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spektr-ndexpAutant dire que si vous allez à un barbecue chez des amis, ce n'est pas ce deuxième album du duo Spektr qui sera le plus adapté pour mettre l'ambiance. Ou alors, c'est le suicide collectif. Spektr est présenté comme un groupe de black metal, apocalyptique et puisant un peu dans l'expérimentation indus. Mais Spektr est encore plus que celà. Spektr est une expérience à part entière. Difficile d'expliquer ce qui se passe quand on écoute Near Death Experience. Bruitages, samples, moments de calme, de quasi silence. Et puis il y a ces accélérations typiquement black metal qui vous sautent à la gorge. Vitesse, rugosité, voix criée incompréhensible. Oppressant. Comme si le groupe puisait dans toute la haine de la planète, et essayait de l'exposée dans sa nuditée la plus totale. Le son est dans la même optique. Très sale, industriel, comme une radio mal réglée, avec des interférences…On parle souvant de “bande son de l'apocalypse” pour définir un disque de metal, mais quand on écoute Spektr, on se rend compte qu'on avait encore rien vu. Pour tout dire, même Blut Aus Nord semble plus “ordonné” et sage ! En fait, il y a deux possibilités. Soit on n'arrive pas du tout à rentrer dans Near Death Experience (et c'est vite arrivé, essayer par exemple de l'écouter un dimanche matin au petit déjeuner) et on ne le réécoute jamais. Pourquoi s'infliger une telle souffrance? Soit on rentre dedans et on considère Spektr comme des génies. Near Death Experience est une expérience unique, finalement cohérente et tout sauf ridicule. Ce n'est pas pour ça qu'elle est accessible (ni élitiste d'ailleurs). Peut-être que le meilleur support pour l'inspiration de Spektr n'est pas l'audio, mais bien l'audiovisuel, comme en témoigne ce clip joint sur l'album, réalisé par le groupe et qui illustre parfaitement la souffrance qui a engendré et qu'engendre la musique de Spektr.

Yath (06/10)

 www.myspace.com/spektr

Candlelight Records / 2006

Tracklist (47:20 mn) 1.The Violent Stink Of Twitching Terror 2.Astral Descent 3.Climax 4.Phantom Reality 5.Visualization 6.Whatever The Case May Be 7.Disturbing Signal 8.Unio Mystica 9.His Mind Ravaged His Memory Shattered

 

Oshy_-_05042010_-_ComFranchement, comment pourrait-on possiblement juger un album comme celui-ci? Comment imaginer une seconde que le chanteur de Communic n'est pas au courant qu'il y a un mec qui s'appelle Warrel Dane, qui chante dans Nevermore depuis des lustres et qui chante EXACTEMENT comme lui?? Attention, on dit bien QUI CHANTE exactement de la même façon ! Ce n'est même plus une question de voix qui se ressemblent, c'est du copiage !

N'allons pas rentrer dans le jeu du qui était là en premier, dans la mesure où le chanteur de Communic ne chantait pas comme ça sur le premier album du groupe. En plus, on a reproché au premier album de Communic (Conspiracy In Mind) de sonner un peu trop comme du Nevermore en plus prog et plus fatiguant, mais Waves Of Visual Decay en est encore plus proche. C'est vraiment idiot. Les mecs de Communic sont des vieux loubards de la scène.

Quand ils étaient à peu près originaux dans Scariot, personne n'en parlait, et là, quand ils s'inspirent fortement d'un groupe établi, ils sortent des albums sur Nuclear Blast et recueillent des avis positifs. On a beau tourner le problème dans tous les sens, ce copiage de voix est impardonnable ! Surtout que le vice est poussé jusqu'au pompage des intonnations aériennes et “enivrantes” tellement typiques de Warrel Dane! La musique, elle, est solide. Pas originale du tout mais solide. Le groupe a mis à la poubelle le côté prog et lourd de Conspiracy In Mind pour un petit côté heavy pas désagréable et surtout plus digeste. Les riffs sont très puissants et le batteur appuie le tout d'une rythmique dévastatrice. Certains breaks viennent même mettre un peu de piment au tout “Frozen Asleep In The Park” et la variation des tons est de mise.

