Author:
necrotaupeslinger
Mai
10
C’est sans insolence aucune que ce petit groupe venu d’on ne sait où (enfin si, on sait un peu, c’est en l’occurrence de la scène underground de l’état de Georgie aux Etats-Unis que débarquent ces petits jeunes), et avec une aisance accablante que A Girl, A Gun, A Ghost se saisit de la scène hardcore actuelle pour la transcender en un premier album plus que parlant. Entre ce qui se fait dans le haut de gamme du hardcore moderne tel que l’ont redéfini Everytime I Die et leurs compères, et du heavy très certainement puisé dans leurs écoutes de jeunesse, cette galette agressive et profondément mélodique (A Lion In Your Lap, A Lover In Your Arms) vient confirmer que cette scène américaine déjà respectée ne peut que gagner en stature alors que les années défilent. Partis de rien, de quelques concerts auxquels les kids ne pouvaient même pas se procurer de Cds, le groupe arrive aujourd’hui avec ce premier album qui sent l’inventivité, l’envie et la maîtrise.
Un son cristallin qui ne peut que mettre en avant la vélocité du hardcore jeune et assoiffé de sang couplé à juste ce qu’il faut d’impacte mélodique dans les guitares pour rendre le tout doux à l’oreille et accrocheur. Le chant se fait la plupart du temps des plus rageur, et des titres comme Lizard In The Lights, même s’il ne peuvent qu’asserter le fait que les paroles ne sont pas des plus recherchées (toujours trop répétitives, c’est là que le bas blesse le plus), nous dévoilent des parties de chant maîtrisée, simple et puissante, mais surtout très accrocheuse. C’est pourtant véritablement sur les parties de guitares qu’il faut se concentrer, car on peut ici saluer la performance de production d’un premier passage en studio. On y retrouve ainsi comme précisé avant un côté incisif propre à la scène fréquentée ici, tout en ajoutant cette petite pincée, ce on ne sait quoi de mélodie juste bien pensé pour donner une fluidité légère à l’ensemble sans basculer dans l’emo à outrance. On ne peut, en finissant le skeud, que se laisser séduire par The Fox is Restless (The Lamb is Found) qui vient montrer toutes les capacités du groupe dans un titre d’environ neuf minutes admirablement réalisé, à la composition recherchée dans lequel les grattes sèche viennent se mêler à la recette précédemment développée pour donner une œuvre véritablement séduisante. Un groupe qu’il ne faut pas hésiter à découvrir en live lors de ses potentielles futures tournées en Europe durant l’année 2008.
Necrogunslinger (08/10)
Myspace Officiel : www.myspace.com/agirlagunaghost
Siege of Amida – La Baleine Distribution / 2008
Tracklist :
01.Mako 02.Lizard in the Lights 03.Bear Witness 04.Beware the Tales of Scorpions 05.The Ivory Tusk 06.A Lion in your Lap, a lover in your Arms 07.Spider inside Her 08.Pangolin Dreams 09.Shake, Rattle(snake), and roll ! 10.Of the Alaskan King 11.(Curse of) the Horse Latitudes pt. II 12.Street Rat’s Eyes 13.Peregrine 14.The Fox is Restless (the Lamb Is Found)
Author:
necrotaupeslinger
Mai
10
Ce CD de grind est à lui seul un petit événement. Nom de groupe inconnu, pas de guest star de la mort qui tue, pas de projet d’un génie quelconque… Pourquoi donc un événement dans ces conditions ? Tout simplement parce que voici le premier album d’un petit groupe découvert par Napalm Death… au Japon. C’est dit, la première pierre est lancée, ces grindeux sont japonais et fiers de l’être. Pourquoi pas ? L’avantage ici d’être japonais est la concurrence fortement limitée, mais également toute une culture de l’influence qui se voit complètement changée de ce qui peut être vu dans nos contrées. Le grind malsain de 324 est ainsi distillé à travers un voile black metal pas mauvais du tout. Attention, on ne parle pas ici de Dimmu Borgir ou même de 1349, mais plutôt des vieux Carpathian Forest, des premières effluves de Celtic Frost et autres Mayhem des caves obscures. Il faut tout de même relativiser à ce point de l’article, et rattraper par les col les fuyards qui ont peur de voir débarquer un nouveau Darkthrone mixé par Shane Embury.
