un groupe qui sait déjà bien s'y prendre.

A suivre donc, attentivement.

Necrotaupeslinger (06.5/10)

Site Officiel :  www.aesthesia-rocks.com

Myspace Officiel :  www.myspace.com/aesthesiamusic

Shotgun Generation Records / 2010

Tracklist :
1.Greed Machine 2.Lyna Red 3.Under 16 4.District of Swine 5.Hometown 6.Hoodoo Queen 7.Gone 8.Tales of Underground 9.Mary Green 10.Rattlesnake Preacher 11.Daydream

 

1692010_-_AmoDécidément motivés à fêter leur vingtième anniversaire dignement, les finlandais d’Amorphis s’apprêtent à lâcher dans les bacs une seconde offrande à leurs fans les plus fidèles. Et après un premier dvd live dans la carrière du groupe sous la forme du magistral « Forging The Land of Thousand Lakes » c’est maintenant au tour d’une compilation un peu spéciale de nous être proposée.

« Magic & Mayhem » n’est pas en effet un simple best of, mais un moyen pour le groupe de faire découvrir (aux plus jeunes) ou redécouvrir (pour les autres) les titres de leurs trois premiers albums sous une forme réenregistrée avec le line-up actuel et forcément de meilleurs moyens de production que pour les enregistrements originaux. Reste à savoir si le fait de proposer des titres maintenant devenus cultes sous une forme complètement nouvelle n’est pas une sorte de fausse bonne idée. Pour cela il faut écouter ce nouveau disque sous plusieurs de ses aspects. Il faut savoir faire abstraction des antécédents plus que riches de ces compositions pour les écouter comme des nouveaux titres, puis il faudra réécouter ces titres déjà très connus pour ce qu’ils sont, c’est à dire une nouvelle facette de compositions déjà cultes.

Et si il faut bien dire que Tomi Joutsen fait presque l’unanimité depuis son arrivée dans le groupe au niveau du studio et de ses prestations live, il faut avouer que ce n’était pas la plus simple des tâches que de passer derrière ses prédécesseurs.

Soyons clair ici, si vous êtes un fan de la première heure et que vous considérez « Black Winter Day » comme parfaite dans sa version originelle, ce n’est pas vers ce nouveau disque qu’il faut vous tourner mais plutôt vers le live mentionné ci-dessus. Si dans le cas contraire vous considérez que le line-up actuel du groupe enterre tout ce qui se faisait avant chez les finlandais, alors vous écouterez avec satisfaction des versions beaucoup plus propres de ce que vous avez déjà pu voir en concert au niveau des anciens titres.
Tirés des trois premiers albums du groupe, ces titres réenregistrés passent au final, il faut le reconnaître, plutôt bien. Et aussi attaché qu’on puisse l’être à la version originelle de « My Kantele », il faudra bien se faire une raison face à la qualité de cette nouvelle mouture. Si l’un et l’autre ne sont pas comparables et ne doivent surtout pas être vus comme en position de duel, c’est car il faut plutôt ici voir de la complémentarité, et sans remplacer leurs ancêtres, ces versions offriront aux jeunes fans un moyen de découvrir en douceur la riche histoire du groupe, pendant que les plus anciens s’amuseront au jeu des sept différences à chaque nouveau titre.

Après plusieurs écoutes, on se rend bien compte que ce sont au final les titres de « The Karelian Isthmus » qui bénéficient le moins de ce dépoussiérage. En effet, à part pour le plutôt mélodique « Exile of The Sons », les titres les plus violents comme « Sign From The North » et la reprise de Abhorrence « Vulgar Necrolatry » ont du mal à être digérés. Soyons clair, les compositions tiennent la route et n’ont rien à envier à certaines productions actuelles, mais tout comme les titres « Magic and Mayhem » et « Song of The Troubled », c’est avec le son des premiers enregistrements que ce genre de morceau prend toute sa splendeur, et c’est bien la version originelle de ces titres qui sert le mieux la violence de ces classiques. 

Les plus grands tubes du groupe ne sont pas vraiment une découverte, et l’on a déjà bien assez souvent entendu « Black Winter Day », « The Castaway » ou « My Kantele » en live pour savoir que ces titres n’ont pas pris une ride en vieillissant et que Tomi sait leur rendre hommage à sa façon, c’est ainsi avec plaisir mais sans réelle surprise que l’ont entend ces nouvelles versions très léchées qui manquent peut être tout de même de l’énergie du live à laquelle on s’était habitué.

Au final, ce seront bien les titres moins joués en concert de « Tales From The Thousand Lakes » et « Elegy » qui prennent toute leur ampleur dans ces nouvelles versions. Des titres épiques comme « Drowned Maid », « On Rich and Poor » ou « Against Widows » développent ainsi leurs mélodies sur un nouveau niveau et avec une production comparable à celle présentée sur les albums « Skyforger » et « Eclipse » on a l’impression de redécouvrir de vieux amis qui auraient rajeunis plutôt que vieillis. Les lignes de guitare sont un pur bonheur et c’est certainement vers ces titres que l’on reviendra le plus souvent, alors que l’on écoutera les plus grands classiques sur le nouveau dvd fraîchement arrivé sur nos étagères et que l’on continuera de sortir notre vieille version poussiéreuse du premier album lorsque la nostalgie nous y poussera.

Un album à ne pas forcément mettre entre toutes les mains donc, mais on pouvait bien s’en douter que quoi qu’il arrive avec ce genre de produit, vieux fans et jeunes fans confondus se diviseront en deux groupe pour accueillir ce nouveau disque avec soit un regard méfiant, soit un grand sourire chaleureux. Dans tous les cas, le groupe nous fait ici une offrande valable à l’existence tout à fait justifiée.

Necrotaupeslinger (07.5/10)

 

www.amorphis.net

Nuclear Blast / 2010

Tracklist (60:34) : 01. Magic and Mayhem 02. Vulgar Necrolatry 03. Into Hiding 04. Black Winter Day 05. On Rich and Poor 06. Exile of The Sons 07. The Castaway 08. Song of The Troubled 09. Sign From The North 10.Drowned Maid 11. Against Widows 12. My Kantele 13. Light My Fire