On navigue entre thrash, heavy et mélodies, avec quelques ballades fort bien exécutées, mais on n'arrive malheureusement jamais au niveau de vous savez qui. Voilà ce qui vous arrivera sûrment à l'écoute de cet album : à un moment vous vous prendrez certainement au jeu, ne serait-ce que par l'efficacité des titres (“Fooled By The Serpent”) et d'un coup vous allez vous réveiller et vous allez vous énerver : mais c'est du Nevermore tout craché !!! Même s'il contient de bonnes idées et une maîtrise instrumentale certaine, Waves Of Visual Decay restera toujours entâché par un copiage inadmissible. On en arriverait presque à dire un truc qu'on aurait jamais imaginé prononcer un jour : rendez-nous Scariot !  

Yath (03/10)

www.communic.org

www.facebook.com/OfficialCommunic

Nuclear Blast / 2006

Tracklist (57:56 mn) 1. Under A Luminous Sky 2. Frozen Asleep In The Park 3. Watching It All Disappear 4. Fooled By The Serpent 5. Waves Of Visual Decay 6. My Bleeding Victim 7. At Dewy Prime

 

Andromeda – Chimera

Andromeda-ChimeraIls ont donc compris ! Andromeda avait bluffé pas mal de monde avec son premier album Extension Of The Wish. Malheureusement, l'espace sonore complètement étouffé par un guitariste néanmoins hallucinant, un chanteur pas toujours très juste et pas moins de deux rééditions différentes (qui rectifiaient quelques défauts, notamment un premier chanteur complètement à côté de la plaque) avaient privé ce premier album de pur metal progressif d'un statut de classique.
II=I avait bien rectifié le tir techniquement parlant. Il donnait l'impression d'un véritable groupe, le chant était tip top, mais, tout comme son nom, II=I est resté une énigme : trop compliqué, trop touffu, malgré quelques superbes chansons.

On ne savait plus trop quoi attendre d'Andromeda, et il faut dire que la qualité de Chimera est surprenante ! Fini les chansons incompréhensibles, les envolées guitaristiques interminables et le chant excessif ! Chimera est très équilibré techniquement, laissant la place à chaque musicien, et met en avant un chanteur quasi parfait ! La voix de David Fremberg est puissante, variée et toujours très juste.

“Periscope”, le premier morceau n'est pas vraiment significatif de ce qui suit, mais il a le mérite d'imposer le “son” Andromeda. “In The End” est déjà plus surprenant. Mélodique, relativement simple et puissant, on en oublierait presque les délires instrumentaux du premier album. Et c'est avec “The Hidden Riddle” que les affaires commencent. Andromeda montre un tout autre visage : solide niveau compositions et mélodies. Surtout, on sent que le niveau technique est enfin mis à la disposition entière des chansons. Les rythmiques complexes, le chant tourmenté et une guitare acoustique installent une ambiance unique et prenante. Le guitariste Reinholdz en profite pour démonter ses talents et son feeling. Magique !
Andromeda a en fait réussi à garder ce qu'il faut de son passé, et à l'allier à son expérience acquise pour créer un univers personnel et équilibré. Ainsi, après le calme angoissant, le groupe remontre un visage plus “heavy” et flamboyant, avec un chant puissant, parfois agressif (“The Cage Of Me”) et une paire guitare/clavier du feu de dieu. Le batteur et le bassiste ne sont pas en reste et assoient des rytmiques ultra carrées et parfois même violentes.

On ne pense presque plus aux influences du groupe, qui paraissaient évidentes sur le premier album, et on se laisse aller au plaisir de l'écoute de ce Chimera magnifique, qui, il ne faut quand même pas l'oublier, est surboosté par la présence d'un guitariste de génie, alliant technique, puissance et feeling.
L'album se clôt par un “Blink Of An Eye” épique qui finit de mettre tout le monde d'accord. Andromeda vient enfin de sortir l'album qu'on pouvait attendre de lui, et en profite pour se poser en sérieux client d'une scène de Metal Progressif pourtant très fournie.

Yath (09/10)

www.andromedaonline.com

Replica / 2006

Tracklist (59:02 mn) 1. Periscope 2. In The End 3. The Hidden Riddle 4. Going Under 5. The Cage Of Me 6. No Guidelines 7. Inner Circle 8. Iskenderun 9. Blink Of An Eye