On est bien ici dans le grind et pas dans la dentelle, le black vient jouer les petits invités discrets qui ajoute des ambiances intéressantes mais la volonté de blast est purement punk dans l’âme. Le groupe a su se faire concis pour réaliser des titres lourds et créer une certaine intensité. Seulement voilà, les quatre japonais ont voulu jouer la carte de la sobriété et de l’efficacité avant tout, à un tel point que le résultat final se voudrait presque un peu fade malgré l’efficacité de certains passages. Il faut ainsi attendre l’avant dernier morceau qu’est « Warbaby » pour découvrir au travers d’une influence hardcore un petit renouveau dans le défilement de morceaux, et son successeur « Horizon » qui clotûre l’album ne pourrait mieux porter son nom tant il donne un second souffle au concept développé par le groupe dans les minutes précédentes (oui, oui, les minutes, on parle bien de grind). Il ne reste donc plus qu’à attendre un nouveau passage studio de ce groupe qui n’a visiblement plus rien à prouver en live, pour espérer les voir utiliser lors d’un second essai l’expérience sagement accumulée au travers d’un album mieux construit et plus développé.
Necrogunslinger (6,5/10)
Site Officiel
Feto Records – La Baleine / 2008
Tracklist (28:51) : 01. Darkgazer 02. Black Hill 03.Rebelgrind 04. Slave Drive 05. Borders 06.Storyteller 07. Mugen No Saka 08. Bidou No Asa 09. Demons In The Basement 10.Life Only Brought up Evil 11. Drt Beats 12. Requiem for the Flock 13.Warbaby 14. Horizon
Author:
necrotaupeslinger
Mai
10
Il faut avoir du culot, de l’assurance (et une petite case en moins pour faire bonne mesure) pour oser s’appeler Arsonists Get All The Girls et pondre ce que ces mecs de Santa Cruz nous livrent dans leur second album.
Restons tout d’abord simples et précis : ces mecs font du grind tinté hardcore, jeune et ambitieux, confortable et direct. Voilà pour l’ambiance, pour le bruit de fond quoi, le truc qui ferait belle déco sans la suite.
Rentrons dans les détails : les deux chanteurs jouent aussi du clavier. Oui, vous avez bien lu grind et clavier en seulement deux paragraphes.
Partis de rien et d’un petit peu de pas grand chose, ces mecs se sont découverts une vocation dans leur garage puis sur la route, où ils ont su faire partager leur son à des américains endiablés qui ne demandaient qu’un petit peu de réflexion au milieu de deux groupes de metalcore identiques. C’est bien de réflexion qu’on parle ici, car rien n’est plus difficile que de savoir gérer un tel bordel organisé, si ce n’est de le faire partager à un public sans le faire fuir ou lui donner envie de vomir (et dieu sait que les groupes à tenter l’expérience sont nombreux).
Ici on prend son temps de développer des ambiances spectaculaires (comment caser une partie de clavier qui reste crédible entre deux riffs hardcore ? Réponse dans Cuffed To Your Ankles. Comment se moquer des ambiances surchargées de certains groupes black tout en restant concis dans du grind bien construit ? Réponse dans Save The Castle Screw The Princess). Reste les tubes comme Shoeshine For Neptune qui démontrent la capacité du groupe à marier nappes de clavier à la Europe et grind tendance hardcore très bien réalisé (si, si, c’est possible).
Ce groupe à en fait trouvé son petit filon pour amadouer son public en se faisant passer pour une bande de dégénérés tout en délivrant une musique vraiment bien foutue qui possède quelques longueurs d’avance sur la plupart de leurs congénères. Les deux chanteurs distillent un grind de très haute volée qui est supporté par des parties instrumentales bluffantes, simples, mais toujours efficaces à 200%. Voilà un groupe à classer parmis les toutes meilleures baffes de ce moment au niveau du grind, aux côtés de petits génies comme See You Next Tuesday. À ne pas rater.
Necrogunslinger (08.5/10)
myspace.com/agatg
Century Media / 2007
Tracklist (38:27) : 01. Business in the front 02. Save the castle screw the princess 03. Mantipede 04. Cuffed to your ankles 05. Shoeshine for neptune 06. To get eaten by the rats 07. Tourtasia 08. Claiming middle age a decade early 09. Taiwanese troft trouble 10.13 year old ruby 11.Robando de los muertos 12.So you think you know about the game of life (party in the rear).